23 juin 2010
Israël déploie des sous-marins armés de missiles nucléaires au large des côtes iraniennes : cest ce que titrait le 22 juin le journal israélien Haaretz, en rapportant une enquête du britannique Sunday Times. Selon ce qua déclaré un officier israélien, un des quatre sous-marins Dolphin, fournis par lAllemagne, se trouve déjà dans le Golfe et, avec ses missiles de croisière à tête nucléaire (portée 1 500 kms), il peut atteindre nimporte quel objectif en Iran. A la fin de la semaine dernière, une imposante escadre navale, composée de plus de 12 bateaux de guerre états-uniens et dau moins une unité lance-missiles israélienne, avait traversé le Canal de Suez, en se dirigeant elle aussi vers le Golfe Persique : ceci afin daugmenter la pression militaire contre lIran. La raison nest pas seulement celle, déclarée ici, dempêcher Téhéran de pouvoir un jour se doter darmes nucléaires.
Il y en a une autre plus pressante : aux débuts de la semaine dernière, Téhéran a signé avec Islamabad laccord dune valeur de 7 milliards de dollars, qui lance la construction dun gazoduc allant de lIran au Pakistan. Un projet qui remonte à 17 ans, jusquici bloqué par les Etats-Unis. Malgré cela, lIran a déjà réalisé 900 des 1 500 kms de gazoduc, du gisement de South Pars jusquà la frontière avec le Pakistan, qui en construira 700 autres. Cest un couloir énergétique qui, à partir de 2014, ferait arriver chaque jour au Pakistan depuis lIran, 22 millions de mètres cube de gaz. Le projet initial prévoyait quune branche du gazoduc arrivât en Inde ; mais New Delhi sest retirée du projet par crainte que le Pakistan ne puisse bloquer lapprovisionnement.
La Chine est par contre disponible pour limportation du gaz iranien : la China Petroleum Corporation a signé avec lIran un accord de 5 milliards de dollars pour le développement du gisement de South Pars, en prenant la place du français Total à qui Téhéran na pas renouvelé son contrat (tandis que litalien Eni - Ente nazionale idrocarburi, NdT- continue à opérer dans les gisements de South Pars et de Darquain). Pour lIran cest donc un projet dimportance stratégique : le pays possède les plus grandes réserves de gaz naturel après celles de la Russie, et elles sont en grande partie encore à exploiter ; à travers le couloir énergétique vers lest, lIran peut défier les sanctions voulues par les Etats-Unis. Il a cependant un point faible : son plus gros gisement, celui de South Pars, est offshore, situé dans le Golfe Persique. Il est donc exposé à un blocus naval, comme celui que les Etats-Unis peuvent exercer en sappuyant sur les sanctions décidées au Conseil de sécurité de lONU.
A Washington, le torchon brûle du fait que le Pakistan, son allié, a signé laccord avec lIran quelques jours à peine après les sanctions décidées par le Conseil de sécurité. Doù le mouvement militaire, en accord avec les alliés européens, et en particulier avec la France. La porte-avions Truman, qui commande le groupe naval en direction du Golfe Persique, a dabord fait escale à Marseille, en effectuant une manuvre en Méditerranée entre le 4 et le 7 juin : avec ses 80 avions dattaque, une manuvre dinteropérabilité avec laviation embarquée à bord du porte-avions français Charles De Gaulle. Et tandis quil était en route vers Suez, le Truman a reçu le 14 juin la visite du ministre de la Défense allemand, accompagné du chef détat major de la marine.
Le moment le plus exaltant a eu lieu le 13 juin quand, dans la chapelle du porte-avions Truman, un prêtre catholique français et un rabbin juif ont officié ensemble une cérémonie religieuse permettant « aux deux nations alliées de sunir au niveau spirituel ».
Manlio Dinucci
Ils nous préparent une belle guerre ces enflures!!!!
Israël déploie des sous-marins armés de missiles nucléaires au large des côtes iraniennes : cest ce que titrait le 22 juin le journal israélien Haaretz, en rapportant une enquête du britannique Sunday Times. Selon ce qua déclaré un officier israélien, un des quatre sous-marins Dolphin, fournis par lAllemagne, se trouve déjà dans le Golfe et, avec ses missiles de croisière à tête nucléaire (portée 1 500 kms), il peut atteindre nimporte quel objectif en Iran. A la fin de la semaine dernière, une imposante escadre navale, composée de plus de 12 bateaux de guerre états-uniens et dau moins une unité lance-missiles israélienne, avait traversé le Canal de Suez, en se dirigeant elle aussi vers le Golfe Persique : ceci afin daugmenter la pression militaire contre lIran. La raison nest pas seulement celle, déclarée ici, dempêcher Téhéran de pouvoir un jour se doter darmes nucléaires.
Il y en a une autre plus pressante : aux débuts de la semaine dernière, Téhéran a signé avec Islamabad laccord dune valeur de 7 milliards de dollars, qui lance la construction dun gazoduc allant de lIran au Pakistan. Un projet qui remonte à 17 ans, jusquici bloqué par les Etats-Unis. Malgré cela, lIran a déjà réalisé 900 des 1 500 kms de gazoduc, du gisement de South Pars jusquà la frontière avec le Pakistan, qui en construira 700 autres. Cest un couloir énergétique qui, à partir de 2014, ferait arriver chaque jour au Pakistan depuis lIran, 22 millions de mètres cube de gaz. Le projet initial prévoyait quune branche du gazoduc arrivât en Inde ; mais New Delhi sest retirée du projet par crainte que le Pakistan ne puisse bloquer lapprovisionnement.
La Chine est par contre disponible pour limportation du gaz iranien : la China Petroleum Corporation a signé avec lIran un accord de 5 milliards de dollars pour le développement du gisement de South Pars, en prenant la place du français Total à qui Téhéran na pas renouvelé son contrat (tandis que litalien Eni - Ente nazionale idrocarburi, NdT- continue à opérer dans les gisements de South Pars et de Darquain). Pour lIran cest donc un projet dimportance stratégique : le pays possède les plus grandes réserves de gaz naturel après celles de la Russie, et elles sont en grande partie encore à exploiter ; à travers le couloir énergétique vers lest, lIran peut défier les sanctions voulues par les Etats-Unis. Il a cependant un point faible : son plus gros gisement, celui de South Pars, est offshore, situé dans le Golfe Persique. Il est donc exposé à un blocus naval, comme celui que les Etats-Unis peuvent exercer en sappuyant sur les sanctions décidées au Conseil de sécurité de lONU.
A Washington, le torchon brûle du fait que le Pakistan, son allié, a signé laccord avec lIran quelques jours à peine après les sanctions décidées par le Conseil de sécurité. Doù le mouvement militaire, en accord avec les alliés européens, et en particulier avec la France. La porte-avions Truman, qui commande le groupe naval en direction du Golfe Persique, a dabord fait escale à Marseille, en effectuant une manuvre en Méditerranée entre le 4 et le 7 juin : avec ses 80 avions dattaque, une manuvre dinteropérabilité avec laviation embarquée à bord du porte-avions français Charles De Gaulle. Et tandis quil était en route vers Suez, le Truman a reçu le 14 juin la visite du ministre de la Défense allemand, accompagné du chef détat major de la marine.
Le moment le plus exaltant a eu lieu le 13 juin quand, dans la chapelle du porte-avions Truman, un prêtre catholique français et un rabbin juif ont officié ensemble une cérémonie religieuse permettant « aux deux nations alliées de sunir au niveau spirituel ».
Manlio Dinucci
Ils nous préparent une belle guerre ces enflures!!!!