Le traitement de la maladie d'Alzheimer est un des enjeux majeurs de la recherche actuelle, cette pathologie étant en augmentation dans le monde entier et gâchant la vie de millions de personnes. L'équipe de l'Inserm du Pr. Baulieu vient de mettre en évidence une nouvelle piste de recherche qui pourrait déboucher sur un traitement efficace, sur cette maladie et d'autres démences.
La maladie d'Alzheimer touche environ 25 millions de personnes dans le monde, et désormais plus de 800 000 en France. Des chiffres qui vont augmenter dans les années qui viennent, en raison du vieillissement d'une partie de la population mondiale. Cette situation et les problèmes posés au quotidien aux malades et leur entourage rendent urgente la mise au point d'un traitement efficace, les médicaments actuellement disponibles ne faisant qu'enrayer modérément la progression de la maladie.
Parmi les anomalies relevées en cas de maladie d'Alzheimer et d'autres démences, il y a la perturbation du fonctionnement des neurones par une protéine, appelée protéine Tau. Cette protéine est impliquée dans plusieurs formes de démences lorsqu'elle a une forme anormale, dite "hyperphosphorylée". Or l'équipe de recherche d'Etienne-Emile Baulieu, en collaboration avec Michel Goedert (qui a découvert le rôle de cette protéine dans la maladie d'Alzheimer), a réussi à identifier une interaction entre cette protéine Tau dysfonctionnelle et une autre, appelée FKBP52, qui est très abondante dans le cerveau.
Selon les chercheurs, cette protéine FKBP52, en se liant à la protéine Tau phosphorylée, empêche son accumulation dans les cellules nerveuses. Les scientifiques espèrent ainsi qu'en augmentatnt la production de FKBP52, ils pourront empêcher les effets de la protéine Tau anormale. Reste à trouver le moyen d'augmenter cette production et à confirmer qu'une telle action stoppe ou ralentit les dégradations cérébrales liées à la maladie d'Alzheimer. Cet espoir de traitement des démences du sujet âgé demande ainsi encore plusieurs années de travail.
"Alzheimer : En 3 ans,nous ferons des progrès considérables"
envoyé par institut-baulieu
D'autres pistes de recherche sont également à l'étude depuis plusieurs années, notamment l'inhibition de la production ou la destruction de la protéine A bêta (bêta-amyloïde), qui se dépose également autour des neurones dans la maladie d'Alzheimer : vaccination, anticorps dirigés contre cette protéine ou inhibition de sa fabrication pourraient à terme réussir à faire régresser la maladie ou à empêcher son installation.
Récemment une étude sur des souris a même suggéré que les ondes des téléphones portables pourraient détruire ces dépôts de protéines bêta-amyloïdes, ce qui demande également confirmation chez l'homme.
Qu'il soit anti-A bêta et/ou anti-Tau, le futur traitement de la maladie d'Alzheimer est une priorité de la recherche actuelle et est très attendu par les patients et leur entourage, en particulier les aidants qui souffrent également au quotidien des effets d'une maladie actuellement difficile à prendre en charge et très coûteuse, financièrement et humainement. Afin d'en savoir plus sur cette maladie et ses enjeux actuels, n'hésitez pas à regarder notre dossier vidéo, mis en ligne cette semaine
La maladie d'Alzheimer touche environ 25 millions de personnes dans le monde, et désormais plus de 800 000 en France. Des chiffres qui vont augmenter dans les années qui viennent, en raison du vieillissement d'une partie de la population mondiale. Cette situation et les problèmes posés au quotidien aux malades et leur entourage rendent urgente la mise au point d'un traitement efficace, les médicaments actuellement disponibles ne faisant qu'enrayer modérément la progression de la maladie.
Parmi les anomalies relevées en cas de maladie d'Alzheimer et d'autres démences, il y a la perturbation du fonctionnement des neurones par une protéine, appelée protéine Tau. Cette protéine est impliquée dans plusieurs formes de démences lorsqu'elle a une forme anormale, dite "hyperphosphorylée". Or l'équipe de recherche d'Etienne-Emile Baulieu, en collaboration avec Michel Goedert (qui a découvert le rôle de cette protéine dans la maladie d'Alzheimer), a réussi à identifier une interaction entre cette protéine Tau dysfonctionnelle et une autre, appelée FKBP52, qui est très abondante dans le cerveau.
Selon les chercheurs, cette protéine FKBP52, en se liant à la protéine Tau phosphorylée, empêche son accumulation dans les cellules nerveuses. Les scientifiques espèrent ainsi qu'en augmentatnt la production de FKBP52, ils pourront empêcher les effets de la protéine Tau anormale. Reste à trouver le moyen d'augmenter cette production et à confirmer qu'une telle action stoppe ou ralentit les dégradations cérébrales liées à la maladie d'Alzheimer. Cet espoir de traitement des démences du sujet âgé demande ainsi encore plusieurs années de travail.
"Alzheimer : En 3 ans,nous ferons des progrès considérables"
envoyé par institut-baulieu
D'autres pistes de recherche sont également à l'étude depuis plusieurs années, notamment l'inhibition de la production ou la destruction de la protéine A bêta (bêta-amyloïde), qui se dépose également autour des neurones dans la maladie d'Alzheimer : vaccination, anticorps dirigés contre cette protéine ou inhibition de sa fabrication pourraient à terme réussir à faire régresser la maladie ou à empêcher son installation.
Récemment une étude sur des souris a même suggéré que les ondes des téléphones portables pourraient détruire ces dépôts de protéines bêta-amyloïdes, ce qui demande également confirmation chez l'homme.
Qu'il soit anti-A bêta et/ou anti-Tau, le futur traitement de la maladie d'Alzheimer est une priorité de la recherche actuelle et est très attendu par les patients et leur entourage, en particulier les aidants qui souffrent également au quotidien des effets d'une maladie actuellement difficile à prendre en charge et très coûteuse, financièrement et humainement. Afin d'en savoir plus sur cette maladie et ses enjeux actuels, n'hésitez pas à regarder notre dossier vidéo, mis en ligne cette semaine