Ambroise CROIZAT

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Le 2 Decembre dernier, a été inauguré a Paris une place Ambroise Croizat.Alors que le gouvernement tente de détricoter nos acquis sociaux,c'est l'occasion de revenir sur les réalisation du "ministre des travailleurs » qui fût également secrétaire général de la Fédération de la métallurgie.




« Croizat, laisse un cortège de réalisations sociales essentielles dans notre quotidien. Son combat pour la santé pour tous et le repos décent (la retraite) est aussi très moderne.
Pendant ses deux années au ministère du travail il a réalisé un travail incroyable menant à la fois une politique sociale visant le long terme comme la sécurité sociale tout en étant capable de répondre aux besoins
immédiats des français. Ainsi, il triplera le montant des allocations familiales et fera voter une loi sur la majoration des heures supplémentaires alors que le pouvoir d’achat chute.

La liste de ses réalisations est infinie. Aujourd’hui encore nous utilisons dans nos combats les lois sociales issues de l’époque Croizat. Les principales luttes qu’on mène ce sont celles qu’il a porté il y a 60 ans. Si il n’y avait pas eu Croizat, qu’aurions nous fait, que serions nous devenus en cas de maladie, ou d’accident du travail ?


Après la guerre, alors que le pays est ruiné, avec son camarade Marcel Paul (ancien secrétaire général de la fédération CGT de l’énergie et ministre communiste de la production industrielle à la Libération), ils ont fait un
autre choix que celui de sauver les banques. Ils ont su mettre l’homme au cœur de leur projet politique.
A l’opposé de ce qui se fait aujourd’hui, Croizat et Paul ont bâtit leur politique en partant du principe qu’ « il faut en finir avec les angoisses du lendemain. Nous mettrons désormais l’homme à abri du besoin ».

La force de Croizat et de son combat tient également à sa grande proximité avec les gens. Issu d’un milieu ouvrier, il estime qu’il n’y a pas de politique efficace sans accompagnement des gens et sans unité. Pendant ses deux années au ministère, il ne cessera d’être sur les lieux de travail pour écouter les désirs et les rêves des salariés. »
 
Le 2 Decembre dernier, a été inauguré a Paris une place Ambroise Croizat.Alors que le gouvernement tente de détricoter nos acquis sociaux,c'est l'occasion de revenir sur les réalisation du "ministre des travailleurs » qui fût également secrétaire général de la Fédération de la métallurgie.




« Croizat, laisse un cortège de réalisations sociales essentielles dans notre quotidien. Son combat pour la santé pour tous et le repos décent (la retraite) est aussi très moderne.
Pendant ses deux années au ministère du travail il a réalisé un travail incroyable menant à la fois une politique sociale visant le long terme comme la sécurité sociale tout en étant capable de répondre aux besoins
immédiats des français. Ainsi, il triplera le montant des allocations familiales et fera voter une loi sur la majoration des heures supplémentaires alors que le pouvoir d’achat chute.

La liste de ses réalisations est infinie. Aujourd’hui encore nous utilisons dans nos combats les lois sociales issues de l’époque Croizat. Les principales luttes qu’on mène ce sont celles qu’il a porté il y a 60 ans. Si il n’y avait pas eu Croizat, qu’aurions nous fait, que serions nous devenus en cas de maladie, ou d’accident du travail ?


Après la guerre, alors que le pays est ruiné, avec son camarade Marcel Paul (ancien secrétaire général de la fédération CGT de l’énergie et ministre communiste de la production industrielle à la Libération), ils ont fait un
autre choix que celui de sauver les banques. Ils ont su mettre l’homme au cœur de leur projet politique.
A l’opposé de ce qui se fait aujourd’hui, Croizat et Paul ont bâtit leur politique en partant du principe qu’ « il faut en finir avec les angoisses du lendemain. Nous mettrons désormais l’homme à abri du besoin ».

La force de Croizat et de son combat tient également à sa grande proximité avec les gens. Issu d’un milieu ouvrier, il estime qu’il n’y a pas de politique efficace sans accompagnement des gens et sans unité. Pendant ses deux années au ministère, il ne cessera d’être sur les lieux de travail pour écouter les désirs et les rêves des salariés. »

Est-ce que c'est toujours compatible dans un contexte de mondialisation et de France moins riche ??????
 
Est-ce que c'est toujours compatible dans un contexte de mondialisation et de France moins riche ??????

Cela dépend ce que tu entends par moins riche ? et moins riche pour qui ??

Les richesses générales de la France n'ont pas arrêtées de croitre...

Le travail est une richesse, une création de richesse de l'aveu même de ceux qui se l'accaparent.

Et au sortir de 36, on etait bien pauvre je te le rappelle...
 
Le batisseur de la Sécu

Bernard Lamirand, président de l’Institut d’Histoire Sociale CGT de la métallurgie, retrace le parcours de ce fils d’ouvrier savoyard devenu ministre des travailleurs.

1936, les conquêtes du front populaire, grâce à un mouvement de masse extraordinaire, vont doter notre pays d’une législation sociale incomparable.
Le puissant comité des forges qui dirige les plus grandes entreprises françaises va devoir baisser pavillon devant les syndicalistes CGT dont deux métallurgistes Benoit Frachon et Ambroise Croizat.

Un extraordinaire rapport de forces partait des usines, notamment celles de la métallurgie avec, pour la première fois dans le pays, l’occupation massive de celles ci par les travailleurs.
De cette grève vont découler de nouveaux droits :
les congés payés, la semaine de 40 h, les délégués du personnel et des augmentations considérables des salaires.

La Fédération de la métallurgie réunifiée va compter plus d’un million d’adhérents. Les cotisations syndicales apportent d’importantes rentrées financières et les syndicats de la région parisienne vont alors investir cet
argent dans des œuvres de solidarité et d’émancipation des métallurgistes, comme des centres de santé, de loisirs et de culture, des colonies de vacances, des lieux de repos et les premières formes de formation
professionnelle.

Ambroise Croizat est celui qui impulse toute cette dimension de conquête sociale dans la métallurgie.

Mais ce moment extraordinaire ne va pas durer, le front populaire se déchire en 1938, la 2e guerre mondiale est proche, une nouvelle scission intervient dans la CGT lors du pacte germano-soviétique et des dirigeants de la métallurgie CGT comme Croizat seront emprisonnés, déportés et certains fusillés.

Ambroise Croizat dû subir les pires conditions de la captivité à la prison de Maison carré à Alger par les collaborateurs pétainistes. Il sera libéré en 1943 après le débarquement en Afrique du Nord.
Il va reprendre rapidement ses activités politiques et syndicales dans le cadre du gouvernement provisoire d’Alger et aura des responsabilités dans le domaine social. Il se penchera immédiatement sur le programme
du conseil national de la résistance et des droits sociaux à mettre en place dés la libération de la France.
 
Le ministre des travailleurs

Le général de Gaulle le nommera ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Les œuvres sociales créées dans la métallurgie, les droits et acquis sociaux de 1936 lui serviront d’expérience dans ses nouvelles missions et en particulier sur la nécessité de créer et d’organiser la sécurité sociale et une retraite solidaire et par répartition. De même dans la mise en place d’une véritable médecine du travail et les comités d’entreprises.
Il jouera un rôle fondamental dans la mise en place d’une grille de salaires reconnaissant les qualifications,grille appelée Parodi-Croizat.

Il mettra en musique le programme du conseil national de la résistance qui préconisait notamment « un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où
ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État » .

C’est en tant que ministre qu’il réalisera le décret portant création de la sécurité sociale. Il le fera à partir d’un financement reposant sur les salaires et les cotisations des salariés et des entreprises contrairement à d’autres pays qui s’appuieront sur la fiscalisation comme en Grande Bretagne.
Il fut un créateur social, d’ailleurs les salariés de cette époque ne s’y trompaient pas, ils l’appelaient communément le ministre des travailleurs, il est le seul ministre du travail a avoir été qualifié de la sorte.
Le jour de ses obsèques, plus d’un million de travailleurs l’accompagnèrent jusqu’au cimetière du Père Lachaise.
Des vieux travailleurs lui devaient la retraite, cette retraite solidaire et par répartition que la droite, aujourd’hui, par la voix du patronat voudrait remettre en cause.

La mémoire de Croizat

Un comité d’honneur avec des personnalités de toutes sensibilités et notre institut d’histoire de la métallurgie continuent d’agir pour la reconnaissance de Croizat
comme l’artisan de la mise en place de la Sécurité sociale et de bien d’autres conquêtes que nous envient d’autres pays.
En 2009, enfin une place de Paris portera son nom dans le quatorzième arrondissement où il était le député.
L’institut d’histoire sociale avec le Fédération CGT de la Métallurgie apprécient cette reconnaissance posthume, tant d’années après sa disparition. C’est aussi un hommage du vice à la vertu qu’a apporté récemment Denis Kessler, ancien vice-président du Medef, qui intimait au
pouvoir d’en finir avec cet accord passé entre toutes les
forces représentées au sein conseil national de la résistance : « Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie ».
 
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