Anis Bouabsa - Prix de la Meilleure Baguette de Paris 2008 Imprimer Ici et là des voix sélèvent pour clamer haut et fort que les jeunes ne sont plus intéressés par les métiers de bouche ou les métiers manuels. Heureusement, quelques exemples prouvent le contraire comme Anis Bouabsa, boulanger installé dans le 18e, Meilleur Ouvrier de France 2004 et Prix de la Meilleure Baguette de Paris en 2008.
Anis Bouabsa ne remerciera jamais assez le Ministre de lEducation Nationale qui eu lidée dimposer par une directive ou un décret, le stage obligatoire en entreprise pour les élèves de 3e. A ce stade de sa scolarité, Anis envisageait de passer en seconde. Des résultats corrects, un corps professoral ne sy oppose pas, adieu le collège et bonjour le lycée. Seulement, il reste une dernière formalité à accomplir, le fameux stage.
La révélation du pain
Habitant à Bobigny, Anis part à la rencontre dun boulanger de Bondy à qui il propose ses services pour une semaine, la durée obligatoire imposée par le collège. Dès le premier jour, cest la révélation. Jusquà ce jour pour Anis, la boulangerie se résumait à la baguette quotidienne quil achetait en rentrant de lécole. Jamais il ne sétait posé la question de savoir comment on passait dune pâte à une baguette. Auprès de Didier, son boulanger, il pose des dizaines de question, suit tous ses faits et gestes. La farine, leau, le pétrissage, le façonnage sont en train de le conquérir et il décide à la fin de cette semaine cruciale dabandonner cette scolarité classique qui lattendait pour suivre une formation dans un lycée professionnel. Si le professeur principal approuve ce changement dorientation, ses parents ne sont pas franchement ravis. Dans lappartement de Bobigny, cest la soupe à la grimace mais Anis nen démord pas, il sera boulanger.
Anis enchaîne les diplômes et les expériences
Fidèle à celui qui lui a permis de connaître la révélation du pain, Anis garde sa place chez Didier à Bondy chez qui il prépare le CAP tout en suivant ses études au lycée professionnel de la porte de Pantin. Les débuts sont nettement moins drôles quà la fin de la 3e. Anis découvre quil faut se lever tôt très tôt et que le samedi et le dimanche ne sont pas franchement des jours de repos. Mais quimporte, la motivation est intacte et le CAP devient le premier diplôme dAnis. Quelques mois plus tard, il sadonne à la pâtisserie pour compléter sa formation. Il enchaîne les expériences dans des pâtisseries de quartier dans les 17e et 18e arrondissements pour décrocher son second diplôme, un CAP de pâtissier. Découverte des flans, de la pâte à choux, du Royal Chocolat, savant mélange de mousse au chocolat sur un biscuit praliné et réalisation de son premier gâteau, un fraisier, pour son anniversaire, celui de sa sur et celui de son cousin. Fraîchement diplômé, il retourne chez Didier à Bondy. Ce dernier vient de vendre sa boulangerie et son successeur recherche un boulanger. Anis est un peu son propre patron. Il crée, apprend à mélanger ses farines pour mettre au point des pains spéciaux, relance la fabrication du pain au levain et parallèlement décide de passer son Brevet de Maîtrise pour approfondir certains aspects du métier notamment la gestion. Du mardi au dimanche, dans le pétrin et le lundi, retour sur les bancs de lécole où un professeur va remarquer cet élève appliqué.
Sources les gourmandises de Philippe T.
Anis Bouabsa ne remerciera jamais assez le Ministre de lEducation Nationale qui eu lidée dimposer par une directive ou un décret, le stage obligatoire en entreprise pour les élèves de 3e. A ce stade de sa scolarité, Anis envisageait de passer en seconde. Des résultats corrects, un corps professoral ne sy oppose pas, adieu le collège et bonjour le lycée. Seulement, il reste une dernière formalité à accomplir, le fameux stage.
La révélation du pain
Habitant à Bobigny, Anis part à la rencontre dun boulanger de Bondy à qui il propose ses services pour une semaine, la durée obligatoire imposée par le collège. Dès le premier jour, cest la révélation. Jusquà ce jour pour Anis, la boulangerie se résumait à la baguette quotidienne quil achetait en rentrant de lécole. Jamais il ne sétait posé la question de savoir comment on passait dune pâte à une baguette. Auprès de Didier, son boulanger, il pose des dizaines de question, suit tous ses faits et gestes. La farine, leau, le pétrissage, le façonnage sont en train de le conquérir et il décide à la fin de cette semaine cruciale dabandonner cette scolarité classique qui lattendait pour suivre une formation dans un lycée professionnel. Si le professeur principal approuve ce changement dorientation, ses parents ne sont pas franchement ravis. Dans lappartement de Bobigny, cest la soupe à la grimace mais Anis nen démord pas, il sera boulanger.
Anis enchaîne les diplômes et les expériences
Fidèle à celui qui lui a permis de connaître la révélation du pain, Anis garde sa place chez Didier à Bondy chez qui il prépare le CAP tout en suivant ses études au lycée professionnel de la porte de Pantin. Les débuts sont nettement moins drôles quà la fin de la 3e. Anis découvre quil faut se lever tôt très tôt et que le samedi et le dimanche ne sont pas franchement des jours de repos. Mais quimporte, la motivation est intacte et le CAP devient le premier diplôme dAnis. Quelques mois plus tard, il sadonne à la pâtisserie pour compléter sa formation. Il enchaîne les expériences dans des pâtisseries de quartier dans les 17e et 18e arrondissements pour décrocher son second diplôme, un CAP de pâtissier. Découverte des flans, de la pâte à choux, du Royal Chocolat, savant mélange de mousse au chocolat sur un biscuit praliné et réalisation de son premier gâteau, un fraisier, pour son anniversaire, celui de sa sur et celui de son cousin. Fraîchement diplômé, il retourne chez Didier à Bondy. Ce dernier vient de vendre sa boulangerie et son successeur recherche un boulanger. Anis est un peu son propre patron. Il crée, apprend à mélanger ses farines pour mettre au point des pains spéciaux, relance la fabrication du pain au levain et parallèlement décide de passer son Brevet de Maîtrise pour approfondir certains aspects du métier notamment la gestion. Du mardi au dimanche, dans le pétrin et le lundi, retour sur les bancs de lécole où un professeur va remarquer cet élève appliqué.
Sources les gourmandises de Philippe T.