Aqmi accuse la Mauritanie d’agir pour le compte de la France

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Oued Noun

Sahraoui dial jbel
Aqmi accuse la Mauritanie d’agir pour le compte de la France


Par RFI

Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) condamne le bombardement de civils par l'armée mauritanienne dans la région de Tombouctou au Mali. Aqmi fait notamment référence dans son communiqué aux deux femmes tuées par un avion mauritanien le dimanche 19 septembre 2010. Un raid mené suite à l’enlèvement la semaine dernière de sept étrangers dont cinq Français au Niger. Un rapt qui n’a pas été formellement revendiqué. L’organisation terroriste accuse Nouakchott d'être l'agent de la France et promet des représailles.




Le communiqué diffusé par une agence de presse privée mauritanienne dénonce un crime lâche mené par un pouvoir à la solde des mécréants et des croisés. « Nouakchott a eu recours au mensonge et à la désinformation » dit le texte. Une allusion à la version des autorités mauritaniennes qui ont affirmé qu'une des femmes décédée était l'épouse d'un combattant islamiste.

Al-Qaida au Maghreb islamique menace directement le président mauritanien Ould Abdelaziz : « La guerre que tu mènes par procuration à la place de la France est une folie et le sang des deux femmes martyrs ne restera pas impuni ».

Ces propos sont loin d'être les premiers du genre. Depuis 2005, Aqmi s'en est pris à la Mauritanie et à ses présidents successifs. Les militaires mauritaniens ont été les premiers à payer le prix d'attaques sanglantes menées par djihadistes en plein désert. Et depuis 2007, les étrangers ont été aussi pris pour cible dans le pays, victimes d’assassinats ou d'enlèvements.

La coopération militaire entre la France et la Mauritanie, qui s'est illustrée en particulier le 22 juillet 2010 par un raid au nord Mali, justifie aujourd'hui toutes les menaces. La dernière remonte à début août. Et trois semaines plus tard, un kamikaze se faisait exploser dans une caserne militaire à Nema dans l'est du pays.

Le président mauritanien attendu ce mardi à Bamako

Il doit s'entretenir avec Le président malien Amadou Toumani Touré, notamment des questions sécuritaires. L’heure est au réchauffement entre les deux voisins. C'est le message que veulent faire passer les deux pays.

Il y a six mois, la Mauritanie avait rappelé son ambassadeur pour protester contre la politique malienne en matière de lutte contre le terrorisme. La semaine dernière le diplomate a repris son poste à Bamako et on se plaît à dire, côté mauritanien, que le rapprochement est irréversible.

On vient d'ailleurs d'apprendre ce lundi matin, 20 septembre, que la Mauritanie allait remettre sous peu au Mali 20 de ses ressortissants arrêtés en février et accusés de « trafic de drogue et de soutien » à al-Qaida au Maghreb islamique.
 
Le Mali de son côté a ouvert ces derniers jours ses frontières à l'armée mauritanienne en lui accordant un droit de poursuite. Bamako a laissé les soldats mauritaniens combattre des djihadistes près de Tombouctou. Un partage des rôles qui a, jusqu'ici, servi les intérêts de chacun. Si ce n'était la bavure dimanche de l'armée mauritanienne qui a bombardé une voiture de civils maliens. Une frappe embarrassante pour Bamako.
 
Je cite Mohamed Fall Ould Oumère qui a résumé.

« les cibles de l’armée mauritanienne sont les terroristes armées qui attentent à la sécurité de notre pays.»

Les deux attaques menées contre AQMI par l’Armée mauritanienne serviront de leçon pour l’ennemi, mais aussi pour les amis. Particulièrement l’Algérie qui a les moyens humains et financiers de combattre AQMI et de lui porter des coups durs et qui s’abstient de le faire jusqu’à présent. Comme si les rançons versées ne servaient pas d’abord à financer les actions violentes en Algérie «utile». C’est bien l’engagement algérien qui fait défaut et qui explique en partie le retard d’une action coordonnée des Etats Sahélo-sahariens (Algérie, Niger, Mali et Mauritanie).

Avec le peu de moyens qu’elle a, l’Armée mauritanienne, sans doute la moins équipée de la sous-région, en tout cas la moins soutenue par les puissances étrangères, cette Armée a porté deux coups sérieux à l’organisation qui fait trembler les pouvoirs de la région. 7 morts le 22 juillet dernier, 12 ce 17 septembre…

Malgré les volontés affichées, les pays de la région ne semblent pas vouloir aller très loin dans la lutte contre le terrorisme.

Le Mali qui a perdu le contrôle d’une partie de son territoire, a le mérite de reconnaître son incapacité à faire face au défi. Il se contente de donner une permission ouverte aux pays concernés d’exercer le droit de poursuite. Ce qui n’est pas peu quand on sait que c’est renoncer à sa souveraineté.

Le Niger en crise d’une transition qui ne finit pas, est tout aussi incapable de contrôler son territoire et d‘assurer la sécurité des ressortissants étrangers sur son sol.

Le Mali, le Niger et la Mauritanie sont des pays pauvres qui doivent faire face à l’exportation d’un phénomène que l’Algérie n’a pu contenir en partie qu’en déversant les combattants salafistes vers ses territoires sahariens. Fatalement vers cet espace commun à tous ces pays.

L’Algérie elle, a les moyens de faire face. Mais elle refuse jusqu’à présent. Pourquoi ?
 
Je suis de son avis aussi, la Mauritanie défend surtout son territoire.
Aprés peut etre que la France l'aide par interet mais c'est pas le contraire.

PS: Mohamed Fall Ould Oumeir c'est l'emir du Trarza non?
 
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