Le RCD a décidé, jeudi 15 janvier, de ne pas prendre part à la prochaine présidentielle prévue en avril 2009. Le parti de Saïd Sadi ne va pas se contenter d'un simple refus de participation. Il entend manifester clairement son mécontentement concernant les conditions de préparation et de déroulement du scrutin, notamment en gelant ses activités publiques et éventuellement en retirant également ses élus des différentes institutions.
Cette annonce constitue la seconde bonne nouvelle pour la démocratie en moins de 48 heures, après le refus de Liamine Zeroual de se présenter. Les deux hommes connaissent bien le système et ils savent sans doute que l'élection d'avril prochain s'annonce encore plus fermée que les deux précédentes. Ils savent aussi que la participation aux processus électoraux, au lieu de légitimer les institutions, a fini par les discréditer. L'image de députés votant à main levée une modification de la Constitution réduisant à néant leur pouvoir a fini par discréditer définitivement tous les élus du pays.
Au cours du premier mandat du président Bouteflika, le parti de Saïd Sadi avait choisi de tester «l'ouverture» proposée par le nouveau chef de l'Etat, en acceptant de siéger au gouvernement. La démarche avait été très critiquée. Mais, en réalité, elle avait sa logique : pourquoi en effet ne pas accepter la main tendue d'un président qui prétendait vouloir changer l'Algérie. Finalement, le parti de Saïd Sadi a vite compris qu'il ne s'agissait que d'une manuvre et il a retiré ses ministres qui ont accepté de le faire.
En 2004, le RCD avait choisi de prendre part à l'élection présidentielle qui s'annonçait ouverte, après une bataille musclée entre le président Bouteflika et son ancien Premier ministre Ali Benflis. Là encore, le parti et son candidat Said Sadi n'ont récolté que des déceptions et une humiliation, avec un score de 1%.
Aujourd'hui, on peut difficilement reprocher à Saïd Sadi et au RCD ne pas avoir essayé de changer les choses par l'intérieur en tentant de provoquer la fameuse «transition en douceur». Mais le constat est là : le système ne semble pas envisager une ouverture politique avant longtemps. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia, le ministre Cherif Rahmani et bien d'autres se préparent déjà pour la «relève» qui va intervenir au plus tard dans cinq ans, à la fin du troisième mandat de Bouteflika.
L'opposition doit à présent s'organiser pour faire changer les choses autrement. La rue, dans des pays comme l'Ukraine, avec sa révolution orange, et la Géorgie avec la révolution des roses et même un pays arabe -Le Liban- a réussi à faire évoluer la situation. En Algérie, c'est également possible.
Cette annonce constitue la seconde bonne nouvelle pour la démocratie en moins de 48 heures, après le refus de Liamine Zeroual de se présenter. Les deux hommes connaissent bien le système et ils savent sans doute que l'élection d'avril prochain s'annonce encore plus fermée que les deux précédentes. Ils savent aussi que la participation aux processus électoraux, au lieu de légitimer les institutions, a fini par les discréditer. L'image de députés votant à main levée une modification de la Constitution réduisant à néant leur pouvoir a fini par discréditer définitivement tous les élus du pays.
Au cours du premier mandat du président Bouteflika, le parti de Saïd Sadi avait choisi de tester «l'ouverture» proposée par le nouveau chef de l'Etat, en acceptant de siéger au gouvernement. La démarche avait été très critiquée. Mais, en réalité, elle avait sa logique : pourquoi en effet ne pas accepter la main tendue d'un président qui prétendait vouloir changer l'Algérie. Finalement, le parti de Saïd Sadi a vite compris qu'il ne s'agissait que d'une manuvre et il a retiré ses ministres qui ont accepté de le faire.
En 2004, le RCD avait choisi de prendre part à l'élection présidentielle qui s'annonçait ouverte, après une bataille musclée entre le président Bouteflika et son ancien Premier ministre Ali Benflis. Là encore, le parti et son candidat Said Sadi n'ont récolté que des déceptions et une humiliation, avec un score de 1%.
Aujourd'hui, on peut difficilement reprocher à Saïd Sadi et au RCD ne pas avoir essayé de changer les choses par l'intérieur en tentant de provoquer la fameuse «transition en douceur». Mais le constat est là : le système ne semble pas envisager une ouverture politique avant longtemps. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia, le ministre Cherif Rahmani et bien d'autres se préparent déjà pour la «relève» qui va intervenir au plus tard dans cinq ans, à la fin du troisième mandat de Bouteflika.
L'opposition doit à présent s'organiser pour faire changer les choses autrement. La rue, dans des pays comme l'Ukraine, avec sa révolution orange, et la Géorgie avec la révolution des roses et même un pays arabe -Le Liban- a réussi à faire évoluer la situation. En Algérie, c'est également possible.