La fusillade de Lille met une nouvelle fois en lumière la banalisation des armes de guerre en France, dont l'utilisation s'est étendue depuis quelques années du grand banditisme aux petits voyous, notamment en raison de leur faible coût, selon des spécialistes. "Ce qu'il vient de se passer à Lille n'a malheureusement rien de surprenant. C'est la suite logique de ce que l'on constate depuis plusieurs années", résume un haut responsable policier.
"Une prolifération anarchique" de ces armes de guerre, notamment dans les cités
Deux personnes ont été tuées et cinq autres blessées dans la nuit de samedi à dimanche par un homme connu des services de police, qui a ouvert le feu avec une kalachnikov devant une discothèque de Lille après s'être fait refuser l'entrée, une scène d'une rare violence. "Si certains pouvaient penser que ce genre de fusillade était réservé à des villes comme Marseille ou Paris, et bien ils ont la preuve du contraire", explique un policier. "Lille, comme Marseille et Paris, ou d'autres métropoles français ont des quartiers populaires ou ce genre d'armes de guerre circulent", corrobore Mohamed Douhane, du syndicat Synergie-officiers.
Depuis de nombreuses années, des responsables policiers tirent en effet la sonnette d'alarme, évoquant "une prolifération anarchique" de ces armes de guerre, notamment dans les cités, insistant depuis plusieurs mois sur leur utilisation de plus en plus fréquente. Selon des spécialistes, près de 15 000 armes de guerre type kalachnikov circuleraient dans les banlieues françaises, contre 3 à 7 millions d'armes qui se trouveraient illégalement en France. "une goutte d'eau" Ces armes peuvent être "mutualisées" pour un quartier, servant à différentes équipes, pour des faits allant du braquage de fourgon par exemple au simple règlement de compte personnel. "Avant, un voyou se servait d'un fusil de chasse pour régler ses problèmes personnels. Là, comme il peut avoir une kalach' sous la main, eh bien il s'en sert parce qu'il est refusé en boîte de nuit, et ça fait beaucoup plus de dégâts", explique un spécialiste, pour qui la cartographie des armes de guerre épouse celle du trafic de drogue.
La métropole lilloise est un carrefour important de ce trafic. Le succès de ces armes tient notamment à leur coût. Par exemple, le prix d'une kalachnikov sur le marché noir, oscille entre "500 euros pour une arme de mauvaise qualité" et de "1.000 à 2.000 euros" pour une arme venue de l'ex-Yougoslavie, selon un spécialiste. "C'est devenu tellement facile de s'en procurer que les voyous les utilisent facilement", explique une source policière.
[...]
Source : midilibre point fr (je n'ai pas le droit de poster des liens)
"Une prolifération anarchique" de ces armes de guerre, notamment dans les cités
Deux personnes ont été tuées et cinq autres blessées dans la nuit de samedi à dimanche par un homme connu des services de police, qui a ouvert le feu avec une kalachnikov devant une discothèque de Lille après s'être fait refuser l'entrée, une scène d'une rare violence. "Si certains pouvaient penser que ce genre de fusillade était réservé à des villes comme Marseille ou Paris, et bien ils ont la preuve du contraire", explique un policier. "Lille, comme Marseille et Paris, ou d'autres métropoles français ont des quartiers populaires ou ce genre d'armes de guerre circulent", corrobore Mohamed Douhane, du syndicat Synergie-officiers.
Depuis de nombreuses années, des responsables policiers tirent en effet la sonnette d'alarme, évoquant "une prolifération anarchique" de ces armes de guerre, notamment dans les cités, insistant depuis plusieurs mois sur leur utilisation de plus en plus fréquente. Selon des spécialistes, près de 15 000 armes de guerre type kalachnikov circuleraient dans les banlieues françaises, contre 3 à 7 millions d'armes qui se trouveraient illégalement en France. "une goutte d'eau" Ces armes peuvent être "mutualisées" pour un quartier, servant à différentes équipes, pour des faits allant du braquage de fourgon par exemple au simple règlement de compte personnel. "Avant, un voyou se servait d'un fusil de chasse pour régler ses problèmes personnels. Là, comme il peut avoir une kalach' sous la main, eh bien il s'en sert parce qu'il est refusé en boîte de nuit, et ça fait beaucoup plus de dégâts", explique un spécialiste, pour qui la cartographie des armes de guerre épouse celle du trafic de drogue.
La métropole lilloise est un carrefour important de ce trafic. Le succès de ces armes tient notamment à leur coût. Par exemple, le prix d'une kalachnikov sur le marché noir, oscille entre "500 euros pour une arme de mauvaise qualité" et de "1.000 à 2.000 euros" pour une arme venue de l'ex-Yougoslavie, selon un spécialiste. "C'est devenu tellement facile de s'en procurer que les voyous les utilisent facilement", explique une source policière.
[...]
Source : midilibre point fr (je n'ai pas le droit de poster des liens)