Sous la pression des islamistes, de plus en plus de débits de boissons sont contraints de mettre la clé sous la porte. Le quotidien Liberté tire la sonnette dalarme, soulignant les dangers d'une telle situation en termes de santé publique.
Les walis [hauts fonctionnaires responsables d'une wilaya, division administrative] sont-ils habilités à fermer les débits de boissons et les bars ? LEtat cède-t-il aussi facilement aux pétitions "cuisinées" par de pseudo-comités de quartier ou de cité pour mettre à genoux un segment de léconomie qui a émergé ces dernières années ? Qui voudrait remettre en cause la loi algérienne qui autorise clairement la fabrication sous licence de plus dune vingtaine de marques de boissons alcoolisées, en plus des modèles locaux et de ceux qui sont importés ? Les industriels qui ont consenti des investissements faramineux peuvent-ils rester placides devant la politique du fait accompli alors que des milliers demplois directs et indirects sont plus que jamais compromis ?
Lindustrie hôtelière (étatique et privée), qui subit par ailleurs des mesures iniques à la limite de représailles, sest-elle défendue et continuera-t-elle à fonctionner sous les mises en demeure intimidantes et souvent verbales émanant de responsables issus de partis islamistes siégeant dans lexécutif ? Les débits de boissons, pourtant autorisés, gênent-ils la société algérienne qui fait face à la montée en puissance de la consommation du cannabis, de la cocaïne, du crack, de lhéroïne et autres psychotropes ? Combien de morts faudra-t-il encore pour que les décideurs comprennent, enfin, que la prohibition pousse à la consommation clandestine, causant des décès sur les routes, et encourage la contrebande et le blanchiment dargent ?
La généralisation de la fermeture des débits de boissons et de bars en Algérie semble obéir à une énième concession aux islamistes. Ses conséquences sont fâcheuses, si lon se fie aux données que lEtat semble ignorer. De deux choses lune : ou le président de la République laisse pourrir les choses, ou linformation ne lui parvient pas. Car, depuis quelques années, les commerçants ferment sous leffet de décisions surprises délivrées par des administrations, en invoquant souvent labsence de licence ! Mais pourquoi ne délivre-t-on plus une licence dexploitation de boissons alcoolisées aux établissements qui existent depuis la nuit des temps ? Pourquoi cet acharnement sur des investisseurs, pris de court, alors que le gouvernement vante linstauration dun Etat de droit et plaide pour la relance de linvestissement touristique ?
suite http://www.courrierinternational.co...te-vers-la-prohibition-et-son-cortege-de-maux
Les walis [hauts fonctionnaires responsables d'une wilaya, division administrative] sont-ils habilités à fermer les débits de boissons et les bars ? LEtat cède-t-il aussi facilement aux pétitions "cuisinées" par de pseudo-comités de quartier ou de cité pour mettre à genoux un segment de léconomie qui a émergé ces dernières années ? Qui voudrait remettre en cause la loi algérienne qui autorise clairement la fabrication sous licence de plus dune vingtaine de marques de boissons alcoolisées, en plus des modèles locaux et de ceux qui sont importés ? Les industriels qui ont consenti des investissements faramineux peuvent-ils rester placides devant la politique du fait accompli alors que des milliers demplois directs et indirects sont plus que jamais compromis ?
Lindustrie hôtelière (étatique et privée), qui subit par ailleurs des mesures iniques à la limite de représailles, sest-elle défendue et continuera-t-elle à fonctionner sous les mises en demeure intimidantes et souvent verbales émanant de responsables issus de partis islamistes siégeant dans lexécutif ? Les débits de boissons, pourtant autorisés, gênent-ils la société algérienne qui fait face à la montée en puissance de la consommation du cannabis, de la cocaïne, du crack, de lhéroïne et autres psychotropes ? Combien de morts faudra-t-il encore pour que les décideurs comprennent, enfin, que la prohibition pousse à la consommation clandestine, causant des décès sur les routes, et encourage la contrebande et le blanchiment dargent ?
La généralisation de la fermeture des débits de boissons et de bars en Algérie semble obéir à une énième concession aux islamistes. Ses conséquences sont fâcheuses, si lon se fie aux données que lEtat semble ignorer. De deux choses lune : ou le président de la République laisse pourrir les choses, ou linformation ne lui parvient pas. Car, depuis quelques années, les commerçants ferment sous leffet de décisions surprises délivrées par des administrations, en invoquant souvent labsence de licence ! Mais pourquoi ne délivre-t-on plus une licence dexploitation de boissons alcoolisées aux établissements qui existent depuis la nuit des temps ? Pourquoi cet acharnement sur des investisseurs, pris de court, alors que le gouvernement vante linstauration dun Etat de droit et plaide pour la relance de linvestissement touristique ?
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