Bad Boy
Le Maroc tu peux pas test
Chômeurs suicidaires de Ouargla : « le travail ou la mort ! »
Ouargla (localité situé à environ 200 km à lest de Ghardaïa), hier (jeudi 29 juilllet), 9 h. La direction régionale Sud de lAgence nationale de lemploi (Anem) est encore sous haute surveillance après lavortement, par les forces de lordre, dune tentative de suicide collectif entreprise par une dizaine de jeunes chômeurs.
Ouargla (localité situé à environ 200 km à lest de Ghardaïa), hier (jeudi 29 juilllet), 9 h. La direction régionale Sud de lAgence nationale de lemploi (Anem) est encore sous haute surveillance après lavortement, par les forces de lordre, dune tentative de suicide collectif entreprise par une dizaine de jeunes chômeurs. Ce nest quà midi, après une matinée plutôt calme, que la rue sest vidée. La veille (mercredi 28 juillet) à la même heure, lacte désespéré de nombreux jeunes chômeurs exaspérés par des années dattente a mis en émoi la population locale, qui nest pas restée insensible à leur cri de détresse. Pour S. Salem, « tout stagne depuis des années à Ouargla. On ne sexplique pas pourquoi des jeunes à la fleur de lâge sont livrés à eux-mêmes dans une wilaya regorgeant de postes demploi qui profitent aux jeunes dautres wilayas ». Entre 13 000 et 15 000 emplois sont proposés chaque année dans le seul bassin pétrolier de Hassi Messaoud, selon les statistiques de lAnem, qui se poste en intermédiaire entre les employeurs et les demandeurs. Cette agence souligne le manque de qualification de la main-duvre locale et sa désorganisation, ainsi que les tergiversations des sociétés pétrolières qui envoient leurs offres à la veille de lexpiration du délai réglementaire de 21 jours daffichage de loffre à lAnem, imposant des conditions draconiennes, voire déraisonnables, aux nouvelles recrues. La situation devient dramatique pour les jeunes sans emploi dans la mesure où leurs témoignages sur les conditions de délivrance dun bulletin dembauche et le parcours du combattant qui sensuit sont édifiants. Ils dénoncent globalement le favoritisme de lAnem et des entreprises ainsi que les pré-requis impossibles, de leur avis, pour des postes de petite main-duvre.
Les chômeurs suicidaires de mercredi dernier, notamment Ghobchi Madani et Chemkhai Eddine, les instigateurs de cette contestation désespérée sont issus de milieux très défavorisés : lun est repris de justice ayant purgé sa peine, lautre est doté dune petite morphologie, chétif et de santé fragile. es deux venaient dêtre déclarés inaptes à lembauche respectivement par lEntreprise nationale de services aux puits (Ensp) et lEntreprise nationale des Travaux aux Puits (Entp). Ils sestiment lésés par la main de fer qui sabat, selon eux, « sur chaque chômeur qui porte le faciès local et ne parle pas couramment le français et/ou langlais ». Les chômeurs suicidaires ont réussi, mercredi dernier, à déjouer le dispositif sécuritaire de la direction régionale de lAnem. Ils sont montés sur la terrasse de la bâtisse de lex-DNC, située en plein coeur de Ouargla, et dont les bureaux sont loués à plusieurs sociétés et instances administratives. Ces jeunes, qui habitent à proximité de lagence locale de lAnem, défilent régulièrement devant le siège de la wilaya pour demander la prise en charge de leur doléance de toujours, celle qui les sort épisodiquement dans la rue, lemploi et la dignité.
Houria Alioua
El Watan
Ouargla (localité situé à environ 200 km à lest de Ghardaïa), hier (jeudi 29 juilllet), 9 h. La direction régionale Sud de lAgence nationale de lemploi (Anem) est encore sous haute surveillance après lavortement, par les forces de lordre, dune tentative de suicide collectif entreprise par une dizaine de jeunes chômeurs.
Ouargla (localité situé à environ 200 km à lest de Ghardaïa), hier (jeudi 29 juilllet), 9 h. La direction régionale Sud de lAgence nationale de lemploi (Anem) est encore sous haute surveillance après lavortement, par les forces de lordre, dune tentative de suicide collectif entreprise par une dizaine de jeunes chômeurs. Ce nest quà midi, après une matinée plutôt calme, que la rue sest vidée. La veille (mercredi 28 juillet) à la même heure, lacte désespéré de nombreux jeunes chômeurs exaspérés par des années dattente a mis en émoi la population locale, qui nest pas restée insensible à leur cri de détresse. Pour S. Salem, « tout stagne depuis des années à Ouargla. On ne sexplique pas pourquoi des jeunes à la fleur de lâge sont livrés à eux-mêmes dans une wilaya regorgeant de postes demploi qui profitent aux jeunes dautres wilayas ». Entre 13 000 et 15 000 emplois sont proposés chaque année dans le seul bassin pétrolier de Hassi Messaoud, selon les statistiques de lAnem, qui se poste en intermédiaire entre les employeurs et les demandeurs. Cette agence souligne le manque de qualification de la main-duvre locale et sa désorganisation, ainsi que les tergiversations des sociétés pétrolières qui envoient leurs offres à la veille de lexpiration du délai réglementaire de 21 jours daffichage de loffre à lAnem, imposant des conditions draconiennes, voire déraisonnables, aux nouvelles recrues. La situation devient dramatique pour les jeunes sans emploi dans la mesure où leurs témoignages sur les conditions de délivrance dun bulletin dembauche et le parcours du combattant qui sensuit sont édifiants. Ils dénoncent globalement le favoritisme de lAnem et des entreprises ainsi que les pré-requis impossibles, de leur avis, pour des postes de petite main-duvre.
Les chômeurs suicidaires de mercredi dernier, notamment Ghobchi Madani et Chemkhai Eddine, les instigateurs de cette contestation désespérée sont issus de milieux très défavorisés : lun est repris de justice ayant purgé sa peine, lautre est doté dune petite morphologie, chétif et de santé fragile. es deux venaient dêtre déclarés inaptes à lembauche respectivement par lEntreprise nationale de services aux puits (Ensp) et lEntreprise nationale des Travaux aux Puits (Entp). Ils sestiment lésés par la main de fer qui sabat, selon eux, « sur chaque chômeur qui porte le faciès local et ne parle pas couramment le français et/ou langlais ». Les chômeurs suicidaires ont réussi, mercredi dernier, à déjouer le dispositif sécuritaire de la direction régionale de lAnem. Ils sont montés sur la terrasse de la bâtisse de lex-DNC, située en plein coeur de Ouargla, et dont les bureaux sont loués à plusieurs sociétés et instances administratives. Ces jeunes, qui habitent à proximité de lagence locale de lAnem, défilent régulièrement devant le siège de la wilaya pour demander la prise en charge de leur doléance de toujours, celle qui les sort épisodiquement dans la rue, lemploi et la dignité.
Houria Alioua
El Watan