Algérie - autoroute est-ouest : peut-on encore parler d’autoroute ?

Un très bon article sur l'histoire et la réalité d'une autoroute qui devait représenter l'Unité du Maghreb mais en réalité elle ne représente que la réalité de ce Maghreb des responsables qui ne veut pas d'unité, ni de complémentarité ni de qualité. On peut résumer l'état de cet autoroute qui ressemble à s'y méprendre à la réalité de ce Maghreb et surtout des responsable qui étaient à l'oeuvre pour construire cette autoroute et préparer leur pays l'Algérie à s'y insérer à défaut de s'y confondre. : Un désastre

Le Journal El Watan a titré son article : Autoroute Est-Ouest : Peut-on encore parler d’autoroute ?
Et a décrit cette catastrophe dans son article ci-dessous :

L’autoroute Est-Ouest, censée réduire le temps et la distance entre les villes du Nord, est dans un état critique. Les usagers souffrent quotidiennement des retards dans les travaux de remise en état et mettent deux fois plus de temps qu’avant pour arriver à destination.

Depuis son ouverture officielle en 2008 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, l’autoroute Est-Ouest est devenue un vrai danger public pour les usagers qui l’empruntent quotidiennement.

Des travaux inachevés depuis son ouverture, un tunnel qui s’effondre et des glissements de terrain qui emportent une partie du «projet du siècle»... Le tronçon qui mène du centre du pays vers l’Est est dans un très mauvais état et est devenu un vrai cauchemar. Celui situé dans la wilaya de Bouira, précisément entre Lakhdaria et Laâdjiba, est dans un état critique. La partie reliant ces deux communes avait été réalisée en 1993 dans la première tranche du projet par l’entreprise algérienne Cosider.

La construction de deux tunnels et d’un grand viaduc situés au niveau des communes de Aïn Turc et Djabahia a été respectivement confiée à une entreprise turque et à un groupement mixte algéro-italien. A proximité des deux tunnels de Aïn Chriki, un gigantesque éboulement de terrain a été enregistré il y a plus de deux ans. Une partie de la route avait été emportée par le glissement de terrain qui menaçait même des habitations. Les travaux visant à stabiliser le sol et la réalisation de cette route traînent toujours.

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Source : Autoroute Est-Ouest : Peut-on encore parler d’autoroute ? - Actualité - El Watan
 
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Études

Par ailleurs, d’autres travaux de mise à niveau ont été lancés il y a quelques jours sur le tronçon allant de Bouira à El Adjiba, à l’est de Bouira. Cette partie avait été réalisée par l’entreprise italienne Todini. Un fait qui illustre une fois de plus que ce tronçon d’autoroute, long de 101 km, traversant Bouira, a été tout bonnement bâclé. Pourtant, celui de Bouira à Lakhdaria avait été livré à la circulation en juillet 2008 et son inauguration avait été faite par le président de la République. L’ancien wali de Bouira, Ali Bougera, actuellement wali de Ouargla, avait déclaré en 2012 que «c’est Cosider qui avait réalisé ce tronçon selon ses moyens».`

Les normes n’ont pas été respectées car, selon M. Ferhat, gérant d’une entreprise de transport de marchandises qui a travaillé dans ce même chantier, «lors de la réalisation du tunnel, qui est situé au lieu-dit Aïn Chriki de la commune de Djebahia, nous étions plusieurs petites entreprises algériennes à avoir sous-traité le transport de terre dégagée lors de la réalisation du tunnel auprès d’une entreprise chinoise qui réalisait le projet. Mais ce qui avait attiré notre attention à l’époque, c’était le fait d’étaler la terre dégagée du tunnel pour qu’ensuite elle soit utilisée comme première couche pour l’autoroute actuelle. Par la suite, nous avons demandé des explications aux responsables pour savoir si cela était temporaire ou non, et ils n’ont jamais répondu aux questions.

Je me souviens aussi qu’une fois, un des chauffeurs de camions 6x4 en a informé les services techniques qui venaient faire les suivis des travaux, mais ces derniers ont répondu simplement qu’ils savaient ce qu’ils faisaient». Un bureau d’études spécialisé dans l’étude des sols et tracés de routes nous a confirmé ces données : «Une grande partie de cette autoroute est réalisée sans étude, car pour un tel projet il faut prendre l’étude très au sérieux, contrairement à ce qui s’est passé sur ce chantier.

On n’a pas besoin d’être un expert pour se rendre compte que cette autoroute est un grand échec, au moins dans certaines zones. Il suffit de regarder là où il y a un glissement de terrain ou une fissure pour voir sous le goudron la terre qui ne devait pas être utilisée. Pour réaliser une telle autoroute, il faut d’abord faire une étude fiable du sol.

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Source : Autoroute Est-Ouest : Peut-on encore parler d’autoroute ? - Actualité - El Watan
 
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Abandon


La capacité portante du sol de fondation doit être calculée avec un facteur de sécurité acceptable pour assurer la sécurité. C’est le même principe lors de la réalisation d’une maison : pour savoir combien on doit creuser pour les fondations, il faut savoir si c’est un terrain rocheux ou meuble. Par la suite, il faut respecter les normes de terrassement car, après avoir dégagé la terre, il faut la replacer par du tout-venant d’oued ou du tuf comme première couche pour que la base de la route soit stable.

Par la suite, il faut mettre une autre couche de gravillon 0/40 millilitre pour servir de couche de propreté et de liaison entre le goudron et le tout-venant. Et en dernier, le goudron en plusieurs couches en sachant qu’il faut mettre d’abord le grave bitume et enfin le béton bitumineux comme dernière couche de finition. Mais les entreprises impliquées dans la réalisation de l’autoroute n’ont malheureusement pas toutes respecté ces procédures, ce qui a causé d’énormes dégâts.» L’autre point qui met en danger les usagers de cette autoroute, c’est l’absence d’éclairage et la présence de dos d’âne qui ne sont pas visibles, surtout la nuit. «Avant, quand l’autoroute était en bon état, je mettais 3 heures pour aller d’Alger à Sétif en respectant les limitations de vitesses qui sont parfois de 80 km/h ! Mais depuis sa dégradation, je mets 5 heures», nous raconte Saâd, un usager de cette autoroute.

Et pour se reposer, il n’y a, pour l’instant, aucune aire de stationnement, les usagers de cette route font une pause quand ils y sont obligés devant les barrages de gendarmerie pour être en sécurité. Les marchés de remise en état sont attribués en gré à gré à d’autres sociétés qui n’ont pas réalisé le projet. L’entreprise japonaise qui devait réaliser les 97 km dans la wilaya de Taref a abandonné le projet pour aller renforcer celle qui réalise les travaux à Constantine au lieu-dit Djebel El Ouahch qui devait être livré en juin, selon le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi.


Source : Autoroute Est-Ouest : Peut-on encore parler d’autoroute ? - Actualité - El Watan
 
Je suis algérien et force est de constater que ce papier dresse un constat authentique: cette autoroute maudite est parsemée de trous, de crevasses, de fissures, d'irrégularités, présentant un danger imminent, même pour le plus sage des automobilistes; parce qu'en Algérie, en plus d'avoir un réseau routier catastrophique et souvent préhistorique, il y a la délinquance routière, pointée du doigt par les algériens eux-même, une délinquance qui fait de l'Algérie l'un des pays qui affichent le pire taux d'accidents mortels dans le monde... chauffards en tout genre, dépassements sur des axes à une voie flanquée pourtant d'une ligne continue, même les camions se prêtent au jeu interdit, excès de vitesse permanent, absence de port de casque pour les motards, et une police plus occupée à compter ses pots de vin, qu'à sanctionner ces "inconscients"...

Mais bon, après tout, c'est logique, l'Algérie reste diriger par un régime despotique, où la corruption est reine, où l'argent publique est détourné systématiquement, le peu d'argent restant, et qui a eu la chance de ne pas tomber sous la main d'un énième maillon de cette chaîne de ripoux, sert à financer de grands projets d'infrastructure, malheureusement, ces crapules d'Alger n'ont pas saisi le sens du mot "grand", quand on paie au rabais des entreprises qui répondent de façon bâclé à un projet de grand envergure, quand l'objectif de moyen prime sur l'objectif de résultat, on a ce type de chef d'oeuvre proche du massacre.
 
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@tomatemozza
La corruption et le mauvais travail qu'elle occasionne peut arriver mais ce qui est incompréhensible c'est que ce gigantesque projet est terminé et mal terminé et que les têtes responsables ne tombent pas
 
Musulmaniac, peut on parler d'algeromaniac... ?

Je reconnais qu'elle était facile, mais chaque fil qui est ouvert concerne l'algérie.
 
" Ne jamais confier le moindre tronçon à des italiens!! C'est des Arabes en costume Armani. "

- A ceci près qu' en Italie les routes et les autoroutes ne se détériorent pas comme an afrique du nord !! Donc le hicc'est que le problème vient de la chaîne des responsabilités dans ce pays. Disons pour entrer dans les détails, que s'il faut 1 million de dollars pour faire le tronçon d'un kilomètre d'autoroute en europe, en afrique du nord bizarrement il coute 5 millions de dollars et demande cinq fois moins de matières de construction !! Le résultat, devinez ? Les routes s'affaissent, coulent à la moindre goutte de pluie ! Tout cela sans contrôle, sans chefs de projets clairement identifiés, sans réprimandes et sans justice... C'est tout un système
 
Musulmaniac, peut on parler d'algeromaniac... ?

Je reconnais qu'elle était facile, mais chaque fil qui est ouvert concerne l'algérie.

Non, simplement je fais de la diplomatie parallèle o_O

J'aurais aimé te lire et t'entendre depuis déjà 40 ans, depuis que le Maroc tends ses mains à son voisin sans rien obtenir en contrepartie sauf des claques. Donc le Maroc se jette totalement dans cette même diplomatie à l'algérienne pour rendre coup par coup. Peut être que nos voisins (DRS/FLN et non le peuple algérien) ne comprennent que cela. Et si cela peut rapprocher les deux pouvoir afin de réaliser un peu plus d'intégration en attendant l'union, l'objectif aurait été atteint :cool:
 
" Ne jamais confier le moindre tronçon à des italiens!! C'est des Arabes en costume Armani. "

- A ceci près qu' en Italie les routes et les autoroutes ne se détériorent pas comme an afrique du nord !! Donc le hicc'est que le problème vient de la chaîne des responsabilités dans ce pays. Disons pour entrer dans les détails, que s'il faut 1 million de dollars pour faire le tronçon d'un kilomètre d'autoroute en europe, en afrique du nord bizarrement il coute 5 millions de dollars et demande cinq fois moins de matières de construction !! Le résultat, devinez ? Les routes s'affaissent, coulent à la moindre goutte de pluie ! Tout cela sans contrôle, sans chefs de projets clairement identifiés, sans réprimandes et sans justice... C'est tout un système

Il ne faut pas généraliser.
A part quelques râté au Maroc tel que la 1ère autoroute (Rabat-Casa) faite en grande partie par des marocains et celle de Rabat - Meknès faite par des italiens et où le nombre de gaffes ne dépasse pas la douzaine de points noirs, les autres autoroutes sont réussies en général.
 
" Ne jamais confier le moindre tronçon à des italiens!! C'est des Arabes en costume Armani. "

- A ceci près qu' en Italie les routes et les autoroutes ne se détériorent pas comme an afrique du nord !! Donc le hicc'est que le problème vient de la chaîne des responsabilités dans ce pays. Disons pour entrer dans les détails, que s'il faut 1 million de dollars pour faire le tronçon d'un kilomètre d'autoroute en europe, en afrique du nord bizarrement il coute 5 millions de dollars et demande cinq fois moins de matières de construction !! Le résultat, devinez ? Les routes s'affaissent, coulent à la moindre goutte de pluie ! Tout cela sans contrôle, sans chefs de projets clairement identifiés, sans réprimandes et sans justice... C'est tout un système
Au Maroc ils avaient les mains libres puisque c'est le système de la concession à 50 ou 99 ans qui a été adopté pour les constructeurs, de plus le terrain est beaucoup plus "classique" puisque plat; et ben il n'empêche que leur partie d'autoroute a très mal vieillie contrairement à celle des autres qui est beaucoup plus fréquentée.
 
Non, simplement je fais de la diplomatie parallèle o_O

J'aurais aimé te lire et t'entendre depuis déjà 40 ans, depuis que le Maroc tends ses mains à son voisin sans rien obtenir en contrepartie sauf des claques. Donc le Maroc se jette totalement dans cette même diplomatie à l'algérienne pour rendre coup par coup. Peut être que nos voisins (DRS/FLN et non le peuple algérien) ne comprennent que cela. Et si cela peut rapprocher les deux pouvoir afin de réaliser un peu plus d'intégration en attendant l'union, l'objectif aurait été atteint :cool:
Salam,
Je ne me préoccupe pas de la politique étrangère l'une vers l'autre de deux pays qui se valent dans la face cachée de leur régime.
 
Salam,
Je ne me préoccupe pas de la politique étrangère l'une vers l'autre de deux pays qui se valent dans la face cachée de leur régime.

Alors que tu affirme ne pas t'interesser à la politique étrangère, tu te permet de juger les deux pays. Donc pour toi, qui ne comprend rien à la politique, les 2 pays ou responsable du pays sont mauvais, et toi tu es le meilleir, le plus beau et le plus intelligent ?
Bravo.
 
@tomatemozza
La corruption et le mauvais travail qu'elle occasionne peut arriver mais ce qui est incompréhensible c'est que ce gigantesque projet est terminé et mal terminé et que les têtes responsables ne tombent pas


SELLAL , le premier ministre algérien connu pour son flegme et son humour corrosif, conscient de la corruption et du peu de pouvoir de son gouvernement y a répondu en public, A la question que lui a posé un citoyen, il a répondu " il est plus facile de frapper aux jambes, qu'à la tête "
 
D´aprés des experts algeriens, l´Algerie doit investir qlq $8 MMd pour atteindre le niveau des autoroutes du Maroc (et ne parlant pas du niveau european!)

Alors que le ministre algerien du transport disait que nos autoroutes ne sont que des voies expresse 2x2
 
D´aprés des experts algeriens, l´Algerie doit investir qlq $8 MMd pour atteindre le niveau des autoroutes du Maroc (et ne parlant pas du niveau european!)

Alors que le ministre algerien du transport disait que nos autoroutes ne sont que des voies expresse 2x2

Ceci est vrai si on exclut la somme destinée à la corruption. Car faisant une règle de trois sur la base de 912 Km d'autoroute non fini qui a coûté 18 Milliards, pour une autoroute devant coûter normalement 4 Milliards de $ ==> pour une autoroute de 8 MMd de $, il leur faudra 36 MMd de $ (mais non finie). Donc pour la finir, il faut une rallonge d'environ 4 MMd de $, ce qui nous fait 40 Milliards de $ pour une autoroute qui normalement ne devrait couter que 8 Milliards (mais cette fois, au moins elle est livrée finie) :joueur:
 
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