Algérie: Le général Khaled Nezzar entendu par la justice Suisse

Le général à la retraite Khaled Nezzar a été auditionné ce vendredi 21 octobre par la justice suisse, dans une affaire liée à la torture.


Selon nos informations, il s’agirait d’un ancien responsable du FIS dissous, résidant en Suisse, et s’est dit être victime de torture au début des années quatre-vingt dix, qui avait déposé une plainte contre des militaires algériens. Le plaignant serait un acien vice-président du FIS dissous de l'APC de Meftah (Blida).

Se rendant dans la capitale helvétique pour des soins, Khaled Nezzar a été entendue le procureur à Genève pour donner sa version des faits. A l'heure où nous mettons en ligne, l'audition de l'ancien homme fort du régime algérien se poursuit. Affaire à suivre...

Elwatan.com
 
Actuellement à Genève où il s’est rendu durant le courant de cette semaine pour se faire soigner, l’ancien ministre de la Défense, le général à la retraite Khaled Nezzar, a été interpellé par les services de sécurité de ce pays pour être entendu par la justice suisse.

Cette interpellation fait suite, confie une source à Algérie Plus, à deux plaintes qui ont été déposées à son encontre par des citoyens algériens.

A rappeler que c’est la seconde fois, en l’espace d’une dizaine d’années, que la justice d’un pays de l’Union européenne s’intéresse au général Nezzar. La dernière fois remonte au 26 mois d’avril 2001 après que 3 plaintes furent déposées contre lui pour " tortures " à Paris en France.

Le général en retraite Khaled Nezzar a toutefois réussi à quitter la capitale française sans encombre et sans être interrogé par la police. Selon des informations de la presse de l’époque, il s’est envolé du Bourget par avion spécial à minuit, quelques heures seulement après le dépôt de ces plaintes et peu après la présentation de son livre au Centre culturel algérien.

La brigade criminelle, saisie par le parquet de Paris, avait en revanche interrogé le même jour les plaignants qui résident en France, une famille dont le fils serait mort sous la torture, et deux anciens détenus, eux aussi " torturés par les forces armées " après la proclamation de l’état d’urgence en 1992.

Né dans les Aurès, Khaled Nezzar a rejoint en 1955 l’école militaire de Saint-Maixent. Il déserte l’armée française vers la fin 1958 et rejoint les rangs de l’ALN. Il restera en Tunisie jusqu’à l’indépendance, avant de devenir l’adjoint de Chadli Bendjedid. Il mène ensuite une carrière militaire, qu’il achève au poste de ministre de la Défense.

Il sera l’artisan de l’arrêt du processus électoral qui conduit au départ du président Chadli Bendjedid en janvier 1992. Le général Nezzar a été également membre du Haut Comité d’État (HCE). Il échappe à un attentat en 1993, suite auquel il se désengage petit à petit des postes publics. Il se retire de la vie politique à l’arrivée au pouvoir de Liamine Zeroual en 1994. L’ancien ministre de la Défense a publié ses mémoires en 2000.

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