L'affaire Boualem Sansal prend une tournure encore plus révoltante. Selon des sources proches de l’écrivain, les autorités judiciaires algériennes lui auraient imposé de choisir un avocat français non juif pour espérer une issue favorable. Me François Zimeray, son avocat, n’a pas pu obtenir son visa en raison de son origine juive, une discrimination flagrante qui viole à la fois les droits fondamentaux et les accords franco-algériens garantissant la libre plaidoirie des avocats des deux pays.
Cette exclusion s’inscrit dans une longue tradition d’antisémitisme en Algérie, qui ne se limite pas aux sphères officielles mais s’ancre aussi profondément dans la culture populaire. Un exemple marquant est le quolibet insultant visant les habitants de Blida : ces derniers sont régulièrement qualifiés de « pires que des Juifs », une expression insultante née d’un fait divers ancien.
L’histoire raconte qu’un commerçant juif aurait été escroqué par un Blidéen, ce qui aurait conduit à cette comparaison méprisante, où le Juif, déjà perçu comme fourbe dans l’imaginaire collectif, devient la référence négative ultime. Soulignons que le ville fut fondée au XVIe siècle pour accueillir des immigrés amazighs installés en Andalousie ainsi que des populations juives sépharades.
Dans l’imaginaire collectif façonné par des décennies de propagande nationaliste, le Juif reste l’ennemi ultime, symbole de la perfidie et de la trahison. Ce racisme ordinaire, loin d’être un simple reliquat du passé colonial, a été renforcé par le régime lui-même à travers son enseignement et son discours politique.
L’antisémitisme n’est pas seulement un phénomène populaire, il est institutionnalisé par le nationalisme algérien, qui a imposé un véritable lavage de cerveau à travers l’école, les médias et le discours officiel. Même en Kabylie, région historiquement plus ouverte et rebelle au régime, les expressions antijuives sont récurrentes, preuve de l’impact du formatage idéologique opéré depuis l’indépendance.
Ce conditionnement mental se traduit par une vision du monde binaire où le Juif est toujours perçu comme une menace. Il sert aussi d’outil politique : en Kabylie, le régime alimente la théorie du complot en accusant les militants indépendantistes d’être manipulés par une « main juive », comme si tout désir d’émancipation devait forcément être téléguidé par une puissance étrangère.
Le rocher « La Main du Juif » (Akenza n Yehudi ou Thaletat en kabyle) en Kabylie doit son nom à une légende locale qui illustre à la fois l’ancrage de récits mythologiques dans la région et l’influence d’un imaginaire populaire imprégné d’antisémitisme. Certains affirment que le rocher serait la main pétrifiée d’un Juif ayant trahi une communauté locale ou ayant tenté de voler quelque chose de sacré.
Selon certaines sources, ce sont les Français qui, lors de la période coloniale, ont attribué le nom « Main du Juif » à ce mont. Une légende rapporte que le sommet était un lieu de prière pour un ascète juif, ce qui aurait influencé cette dénomination. Le vrai nom de ce sommet pourrait être « le sommet qui observe l’œil divin (le soleil) » en référence aux croyances anciennes kabyles.
Les Kabyles devraient privilégier le nom authentique « Thaletat », plutôt qu’un nom dont l’origine est douteuse ou imposée par la colonisation, ce qui n’est pas toujours le cas en Kabylie.
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L’existence d’un site comme « La Main du Juif » en Kabylie est révélatrice d’un héritage de préjugés à déconstruire.
Cette exclusion s’inscrit dans une longue tradition d’antisémitisme en Algérie, qui ne se limite pas aux sphères officielles mais s’ancre aussi profondément dans la culture populaire. Un exemple marquant est le quolibet insultant visant les habitants de Blida : ces derniers sont régulièrement qualifiés de « pires que des Juifs », une expression insultante née d’un fait divers ancien.
L’histoire raconte qu’un commerçant juif aurait été escroqué par un Blidéen, ce qui aurait conduit à cette comparaison méprisante, où le Juif, déjà perçu comme fourbe dans l’imaginaire collectif, devient la référence négative ultime. Soulignons que le ville fut fondée au XVIe siècle pour accueillir des immigrés amazighs installés en Andalousie ainsi que des populations juives sépharades.
Dans l’imaginaire collectif façonné par des décennies de propagande nationaliste, le Juif reste l’ennemi ultime, symbole de la perfidie et de la trahison. Ce racisme ordinaire, loin d’être un simple reliquat du passé colonial, a été renforcé par le régime lui-même à travers son enseignement et son discours politique.
Lavage de cerveau nationaliste : l’endoctrinement jusque en Kabylie
L’antisémitisme n’est pas seulement un phénomène populaire, il est institutionnalisé par le nationalisme algérien, qui a imposé un véritable lavage de cerveau à travers l’école, les médias et le discours officiel. Même en Kabylie, région historiquement plus ouverte et rebelle au régime, les expressions antijuives sont récurrentes, preuve de l’impact du formatage idéologique opéré depuis l’indépendance.
Ce conditionnement mental se traduit par une vision du monde binaire où le Juif est toujours perçu comme une menace. Il sert aussi d’outil politique : en Kabylie, le régime alimente la théorie du complot en accusant les militants indépendantistes d’être manipulés par une « main juive », comme si tout désir d’émancipation devait forcément être téléguidé par une puissance étrangère.
Le rocher « La Main du Juif » (Akenza n Yehudi ou Thaletat en kabyle) en Kabylie doit son nom à une légende locale qui illustre à la fois l’ancrage de récits mythologiques dans la région et l’influence d’un imaginaire populaire imprégné d’antisémitisme. Certains affirment que le rocher serait la main pétrifiée d’un Juif ayant trahi une communauté locale ou ayant tenté de voler quelque chose de sacré.
Selon certaines sources, ce sont les Français qui, lors de la période coloniale, ont attribué le nom « Main du Juif » à ce mont. Une légende rapporte que le sommet était un lieu de prière pour un ascète juif, ce qui aurait influencé cette dénomination. Le vrai nom de ce sommet pourrait être « le sommet qui observe l’œil divin (le soleil) » en référence aux croyances anciennes kabyles.
Les Kabyles devraient privilégier le nom authentique « Thaletat », plutôt qu’un nom dont l’origine est douteuse ou imposée par la colonisation, ce qui n’est pas toujours le cas en Kabylie.
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L’existence d’un site comme « La Main du Juif » en Kabylie est révélatrice d’un héritage de préjugés à déconstruire.