ALGER - Les habitants d'un village kabyle poursuivaient samedi l'interruption de toutes leurs activités commencée à la mort il y a deux jours d'un des leurs abattu par erreur par des soldats attaqués dans un attentat à la bombe meurtrier, selon des correspondants de presse.
Vendredi, le ministère de la Défense algérien a expliqué dans un communiqué, ce qu'il fait rarement, qu'un citoyen avait été atteint par méprise, durant la riposte du détachement et la poursuite du groupe terroriste dans la petite ville d'Azazga, en Kabylie, à quelque 100 km à l'est d'Alger, après l'explosion d'une bombe.
Le ministère avait annoncé qu'un soldat avait été tué et un blessé par l'explosion de la bombe. La presse algérienne a pour sa part fait état samedi de huit soldats blessés.
La victime civile, Moustapha Dial, père de cinq enfants, qui gardait une villa, a été soupçonné d'être un assaillant. Les militaires, qui ont pénétré dans l'enceinte de la villa et de deux autres, saccageant tout sur leur passage, lui ont tiré dessus, le blessant grièvement, selon les quotidiens Liberté et El-Watan.
Les journaux, citant des témoignages, ont indiqué que Dial a ensuite été achevé d'une rafale alors qu'il tentait de gagner la route nationale pour chercher de l'aide.
Le wali (préfet) de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazghi, avait eu vendredi des mots très durs contre les militaires. Il y a eu mort d'homme, saccage, vol, dégradation de biens privés et violations de l'intimité des citoyens, s'était-il insurgé. Rien n'explique pareil comportement.
Le ministère de la Défense, dans son communiqué, a annoncé une enquête et présenté ses condoléances.
La victime a été enterrée samedi dans son village de Souama, à une vingtaine de kilomètres d'Azazga, en présence d'un haut responsable de la préfecture, de membres des forces de sécurité chargés de l'enquête et d'environ un millier de personnes venues d'Azazga.
A l'entrée du cimetière, une banderole affichait pouvoir assassin, mais les participants se sont ensuite dispersés dans le calme en annonçant une marche dimanche à Azazga.
La Kabylie et les régions de l'est algérien sont de plus en plus touchées par des attentats généralement commis par des islamistes qui s'en prennent aux forces de sécurité.
(©AFP / 25 juin 2011 19h51)
Vendredi, le ministère de la Défense algérien a expliqué dans un communiqué, ce qu'il fait rarement, qu'un citoyen avait été atteint par méprise, durant la riposte du détachement et la poursuite du groupe terroriste dans la petite ville d'Azazga, en Kabylie, à quelque 100 km à l'est d'Alger, après l'explosion d'une bombe.
Le ministère avait annoncé qu'un soldat avait été tué et un blessé par l'explosion de la bombe. La presse algérienne a pour sa part fait état samedi de huit soldats blessés.
La victime civile, Moustapha Dial, père de cinq enfants, qui gardait une villa, a été soupçonné d'être un assaillant. Les militaires, qui ont pénétré dans l'enceinte de la villa et de deux autres, saccageant tout sur leur passage, lui ont tiré dessus, le blessant grièvement, selon les quotidiens Liberté et El-Watan.
Les journaux, citant des témoignages, ont indiqué que Dial a ensuite été achevé d'une rafale alors qu'il tentait de gagner la route nationale pour chercher de l'aide.
Le wali (préfet) de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazghi, avait eu vendredi des mots très durs contre les militaires. Il y a eu mort d'homme, saccage, vol, dégradation de biens privés et violations de l'intimité des citoyens, s'était-il insurgé. Rien n'explique pareil comportement.
Le ministère de la Défense, dans son communiqué, a annoncé une enquête et présenté ses condoléances.
La victime a été enterrée samedi dans son village de Souama, à une vingtaine de kilomètres d'Azazga, en présence d'un haut responsable de la préfecture, de membres des forces de sécurité chargés de l'enquête et d'environ un millier de personnes venues d'Azazga.
A l'entrée du cimetière, une banderole affichait pouvoir assassin, mais les participants se sont ensuite dispersés dans le calme en annonçant une marche dimanche à Azazga.
La Kabylie et les régions de l'est algérien sont de plus en plus touchées par des attentats généralement commis par des islamistes qui s'en prennent aux forces de sécurité.
(©AFP / 25 juin 2011 19h51)