Article sur l"intégration"

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Vaste sujet !

Source : Algerie-focus
http://www.algerie-focus.com/2009/10/21/integration-en-france-mode-d’emploi/



C’est notre petit arabe « bien intégré, il mange du cochon et boit de l’alcool… » dixit une militante UMP

Intégration. Voilà un mot que l’on emploie actuellement à toutes les sauces. On nous parle souvent des modèles d’intégration en politique, dans le sport , et des échecs lorsque les banlieues brulent. Mais que se cache derrière ce terme abstrait et finalement très vague ?

Au sens strict du terme, l’intégration signifie l’action de s’intégrer. S’intégrer en France, voilà un sacré challenge ! D’autant plus que cette expression nous est répétée à longueur de journée par les médias. Combien de débats au cœur de cette intégration ? Citons en vrac la Burqa si dérangeante et représentative de cette France d’ailleurs, le voile à l’école, les incidents entre communautés musulmane et juive au cœur des Buttes Chaumont à Paris…

Tous ces exemples qui montrent, selon une partie de la population, que le mélange des cultures n’est finalement pas si facile. Sujet brûlant sur lequel il ne faut pas déraper…déraper ? NON, Brice Hortefeux n’a pas dérapé ! Il a simplement dit au sujet d’un jeune homme typé maghrébin que « ça va » puisqu’il est « seul », mais que c’est « quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes ». Mais pas d’inquiétude à avoir, puisque d’après des témoins de la scène ce jeune hommes est « bien intégré, il mange du cochon et boit de l’alcool ». Alors ce serait ça l’intégration ! Aller à l’encontre des préceptes de la religion musulmane, dans un pays…laïque ? Finalement pas si logique .Et que dire des musulmans convertis ? Sont-ils devenus, par un habile jeu de mot « désintégrés » ?

Mais parlons plutôt de ce qui plaît, de ces beurs ou beurettes qui font rayonner la France !
Au premier rang je citerai les politiciens : Rachida Dati, dont on est sûr qu’elle n’est pas pratiquante musulmane (à moins que l’eau plate ne la fasse tituber dans les jardins de l’Elysée aux bras de Mr Laporte) ; Fadéla Amara, président de l’association controversée « ni ***** ni soumises » qui prône une libération et modernisation des jeunes femmes des quartiers et des autres (en partie arabe) en leur demandant à demi mot d’oublier leur culture et leur tradition sous l’excuse d’évolution des mœurs, ou encore, et c’est plus étonnant, Éric Besson ! Ce cher Éric Besson, actuel ministre de l’immigration et de l’identité nationale, qui est au cœur de l’actualité ces derniers temps pour deux raisons : il annonce officiellement le renvoi de trois ressortissants afghans dans leur pays cette nuit, par un vol qui était jusque là bien discret (sans doute une peur des associations de défense des droits de l’homme et autres comités de soutiens), estimant que leur sécurité à Kaboul n’est pas en danger (la capitale Afghane est en effet réputée pour sa sécurité…) .

Mais l’autre scandale est plus personnel : c’est le livre sorti par son ex épouse qui nous raconte ses aventures avec des femmes bien plus jeunes que lui. Ce n’est pas en copiant sur un homologue italien (Berlusconi pour ne pas le citer) que l’on prend du galon, Mr Besson, mais à défaut cela permet quand même de confirmer qu’il n’est pas, non plus, adepte de la religion qui fait peur. Car le doute est permis ! Eric Besson est en effet né à Marrakech au Maroc et a fait la première partie de ses études à Temara, proche de Rabat. Il arrive en France à seulement 17 ans, et après avoir échoué au concours d’entrée à l’ENA, réussit un joli coup de poker : acheter pour 15000 francs un encart dans « Le Monde » pour trouver un emploi…et ça marche.

Après une carrière professionnelle puis politique, il devient donc ministre de l’immigration, de l’intégration (tiens donc…) et de l’identité nationale, en lieu et place de Brice Hortefeux. Il devient par la même occasion secrétaire général de l’UMP. Ses actions ne se font pas attendre. Le 17 septembre, une opération de grande envergure est lancée pour fermer la « jungle de Calais », zone dite de non droit où des clandestins attendant parfois depuis des mois un passage vers l’Angleterre tant rêvée. Nicolas Sarkozy et son ministre promettent de l’humanité, dont le résultat commence à naître, avec ces expulsions dans le plus grand silence et mépris de la condition humaine, le Parti Communiste ayant par exemple vivement critiqué ces méthodes : « Le retour de trois Afghans dans leur pays aujourd’hui est terriblement scandaleux. C’est petit pour un ministre de faire ses mauvais coups après minuit!».

Cela devrait être le premier vol d’une longue série d’expulsions, nécessaire pour atteindre le quota exigé. Alors évidemment une partie de la population soutient ces actions, cette même population qui criera au sujet de ces politiciens « eux, ils sont bien intégrés ». Mission accomplie.
 
Même constat pour tous ces sportifs tels Zinedine Zidane qui fait gagner à la France sa première coupe du monde, permettant pour la première fois un rapprochement national autour de la France black-blanc-beur comme le voulait le slogan.

Mais tous ces coups d’éclats ne sont-ils pas les arbres qui cachent la forêt ? Quid des musulmans pratiquants, respectant les principes de l’Islam mais également respectueux et amoureux de leur pays, la France ? Ne sont-ils donc pas intégrés car ils ne boivent pas de vin ? Combien de personnes encore aujourd’hui ne se sentent pas chez eux à cause de leur conviction religieuse, couleur de peau ou autre critère ne devant plus donner lieu à des discriminations ?

Beaucoup de personnes utilisent la formule « en France je suis un immigré et dans mon pays d’origine je suis un étranger », révélatrice d’un certain mal être, et ce n’est pas les quelques exemples portés en modèle, parfois juste pour représenter les minorités et faire office de l’ « arabe qui réussit» qui pourront me contredire.
 
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