Quand on voit les images de l'opération israélienne sur la flottille vers Gaza, dès la première image de ce soldat israélien qui descend en rappel sur le bateau et qui se fait attraper comme s'il arrivait mains en l'air, l'autre soldat isolé se faisant jeter par dessus bord, on sent que ceux qui ont organisé l'opération ont plus péché par "bêtise" que par autre chose. Quelle armée oserait envoyer ses soldats se faire frapper sciemment ?
En revanche, cette "bêtise" mérite, comme souvent, d'être analysée. Elle suggère que les responsables envisageaient une sorte d'opération de police où les soldats descendent avec l'autorité de la loi et ordonnent le déroutage du bateau vers le port voisin pour vérifier la cargaison, etc. Cela veut dire qu'ils n'ont pas en tête la capacité de leur adversaire de mobiliser contre eux beaucoup de monde sur la planète, déjà le monde arabo-musulman, mais aussi beaucoup d'autres voix solidaires. Je dis des "voix", car la manifestation devant l'ambassade d'Israël à Paris n'a pas rassemblé beaucoup de monde (près de cinq cents m'a-t-on dit, ce qui est peu comme réponse à un appel d'Intifada générale devant les ambassades d'Israël).
http://www.lemonde.fr/opinions/arti...aniel-sibony_1367372_3232.html#ens_id=1228030
En revanche, cette "bêtise" mérite, comme souvent, d'être analysée. Elle suggère que les responsables envisageaient une sorte d'opération de police où les soldats descendent avec l'autorité de la loi et ordonnent le déroutage du bateau vers le port voisin pour vérifier la cargaison, etc. Cela veut dire qu'ils n'ont pas en tête la capacité de leur adversaire de mobiliser contre eux beaucoup de monde sur la planète, déjà le monde arabo-musulman, mais aussi beaucoup d'autres voix solidaires. Je dis des "voix", car la manifestation devant l'ambassade d'Israël à Paris n'a pas rassemblé beaucoup de monde (près de cinq cents m'a-t-on dit, ce qui est peu comme réponse à un appel d'Intifada générale devant les ambassades d'Israël).
http://www.lemonde.fr/opinions/arti...aniel-sibony_1367372_3232.html#ens_id=1228030
Quant aux perspectives de paix, elles restent ce qu'elles étaient ; il y aura souvent la paix, mais la paix définitive est un mirage, même avec un Etat palestinien, ou deux. Au fait, si l'Etat palestinien s'est cassé en deux avant même de naître pour la première fois de l'histoire, c'est un sérieux empêchement ; et les chefs israéliens ne sont pas assez malins pour l'avoir provoqué. D'autres empêchements sont aussi sérieux. Peut-il y avoir un débat de fond sur le conflit ? Sur les réfugiés (de toutes sortes, Arabes et Juifs) ? Sur la cohabitation avec des Arabes d'Israël qui se sentent plus palestiniens qu'israéliens ? Etc. Quant à la guerre elle-même, elle est bien sûr plus difficile que jamais ; lorsque l'une des stratégies vise non pas à gagner ou à vaincre, mais à salir l'autre aux yeux de tous comme pour le mettre au ban de la planète. Voilà le genre de questions passionnantes qui restent ouvertes et que les prochains épisodes rappelleront encore.