Dans le contexte actuel, marqué par l’urgence de la relance économique – pour l’unité, l’intégration et la sécurité globale du continent – le récent incident de Guerguerat démontre la nécessité de dépasser les blocages politiques et les positions idéologiques improductives, ont-ils souligné.
Les participants ont analysé en détail l’obstruction pendant trois semaines par le Polisario d’une route vitale et stratégique – reliant l’Europe, l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest – qui a mis en danger les pays voisins, la région et la sécurité économique de tout le continent. Cet incident a également mis en évidence l’importance et le poids de la coopération entre le Maroc et les pays d’Afrique de l’Ouest, a-t-on ajouté.
Par ailleurs, les participants ont passé en revue les solutions dont dispose l’UA pour rééquilibrer sa position sur la question et jouer pleinement son rôle de neutralité en contribuant à promouvoir une solution durable à un différend qui entrave le fonctionnement de l’UA ainsi que l’intégration globale du continent.
Reconnaissant la dynamique actuelle autour de la question du Sahara, les participants ont relevé que le processus du Conseil de sécurité des Nations Unies pourrait être soutenu par la contribution du Ghana pour atteindre une solution finale et réaliste, à la lumière de son prochain statut de membre non permanent du Conseil de sécurité.
Cet événement a rassemblé plusieurs parties prenantes ghanéennes et ouest-africaines, notamment d’éminents décideurs politiques, des experts, des universitaires, des chefs d’entreprise, des représentants de groupes de réflexion et de la société civile de Gambie, du Ghana, du Liberia, du Nigeria et du Sénégal.
Le séminaire visait à débattre et à discuter des défis actuels de l’UA de manière objective, scientifique et impartiale, dans le cadre d’un exercice hautement intellectuel et basé sur les faits, avec des experts crédibles et des décideurs influents. Accra étant l’hôte du secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), les discussions ont porté sur les défis de l’intégration économique régionale et continentale, avec un accent particulier sur le rôle des communautés économiques régionales.
Les participants ont souligné l’urgence d’une telle intégration et ont appelé à la mise en œuvre complète de la ZLECA et à sa protection contre tout blocage qui entrave l’idéal d’intégration du continent sur le terrain, comme l’a affirmé et soutenu l’UA.
Alors que l’intégration économique représente une urgence et une étape majeure dans la consolidation et le développement de l’Afrique, elle serait mise en péril si l’UA ne rationalise pas son architecture institutionnelle.
Selon les débats, la consolidation d’une telle architecture impose à l’UA d’achever sa réforme institutionnelle et de renforcer sa résilience face aux agendas séparatistes et sécessionnistes, qui constituent une menace réelle dans de nombreux pays africains.
UA