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Olivier Lecour Grandmaison, Professeur en Sciences Politiques.
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COMMÉMORATION – Sétif, l’autre 8 mai 1945
Alors que François Hollande et Nicolas Sarkozy célébraient en grande pompe mardi matin le souvenir de la fin de la seconde guerre mondiale, certains commémorent aussi en ce 8-Mai une des pages noires du colonialisme français. "Il y a soixante-sept ans, le jour de la capitulation de l’Allemagne, une répression sauvage menée par l’armée française s’abat sur une partie de la population algérienne", rappelle ainsi le Bondy Blog. A Sétif, petite ville des hauts plateaux algériens, l'armée française réprime dans le sang une manifestation des partis nationalistes.
Combien de personnes furent tuées ce 8 mai ? La mémoire officielle française en a perdu la trace. Les historiens parlent de 8 000 à 15 000 morts ; les autorités algériennes de 45 000 victimes. Les services secrets américains évoquaient, eux, 17 000 morts et 20 000 blessés. Seul est connu aujourd'hui avec certitude le nombre de morts côté européen : 86 civils et 16 militaires. "Peu importe la guerre des chiffres, même a minima, c’est un bain de sang", tranche le blogueur, qui est parti en quête de témoignages de ces massacres de Sétif.