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Bladinaute averti
Amine Benalia-Brouch, rendu célèbre par les propos controversés du ministre de l'Intérieur, explique avoir «ras-le-bol des thématiques portées par la majorité». Il compte rejoindre le mouvement de Dominique de Villepin.
Le virage sécuritaire du gouvernement continue de créer des remous à l'UMP. Le parti a perdu lundi un de ses militants «de base» les plus médiatisés. Amine Benalia-Brouch, rendu célèbre par les propos controversés de Brice Hortefeux, quitte l'UMP. Il a officialisé son départ sur son compte Facebook. Celui qui avait inspiré au ministre de l'Intérieur son polémique «Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes», explique avoir «ras-le-bol des thématiques portées par la majorité». Le récent virage sécuritaire du gouvernement a pesé lourd dans sa décision.
«J'abandonne Nicolas Sarkozy, sans tristesse mais avec une grande joie». «L'entrée de Villiers dans la majorité, puis le débat sur l'identité nationale auquel je m'étais farouchement opposé, et maintenant le thème de l'insécurité qui revient avec les élections, m'ont convaincu de quitter l'UMP», a confié à Reuters le jeune homme de 23 ans, originaire de Dax, dont le père est algérien et la mère portugaise. «On peut faire de la politique sécuritaire. Mais là, c'est absurde», a-t-il redit sur Europe 1. «Il y a une stigmatisation totale : aujourd'hui ce sont les Roms, qui sont des Roumains mais demain ce sera qui ? On pourra s'attaquer aux Portugais ou à qui que ce soit. Ce n'est pas normal !».
Pour autant ce retrait de l'UMP ne traduit pas un désenchantement politique. Amine Benalia-Brouch, qui avait aadhéré à l'UMP en 2007 lors de la présidentielle, compte rejoindre République solidaire de Dominique de Villepin. «C'est un homme de cur. Il n'a jamais été élu. Il a toujours été dans l'ombre de quelqu'un. Il a dit non à la guerre en Irak et ça me va très bien». Le Daxois envisage même de se présenter «peut-être aux municipales».
Brice Hortefeux condamné pour injure à caractère racial
Amine Benalia-Brouch s'est fait connaître du grand public malgré lui, suite à l'université d'été de l'UMP en septembre 2009. Des journalistes de Public Sénat avaient filmé une discussion sur le jeune homme entre une participante et Brice Hortefeux. La sympathisante notait qu'Amine «était catholique, il mange du cochon et il boit de la bière....». Le ministre de l'Intérieur avait alors répondu: «Ah, mais ça ne va pas du tout, alors, il ne correspond pas du tout au prototype, alors». L'enregistrement laisse ensuite entendre une militante ajouter : «C'est notre petit Arabe...», puis le ministre dire : «Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes.»
Suite à ces propos qui avaient poussé le PS à exiger sa démission, Brice Hortefeux a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à 750 euros d'amende et 2.000 euros de dommages et intérêts pour injure à caractère racial. Le ministre de l'Intérieur, qui s'était dans un premier défendu en expliquant qu'il parlait des Auvergnats, a fait appel.
Le Figaro
Le virage sécuritaire du gouvernement continue de créer des remous à l'UMP. Le parti a perdu lundi un de ses militants «de base» les plus médiatisés. Amine Benalia-Brouch, rendu célèbre par les propos controversés de Brice Hortefeux, quitte l'UMP. Il a officialisé son départ sur son compte Facebook. Celui qui avait inspiré au ministre de l'Intérieur son polémique «Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes», explique avoir «ras-le-bol des thématiques portées par la majorité». Le récent virage sécuritaire du gouvernement a pesé lourd dans sa décision.
«J'abandonne Nicolas Sarkozy, sans tristesse mais avec une grande joie». «L'entrée de Villiers dans la majorité, puis le débat sur l'identité nationale auquel je m'étais farouchement opposé, et maintenant le thème de l'insécurité qui revient avec les élections, m'ont convaincu de quitter l'UMP», a confié à Reuters le jeune homme de 23 ans, originaire de Dax, dont le père est algérien et la mère portugaise. «On peut faire de la politique sécuritaire. Mais là, c'est absurde», a-t-il redit sur Europe 1. «Il y a une stigmatisation totale : aujourd'hui ce sont les Roms, qui sont des Roumains mais demain ce sera qui ? On pourra s'attaquer aux Portugais ou à qui que ce soit. Ce n'est pas normal !».
Pour autant ce retrait de l'UMP ne traduit pas un désenchantement politique. Amine Benalia-Brouch, qui avait aadhéré à l'UMP en 2007 lors de la présidentielle, compte rejoindre République solidaire de Dominique de Villepin. «C'est un homme de cur. Il n'a jamais été élu. Il a toujours été dans l'ombre de quelqu'un. Il a dit non à la guerre en Irak et ça me va très bien». Le Daxois envisage même de se présenter «peut-être aux municipales».
Brice Hortefeux condamné pour injure à caractère racial
Amine Benalia-Brouch s'est fait connaître du grand public malgré lui, suite à l'université d'été de l'UMP en septembre 2009. Des journalistes de Public Sénat avaient filmé une discussion sur le jeune homme entre une participante et Brice Hortefeux. La sympathisante notait qu'Amine «était catholique, il mange du cochon et il boit de la bière....». Le ministre de l'Intérieur avait alors répondu: «Ah, mais ça ne va pas du tout, alors, il ne correspond pas du tout au prototype, alors». L'enregistrement laisse ensuite entendre une militante ajouter : «C'est notre petit Arabe...», puis le ministre dire : «Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes.»
Suite à ces propos qui avaient poussé le PS à exiger sa démission, Brice Hortefeux a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à 750 euros d'amende et 2.000 euros de dommages et intérêts pour injure à caractère racial. Le ministre de l'Intérieur, qui s'était dans un premier défendu en expliquant qu'il parlait des Auvergnats, a fait appel.
Le Figaro
