Algérie-Egypte : un match qui a révélé l'imposture de l'unité arabe

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion Amkhlaw
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Pour l'Algérie, deux pays occupent une place particulière au sein de la communauté internationale : la France et l'Egypte et ce, pour des raisons historiques.

La France, ancienne puissance coloniale, avec tous les malheurs que le colonialisme a engendré au sein de la population algérienne (massacres, privations de liberté...), entretient depuis l'indépendance une relation bilatérale tumultueuse avec l'Algérie. Un passé, nous le constatons aujourd'hui par le comportement des algériens, notamment ceux installés en France, qui ne passe pas. Et qui rend problématique un rapprochement entre les deux pays. Ainsi, le moindre petit prétexte peut-être utilisé, par le peuple algérien, pour exprimer une colère
latente contre l'ancien colonisateur.

Pour des raisons différentes mais complémentaires, les relations entre l'Algérie et l'Egypte soufflent également le chaud et le froid.
En effet, à l'indépendance, l'Algérie s'est appuyé sur l'Egypte pour construire le nouvel état et son identité, profitant de la lassitude de sept ans de guerre et de l'euphorie de l'indépendance.
Avec l'aide du clan d'Oujda, dont Ben Bella était membre, l'Egypte de Nasser détournait ainsi le cour du fleuve de l'indépendance algérienne vers le panarabisme. Ainsi, au lieu que l'Algérie deviennent algérienne, tenant compte de la diversité de sa composante (berbères, arabophones, juifs, français nés en Algérie "pieds noirs"...), elle a imposé aux algériens une identité fermée, excluant de la définition de l'identité algérienne une part importante de la population.

La récente confrontation entre l'Algérie et l'Egypte, dans le cadre des qualifications pour la coupe du monde de football, a montré à quel point un fossé sépare les deux pays, pourtant soi-disant liés par une identité commune. Cette rencontre a révélé une fracture identitaire entre l'Algérie et son mentor. L'allégeance de l'Algérie à l'Egypte
depuis l'indépendance a rendu ce dernier pays trés méprisant. Ainsi, les egyptiens n'acceptent pas d'être dominés par une nation qu'ils considèrent comme un vassal, d'ou leur réaction violente.

Il est intéressant de constater que si le peuple algérien s'est rebellé contre la tutelle de l'Egypte, le régime algérien a vu lui d'un trés mauvais oeil cette quasi-insurrection contre son modèle égyptien.
Le silence du pouvoir algérien est révélateur de l'emprise de l'Egypte sur l'identité algérienne.

Il est toujours risqué de faire vivre un pays, un peuple avec une identité empruntée. Car nier l'identité véritable d'un peuple peut provoquer des dégâts considérables dans l'équilibre d'une nation. Les égyptiens ont renoncé à leur identité historique, se faisant les chantres du panarabisme. Ils demandent aux algériens de faire la même chose. Mais l'âme berbère résiste. Et risque fort d'être le nouveau ciment de l'identité algérienne.

Arezki BAKIR et Nafa KIRECHE, pour l'ASKAF
Site : www.askaf.fr ou www.askaf.net
 
La récente confrontation entre l'Algérie et l'Egypte, dans le cadre des qualifications pour la coupe du monde de football, a montré à quel point un fossé sépare les deux pays, pourtant soi-disant liés par une identité commune. Cette rencontre a révélé une fracture identitaire entre l'Algérie et son mentor. L'allégeance de l'Algérie à l'Egypte
depuis l'indépendance a rendu ce dernier pays trés méprisant. Ainsi, les egyptiens n'acceptent pas d'être dominés par une nation qu'ils considèrent comme un vassal, d'ou leur réaction violente.

c'était évident... les égyptiens auraient supporté une défaite / élimination contre n'importe quel autre pays, mais les algériens n'avaient pas le droit de les battre :eek:
maintenant on a l'explication
 
c'était évident... les égyptiens auraient supporté une défaite / élimination contre n'importe quel autre pays, mais les algériens n'avaient pas le droit de les battre :eek:
maintenant on a l'explication

Comment des "barbares" (reprenant les termes des Egyptiens) qui n'ont jamais levé la voix contre eux... pouvaient ainsi les humilié footbalistiquement?! Ils ont osé??!!
 
Franchement, c'est bon qu'on l'oublit ce bête evenement.

Et lier des raisons politique à cela c'est léger, c'était juste du hooliganisme de mauvais aloi, de la betise et du nationalisme ***.

Ceux que les egyptiens méprisent c'est les soudanais ou les nubiens, les maghrebins n'existent pas dans le quotidien de leur environnement culturel.
 
Franchement, c'est bon qu'on l'oublit ce bête evenement.

Et lier des raisons politique à cela c'est léger, c'était juste du hooliganisme de mauvais aloi, de la betise et du nationalisme ***.

Ceux que les egyptiens méprisent c'est les soudanais ou les nubiens, les maghrebins n'existent pas dans le quotidien de leur environnement culturel.

Le hooliganisme n'a rien à voir avec cet article... Ici on parle surtout des réactions politiques et médiatiques qui ont suivi...

Tu trouves normal qu'on traite tout un peuple de "barbares" en faisant allusion à leur origine amazigh?
 
Les évenements autour de ce match ont une utilité pour le gouvernement egyptien : leur faire oublier les véritables problèmes socio-économiques du pays et occulter le débat sur la possible "candidature naturelle" du fils de Moubarak.
 
Le hooliganisme n'a rien à voir avec cet article... Ici on parle surtout des réactions politiques et médiatiques qui ont suivi...

Tu trouves normal qu'on traite tout un peuple de "barbares" en faisant allusion à leur origine amazigh?


Et alors c'est un concour de "qui dit le plus de conneries" ?
Et toi tu marches pour ce populisme à 2 balles ??
Depuis quand les dirigeants arabes sont doué en com ?

Ignore les, qu'est ce que ça change à ta vie au quotidien ? Eux ils sont déjà dans la dêche total.
 
Les évenements autour de ce match ont une utilité pour le gouvernement egyptien : leur faire oublier les véritables problèmes socio-économiques du pays et occulter le débat sur la possible "candidature naturelle" du fils de Moubarak.

Oui mais si on parlait surtout du fond et non de la forme... Pourquoi toutes ces attaques? Sont-ils un ressenti du peuple égyptien? Montrent-ils à quel point le panarabisme n'a jamais été qu'une idéologie qui n'a rien à voir avec l'identité des pays qui l'ont adopté?...
 
Et alors c'est un concour de "qui dit le plus de conneries" ?
Et toi tu marches pour ce populisme à 2 balles ??
Depuis quand les dirigeants arabes sont doué en com ?

Ignore les, qu'est ce que ça change à ta vie au quotidien ? Eux ils sont déjà dans la dêche total.

Moi je veux surtout savoir ce qui se cache derrière... pourquoi ont-ils fait ces attaques et pas d'autres?!
 
Interview de Tarik MIRA, député de Béjaïa et membre de la Commission des AE à l’APN, au sujet retentissement de la rencontre de football entre l'Algérie et l'Egypte.

1/Quelles peuvent être les retombées politiques et diplomatiques de la campagne de dénigrement menée contre l’Algérie par les média égyptiens, épaulés en la matière par les autorités publiques de leur pays ?



Tarik MIRA : quand le soufflé retombera, tout rentrera dans l’ordre. Les autorités politiques des deux pays ont des proximités et des options idéologiques ainsi que des mimétismes institutionnels qui ne peuvent que les rapprocher quand bien même il peut y avoir des approches différenciées et des différends politiques sur telle ou telle affaire.

Par contre, il me semble qu’au niveau du peuple algérien, la fameuse « fraternité arabe », basée sur la chimérique « nation arabe », longtemps en vogue, portée non seulement par un discours politique mais aussi par une production culturelle et artistique, est plus qu’écornée.

Y aura-t-il un aggiornamento à partir de ce constat ? Je ne le pense pas.

Les autorités qui nous gouvernent sont prisonnières de leur histoire et restent sourdes à des réalités qui ne correspondent plus à leurs schémas. La place de l’idéologie dans le discours politique et diplomatique demeure assez puissante pour espérer à court terme une évolution de la perception de « la nation arabe ».



2/ Quelles sont les raisons et les ressorts de la guerre médiatique entre l’Algérie et l’Egypte à partir d’une rencontre foot-balistique ?



(...)

Le régime égyptien, à cause de la faiblesse économique du pays et de la proximité spatial et géopolitique de la question palestinienne, avait plus besoin de la victoire de son équipe que le régime algérien, qui, lui, a les moyens matériels et financiers d’acheter la paix sociale.



Par ailleurs, l’Egypte est imbue de sa supposée supériorité historique et culturelle grâce à sa diffusion massive dans l’aire arabophone, cela fait se déchainer un chauvinisme effréné qui révèle des différences d’âme - l’essence de la personnalité - entre deux peuples, finalement dissemblables à bien des égards.

(...)



3/ Le fils aîné du président Moubarak a qualifié le peuple algérien de sauvage, de barbare et de terroriste. Comment interprétez-vous cette diatribe ?


T.M : le fils d’un président de la République doit plus que les autres avoir une attitude des plus respectueuses et essayer, dans ce contexte, de faire retomber la température. Il a préféré emboîter le pas à ces propres media qui, par ailleurs, sont sous contrôle, et ainsi créer un climat surréaliste par l’entretien d’une ambiance surchauffée.

En acceptant de jouer le match du Caire au lieu de saisir la Fifa pour la délocalisation de cette rencontre, les autorités algériennes – politiques et non sportives – ont permis, entre autres, au fils Moubarak de tenir ce genre de propos. Quand on ne se donne pas de la prestance à la mesure de soi, on ne se fait pas respecter par les autres.

En écoutant les chaines égyptiennes, la confusion entre Berbères (Imazighènes, origine et être maghrébin et donc algérien) et barbares est sciemment entretenue. En étant Berbère, barbare selon l’entendement égyptien, nous ne pouvons être que des sauvages et des terroristes.

Les media égyptiens, et le fils du président à leur suite, ont fait preuve, en plus de leur morgue et de leur arrogance, d’une ignorance crasse à propos des civilisations. Claude Lévy Strauss, qui est mort il y a un mois, a bouleversé l’histoire de l’anthropologie classique en affirmant qu’il n’ ya pas de supériorité de race ou de civilisation. Il a fait une remarquable démonstration de l’unité du genre humain. Depuis, les nations et les Etats ont avancé dans cette direction. Il semble que des Egyptiens, pas tous heureusement, ne se sont pas mis au diapason de cette réalité objective. Dans cette contrée, les slogans tiennent lieu de vérité.

En insistant sur notre amazighité (notre barbarisme, selon eux), les Egyptiens font preuve, a contrario, de plus de lucidité que nos dirigeants qui, claquemurés dans leurs certitudes et fixations stérilisantes, ont mis hors la loi pendant longtemps la dimension amazigh du point de vue de notre personnalité et de notre histoire, etc. Si l’on a des difficultés à nous assumer pour préférer s’inventer une histoire hypothétique et virtuelle, ceux qui nous dénigrent continueront à frapper là ils croient trouver un complexe. Quant à nous, nous continuerons à chercher tantôt l’ennemi intérieur, tantôt l’ennemi extérieur pour guérir notre mal identitaire.
A leur corps défendant, les Egyptiens nous demandent quelque clarification en la matière. Ils ont raison tout en leur disant que c’est notre affaire intérieure.

(...)



source : amazighworld
 
Franchement, c'est bon qu'on l'oublit ce bête evenement.

Et lier des raisons politique à cela c'est léger, c'était juste du hooliganisme de mauvais aloi, de la betise et du nationalisme ***.

Ceux que les egyptiens méprisent c'est les soudanais ou les nubiens, les maghrebins n'existent pas dans le quotidien de leur environnement culturel.

Exactement,vivant en egypte les egyptiens nont aucun problemes avec les maghrebins au contraire pour eux ils les traitent exactement dela meme facon que les egyptiens,aucune haine,rien de tout ca!Et il ya bcp de mariages mixtes maghrebins egyptiens que ce soit en france ou en egypte,donc je vois pas pourquoi ils se detesteraient!
 
"En haut lieu et d’ailleurs un conseiller à la présidence de la République (Algérie) l’a confirmé en privé au début de la semaine, on s’interdit non seulement de parler de crise mais on soutient mordicus que l’Egypte officielle n’a absolument rien à voir avec les malheurs subis par l’équipe nationale et les supporters algériens au Caire. « Pourquoi voulez-vous que l’on s’en prenne à l’Egypte. Ce sont nos frères et puis ils nous ont appris l’arabe », a lâché mardi, devant un groupe de journalistes, un responsable qui disait ne pas comprendre pourquoi une certaine opinion évoque une crise entre l’Algérie et l’Egypte. Ce même responsable a par ailleurs ajouté que s’il y a crise, celle-ci oppose uniquement les sociétés civiles des deux pays. Renversant, n’est-ce pas ?!"

Tiré du matindz.net
 
"Le point de vue développé par ce responsable, qui occupe de hautes fonctions, traduit en réalité une position largement partagée au sein d’une partie de l’élite au pouvoir algérien qui considère l’Egypte comme un exemple à suivre et un « symbole intouchable » du panarabisme. Ce sont précisément ces partisans de l’arabo-baathisme qui paraissent chercher à sauver à tout prix des relations algéro-égyptiennes dont Le Caire ne veut pas. Le président Moubarak et ses fils en donnent, en tout cas, tous les jours la preuve. Cette catégorie de gens, grisés par l’idéologie surannée du panarabisme, serait visiblement prête à recoller les morceaux avec l’Egypte même si cela devait se faire au détriment de l’Algérie. En tout cas, cela pourrait expliquer la raison pour laquelle l’Algérie a décidé d’opter pour la politique de l’autruche dans le dossier de l’agression commise contre l’équipe nationale algérienne de football. De la même manière, on comprend mieux le caractère hésitant, polysémique et ambivalent de la déclaration de Mourad Medelci. Une déclaration qui non seulement vient très en retard mais, sacrilège des sacrilèges, ne retient même pas l’option de demander des dommages pour tous les Algériens tabassés au Caire. In fine, cet amoncellement de faits donne raison aux observateurs qui, ces derniers temps, n’ont cessé d’évoquer une panne de la machine diplomatique algérienne."

Tiré du même article
 
La gaminerie extreme tout simplement ! au lieu de régler les choses entres présidents on regarde cette connerie qui fait rire les gwer, mais je pense que les égyptiens font trop ils exagerent bzaf au lieu de calmer les esprits ils se font leur pharaons pr une chose qu'il l'ont deja commencé, wlah ça deviens n'importe quoi Allahomma hada monkar.
 
Pour l'Algérie, deux pays occupent une place particulière au sein de la communauté internationale : la France et l'Egypte et ce, pour des raisons historiques.

La France, ancienne puissance coloniale, avec tous les malheurs que le colonialisme a engendré au sein de la population algérienne (massacres, privations de liberté...), entretient depuis l'indépendance une relation bilatérale tumultueuse avec l'Algérie. Un passé, nous le constatons aujourd'hui par le comportement des algériens, notamment ceux installés en France, qui ne passe pas. Et qui rend problématique un rapprochement entre les deux pays. Ainsi, le moindre petit prétexte peut-être utilisé, par le peuple algérien, pour exprimer une colère
latente contre l'ancien colonisateur.

Pour des raisons différentes mais complémentaires, les relations entre l'Algérie et l'Egypte soufflent également le chaud et le froid.
En effet, à l'indépendance, l'Algérie s'est appuyé sur l'Egypte pour construire le nouvel état et son identité, profitant de la lassitude de sept ans de guerre et de l'euphorie de l'indépendance.
Avec l'aide du clan d'Oujda, dont Ben Bella était membre, l'Egypte de Nasser détournait ainsi le cour du fleuve de l'indépendance algérienne vers le panarabisme. Ainsi, au lieu que l'Algérie deviennent algérienne, tenant compte de la diversité de sa composante (berbères, arabophones, juifs, français nés en Algérie "pieds noirs"...), elle a imposé aux algériens une identité fermée, excluant de la définition de l'identité algérienne une part importante de la population.

La récente confrontation entre l'Algérie et l'Egypte, dans le cadre des qualifications pour la coupe du monde de football, a montré à quel point un fossé sépare les deux pays, pourtant soi-disant liés par une identité commune. Cette rencontre a révélé une fracture identitaire entre l'Algérie et son mentor. L'allégeance de l'Algérie à l'Egypte
depuis l'indépendance a rendu ce dernier pays trés méprisant. Ainsi, les egyptiens n'acceptent pas d'être dominés par une nation qu'ils considèrent comme un vassal, d'ou leur réaction violente.

Il est intéressant de constater que si le peuple algérien s'est rebellé contre la tutelle de l'Egypte, le régime algérien a vu lui d'un trés mauvais oeil cette quasi-insurrection contre son modèle égyptien.
Le silence du pouvoir algérien est révélateur de l'emprise de l'Egypte sur l'identité algérienne.

Il est toujours risqué de faire vivre un pays, un peuple avec une identité empruntée. Car nier l'identité véritable d'un peuple peut provoquer des dégâts considérables dans l'équilibre d'une nation. Les égyptiens ont renoncé à leur identité historique, se faisant les chantres du panarabisme. Ils demandent aux algériens de faire la même chose. Mais l'âme berbère résiste. Et risque fort d'être le nouveau ciment de l'identité algérienne.

Arezki BAKIR et Nafa KIRECHE, pour l'ASKAF
Site : www.askaf.fr ou www.askaf.net

faut pas exagerer je pense !

je connais des algériens et des égyptiens qui se fréquentent et se respectent toujours et cela meme après les evenements !

les medias et internet alimentent cette pseudo division et haine !

allez quoi !comme si tout les algériens et égyptiens ne pensaient qu'à ça! un peu de sérieux mdr
 
Pour l\'Algérie, deux pays occupent une place particulière au sein de la communauté internationale : la France et l\'Egypte et ce, pour des raisons historiques.

La France, ancienne puissance coloniale, avec tous les malheurs que le colonialisme a engendré au sein de la population algérienne (massacres, privations de liberté...), entretient depuis l\'indépendance une relation bilatérale tumultueuse avec l\'Algérie. Un passé, nous le constatons aujourd\'hui par le comportement des algériens, notamment ceux installés en France, qui ne passe pas. Et qui rend problématique un rapprochement entre les deux pays. Ainsi, le moindre petit prétexte peut-être utilisé, par le peuple algérien, pour exprimer une colère
latente contre l\'ancien colonisateur.

Pour des raisons différentes mais complémentaires, les relations entre l\'Algérie et l\'Egypte soufflent également le chaud et le froid.
En effet, à l\'indépendance, l\'Algérie s\'est appuyé sur l\'Egypte pour construire le nouvel état et son identité, profitant de la lassitude de sept ans de guerre et de l\'euphorie de l\'indépendance.
Avec l\'aide du clan d\'Oujda, dont Ben Bella était membre, l\'Egypte de Nasser détournait ainsi le cour du fleuve de l\'indépendance algérienne vers le panarabisme. Ainsi, au lieu que l\'Algérie deviennent algérienne, tenant compte de la diversité de sa composante (berbères, arabophones, juifs, français nés en Algérie \"pieds noirs\"...), elle a imposé aux algériens une identité fermée, excluant de la définition de l\'identité algérienne une part importante de la population.

La récente confrontation entre l\'Algérie et l\'Egypte, dans le cadre des qualifications pour la coupe du monde de football, a montré à quel point un fossé sépare les deux pays, pourtant soi-disant liés par une identité commune. Cette rencontre a révélé une fracture identitaire entre l\'Algérie et son mentor. L\'allégeance de l\'Algérie à l\'Egypte
depuis l\'indépendance a rendu ce dernier pays trés méprisant. Ainsi, les egyptiens n\'acceptent pas d\'être dominés par une nation qu\'ils considèrent comme un vassal, d\'ou leur réaction violente.

Il est intéressant de constater que si le peuple algérien s\'est rebellé contre la tutelle de l\'Egypte, le régime algérien a vu lui d\'un trés mauvais oeil cette quasi-insurrection contre son modèle égyptien.
Le silence du pouvoir algérien est révélateur de l\'emprise de l\'Egypte sur l\'identité algérienne.

Il est toujours risqué de faire vivre un pays, un peuple avec une identité empruntée. Car nier l\'identité véritable d\'un peuple peut provoquer des dégâts considérables dans l\'équilibre d\'une nation. Les égyptiens ont renoncé à leur identité historique, se faisant les chantres du panarabisme. Ils demandent aux algériens de faire la même chose. Mais l\'âme berbère résiste. Et risque fort d\'être le nouveau ciment de l\'identité algérienne.

Arezki BAKIR et Nafa KIRECHE, pour l\'ASKAF
Site : www.askaf.fr ou www.askaf.net

On tant que représentant americain marocain du forum bladi.net

je pense qu\'ils faut laisser les barbares s\'entretuer (egyptiens et algériens)

d\'un pour les algériens, nous pourrons les vaincre à l\'avenir si une guerre il y\'a

de l\'autre pour les egyptiens, on pourra leur contester facilement leur leadership du monde arabe

bon c\'est bénéf pour la géopolitique de l\'avenir pour le royaume du Maroc, c\'est une occassion en or de voir deux pays soit disant puissants et rivaux s\'entretuer
 
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