Non monsieur, c pas une preuve ça… Khattabi était en espagne en 1907, ensuite il était journaliste à melilia jusqu'en 1915, ensuite en cabane, ensuite la guerre….et le reste tu connais.
Prend le temps a lire l'article et tu comrpendra par la suite que Amgahr Muhand était professeur de L'amazigh à Melilla !
En lisant “Le Télégramme du Rif”, du 10 juillet 1908, je trouve un article sur “L'académie d'Arabe”, écrit par l'illustre journaliste Cándido Lobera, qui informe des deux ans d'existence dans Melilla du dit centre, et en outre avec une fréquentation accrue. “ Le meilleur éloge qui peut lui être fait – écrit Lobera - est le brillant résultat des examens, preuve de vérité des aptitudes des élèves, pas d'essais théâtraux pour produire des effets d'éclair. Si méritoire, il est, le travail des professeurs, ce n'est pas moins celle des élèves. Il faut voir la force de volonté et la persévérance qui suppose d'assister à un cour, après le service pénible assigné à la garnison, ou le travail quotidien. Les élèves obtiennent comme récompense le "diplôme d'attitude" après avoir terminé avec réussite leur troisième cursus. Un prix de deux mille pesetas et l'autre de cinq cents leur sont accordés, respectivement pour les officielles et les troupes . ”
En insistant sur le sujet, dans “Le Télégramme du Rif”, du 1 mars 1927, je lis un article du fameux Abd-el-Krim, alors professeur à l'époque de l'Académie de Chelja. Mohamed Ben-Abd-el-Krim, dans une collaboration intituler ”La Langue Berbère”, signale que "Le berbère ou "schelja" offre divers dialectes, et celui que parlent nos concitoyens est le "tamasigt", mot dérivé de "madeguis", qui est le nom d’un des fondateurs des populations berbères de ces territoires. "
Celui qui seras après le fouet implacable des troupes espagnoles remarque que "Les maures n’écrivent pas le "schelja", mais pour son enseignement, il conviendrait de transcrire ses sons en espagnol ou en arabe, puisque à travers ces deux graphies, on peut exprimer facilement ses sons, fortement gutturaux et spirantisés". Et il remarque des difficultés de cette langue pour son apprentissage : "Son architecture grammaticale, bien qu'elle ne soit pas très compliquée, n’arrête pas de nous offrir des difficultés et surtout ce que représente la prononciation pour un européen, qui requiert de long exercice et une pratique continue.
Dans cette région, le "schelja" a reçu dans son dictionnaire pas mal de mots arabes; où elle se parle avec plus de pureté c'est au Sud, puisque là bas elle n'a pas subi l'influence d'autres langues"
Abd–el-Krim se montre très reconnaissant de sa nomination comme professeur et est très conscient de la responsabilité qu'il a assumé : "Honoré par cette nomination en tant que professeur de "schelja" dans l’Académie Officielle de cette ville, j'ai essayé d'être à la hauteur de la confiance faite en ma personne, en essayant de déployer tous mes efforts en faveur de cette finalité, c’est-à-dire, que dans peu de temps, il y aurait des personnes capables de s'entendre avec les autochtones. "
Il a une reconnaissance profonde pour le "vénérable" père franciscain Pierre Hilarión Sarriondia, un homme très cultivé, à qui : "revient le prestige d’avoir écrit une grammaire très complète de "schelja" dont la réalisation démontre ses profondes connaissances de la langue. Et quant à moi, dans mon devoir de professeur, appuyé par mon auxiliaire Mohamed Tah-Tah, je me propose de suivre sa méthode d'exposition et d'utiliser les sujets et les exercices que le livre contient." Comme chacun sait, l'oeuvre du lexicographe basque a été récemment rééditée par l'UNED de Melilla, au soin de Vicente Moga et de José Megías. Récemment, Manuel Ruiz Morales, directeur du Séminaire de Tamazight, se félicitait dans la presse locale des rééditions de la “Gramática de la Lengua Rifeña”, de Sarriondia et de l'oeuvre “Diccionario Español-Rifeño” du père franciscain Esteban Ibáñez.
Une autre figure étroitement lié à l'histoire de cette Académie Arabe et de Chelja est celle de Cándido López Castillejos. Dans une lettre écrite il y a quelques années, que me remetta l'historien Juan Díez, on note que le militaire “s'est présenté une fois à quelques concours pour être interprète en langue arabe pour le Haut Commissariat de l'Espagne au Maroc, et il est sorti numéro un. Il a renoncé à cette place, puisqu'il avait les moyens pour vivre, il s'est seulement présenté pour se donner le grand plaisir de démontrer sa valeur”.
[...]
Dans “Le Télégramme” du 29 juin 1918, dans une description sur “Les examens d'arabe” qu'ils auront lieu le 2 juillet prochain dans l'Académie, nous retrouvons déjà ensemble, comme des membres du jury examinateur, Abd–el-Krim et López Castillejos. Le président du jury était diriger par le second général M. Monteverde, et les autres jury était le colonel Sr. Gil, le lieutenant colonel Sr. Riquelme, le commandant Sr. Salvador Vilá, en plus du premier lieutenant López Castillejos, épaulé des interprètes M. Marín et M. Gómez et le "Kadi AlKudat" (le Juge des Juges) du Bureau Central Indigène, Sidi-Abd-el-Krim. Entre-temps, López Castillejos est promu capitaine le 19 août 1918.
Il y a quelques jours, le colonel Benito Gallardo, collègue de l'Association d'Études Melillenses, me remettait en main propre la feuille de services de Cándido López Castillejos, comme capitaine d'infanterie. Par elle nous pouvons savoir qu'il a été nommé professeur de la classe chelja, affectais à l'Académie Arabe, par un ordre royal du 15 février 1918.
Un neveu de López Castillejos, Nicolás Rodríguez López, me fait savoir qu'il conserve une photo jaunâtre où peuvent être vus dans cette Académie les professeurs Cándido López Castillejos et Mohamed Ben-Abd-el-Krim. Une photo historique !
Le 12 octobre 1918, dans une note sur l'Académie d'Arabe, le journal de mlich commentait l'ouverture du nouveau cours de l'Académie d'arabe, présidée par le général Monteverde. Dans l'estrade siégeaient le directeur de l'Académie le colonel d'État-Major, Juan Gil; le professeur, le colonel José Riquelme; les interprètes Francisco Marín et Bonifacio Gómez; le capitaine Cándido López Castillejos; le Kadi AlKudat du Bureau Central indigène Sidi Mohamed Abd-el-Krim, et le professeur secrétaire commandant Salvador Vilá. On sait qu'Abd-el-Krim donnait des cours de "chelja" à des chefs, à des employés et à des compatriotes assimilés; tandis que López Castillejos le faisait aux troupe et à des compatriotes assimilés. Cours de 1er et de 2eme cursus, mardi, jeudi et samedis, de 16 à 17, 15 heures.
L'Académie d'Arabe et de Chelja de Melilla, créé en 1906, a été supprimée par décret royal du 21 septembre 1929, durant le premier gouvernement de Rivera.
source :
InfoMelilla.com
José Marqués López