Allemagne : le « miracle économique » se construit au détriment des salariés
Alors que les taux de chômage (7%) et croissance (prévision de 3% en 2011) de lAllemagne sont montrés en exemple, il se révèle que derrière les chiffres se cachent une précarisation et une paupérisation des travailleurs qui met à mal le modèle social rhénan.
Officiellement, lAllemagne compte 2,9 millions de demandeurs demplois , soit lun des plus faibles taux de chômage de la zone Euro dont la moyenne se situe aux alentours de 11%. Derrière ce chiffre se cache une réalité bien plus amère pour les travailleurs allemands : explosion des emplois précaires, mal payés et des inégalités.
A lorigine de cette situation se trouve lagenda social du gouvernement social démocrate (SPD) du Chancelier Schröder qui a permis de libéraliser le travail temporaire et la fiscalité des petits emplois (« mini-jobs »), ce qui a favorisé les embauches des travailleurs peu qualifiés. De leur côté, les partenaires sociaux ont accepté de flexibiliser le temps de travail et de modérer les salaires.
Près dune décennie plus tard, on assiste à une précarisation et un appauvrissement des salariés dont les syndicats allemands se font désormais plus en plus lécho.
Ainsi, lintérim a explosé, passant de 180 000 en 1996 à un million de salariés en 2010. Désormais, cette forme atypique demploi représente plus de la moitié des embauches. Au passage, les travailleurs intérimaires sont rémunérés 30% de moins que leurs collègues en CDI. Dans la métallurgie, cette rémunération mensuelle est de 776 euros inférieure aux salaires planchers prévus par les conventions collectives. Cette tendance est tellement importante que certaine grandes entreprises, comme Volkswagen ou Deutsche Telekom se sont dotés de leurs propres agences de travail temporaire ! Ce phénomène se conjugue avec une volonté des entreprises à externaliser les emplois les moins qualifiés et les remplacer par des intérimaires avec des rémunérations inférieures. Ainsi, de grandes entreprises nhésitent pas à licencier des travailleurs et les embaucher à nouveau, à des salaires inférieurs, par une autre société.
Alors que les taux de chômage (7%) et croissance (prévision de 3% en 2011) de lAllemagne sont montrés en exemple, il se révèle que derrière les chiffres se cachent une précarisation et une paupérisation des travailleurs qui met à mal le modèle social rhénan.
Officiellement, lAllemagne compte 2,9 millions de demandeurs demplois , soit lun des plus faibles taux de chômage de la zone Euro dont la moyenne se situe aux alentours de 11%. Derrière ce chiffre se cache une réalité bien plus amère pour les travailleurs allemands : explosion des emplois précaires, mal payés et des inégalités.
A lorigine de cette situation se trouve lagenda social du gouvernement social démocrate (SPD) du Chancelier Schröder qui a permis de libéraliser le travail temporaire et la fiscalité des petits emplois (« mini-jobs »), ce qui a favorisé les embauches des travailleurs peu qualifiés. De leur côté, les partenaires sociaux ont accepté de flexibiliser le temps de travail et de modérer les salaires.
Près dune décennie plus tard, on assiste à une précarisation et un appauvrissement des salariés dont les syndicats allemands se font désormais plus en plus lécho.
Ainsi, lintérim a explosé, passant de 180 000 en 1996 à un million de salariés en 2010. Désormais, cette forme atypique demploi représente plus de la moitié des embauches. Au passage, les travailleurs intérimaires sont rémunérés 30% de moins que leurs collègues en CDI. Dans la métallurgie, cette rémunération mensuelle est de 776 euros inférieure aux salaires planchers prévus par les conventions collectives. Cette tendance est tellement importante que certaine grandes entreprises, comme Volkswagen ou Deutsche Telekom se sont dotés de leurs propres agences de travail temporaire ! Ce phénomène se conjugue avec une volonté des entreprises à externaliser les emplois les moins qualifiés et les remplacer par des intérimaires avec des rémunérations inférieures. Ainsi, de grandes entreprises nhésitent pas à licencier des travailleurs et les embaucher à nouveau, à des salaires inférieurs, par une autre société.