Déclencher des conditions « proches de la guerre civile »
Les enquêteurs ont eu connaissance de cette réunion secrète grâce à un informateur infiltré, toujours selon les médias allemands. Outre des mosquées, des hommes politiques et des demandeurs d’asile étaient également visés. Sur les douze personnes interpellées, quatre sont soupçonnées d’être les chevilles ouvrières du groupuscule alors que les huit autres leur auraient fourni un soutien financier et logistique.
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Parmi les suspects, tous de nationalité allemande, figure un policier qui a été suspendu. Selon
Bild, il s’agit de Thorsten W., 50 ans, un passionné du Moyen Age qui n’hésitait pas à porter dans son temps libre une cotte de maille et une épée. Il critiquait le gouvernement qu’il comparait à
« la dictature de la Stasi », du nom de la police secrète de l’ex-Allemagne de l’Est (RDA). Ces attaques avaient pour but de déclencher des
« conditions proches de la guerre civile » et d’ébranler l’ordre social, selon des sources sécuritaires citées par l’agence DPA.
L’association Ditib, principale organisation de la communauté turque musulmane d’Allemagne, a réclamé plus de protection pour ses fidèles qui ne
« se sentent plus en sécurité ».
« Nous ne devons pas rester silencieux face à la haine et la violence ni relativiser le danger venant de la droite », a-t-elle écrit dans un communiqué.
Inquiétude autour d’un essor du terrorisme d’extrême droite
Les autorités s’inquiètent de l’essor du terrorisme d’extrême droite depuis notamment le meurtre d’un élu allemand pro-migrants, membre du parti de la chancelière Angela Merkel, en juin 2019. Actuellement, cinquante personnes liées à la mouvance d’extrême droite et considérées comme
« des dangers pour la sécurité de l’Etat » sont particulièrement surveillées par les services de renseignement.
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Ce démantèlement rappelle celui d’un autre groupuscule à l’été 2019 lorsque les autorités allemandes avaient arrêté une trentaine de personnes liées au mouvement « Nordkreuz » (Croix du Nord). Elles étaient soupçonnées d’avoir dressé une liste noire de personnalités de gauche et pro-migrants à abattre. Elles comptaient acquérir des sacs mortuaires et de la chaux vive pour éliminer les corps des victimes, selon le groupe de presse régional RND.
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En octobre 2019, un extrémiste de droite négationniste a échoué de peu à commettre un massacre à l’arme automatique dans une synagogue de Halle. Enfin à Dresde, dans l’ex-RDA, huit néonazis sont également jugés depuis près de cinq mois pour avoir planifié des attentats contre des étrangers et des responsables politiques.