Assad et Ahmadinejad - « Personne ne peut séparer l’Iran et la Syrie »

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Casablanca d'antan
VIB
jeudi 4 mars 2010 - 07h:16

Joshua Landis

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=8275

Le Président Bachar el-Assad et Mahmoud Ahmadinejad, qui était à Damas vendredi, ont lancé un défi. Hillary Clinton avait prévenu la Syrie, seulement la veille, de « commencer à s’éloigner de sa relation avec l’Iran », et de cesser de soutenir le Hezbollah, le Hamas et les anciens Baasistes en Irak. Pendant plusieurs années, on a dit à la Syrie de « basculer » et de rompre avec l’Iran, si celle-ci espère qu’on lui permettra de sortir de son isolement diplomatique et économique. Israël a fait de la rupture de la Syrie avec l’Iran une condition de paix avec Damas.

Aujourd’hui, Assad s’est exprimé avec force et défiance pour mettre un terme à toute discussion de séparation.

« Nous avons dû mal comprendre Clinton, [peut-être] à cause d’une mauvaise traduction ou de notre compréhension limitée ; nous avons donc signé cet accord pour supprimer les visas [pour les ressortissants de nos deux pays] », a déclaré Assad. « Je trouve étrange qu’ils [les Américains] parlent de stabilité, de paix et d’autres merveilleux principes au Moyen-Orient et qu’ils appellent deux pays à s’éloigner l’un de l’autre », a-t-il ajouté.

Pour sa part, Ahmadinejad a levé son pouce et son index en les rapprochant de quelques centimètres pour indiquer le peu de choses qui séparent les deux pays. Ahmadinejad a menacé Israël, lequel a menacé de bombarder les installations de raffinage nucléaire de l’Iran et exhorte la communauté internationale à suspendre les ventes de produits pétroliers raffinés à l’Iran. Voici ses menaces : (merci à Alex)
3 : Les déclarations d’Ahmadinejad, dans tous les cas, sont agressives et menaçantes. Son double langage est inutile, parce que les parties « raisonnables » (si vous pouvez en trouver une) s’éclipsent rapidement devant les contradictions et les menaces. Contrairement à son homologue syrien, il ne tend pas un bras pacifique. Tandis que l’usage différentiel qu’il fait des « sionistes », « dirigeants sionistes », « entité sioniste » pourrait avoir un intérêt pour les Arabes (ya’ani, peut-être qu’il ne parle pas vraiment de tout Israël, seulement de la partie sioniste), nous, les Israéliens, ne sommes pas particulièrement intéressés à examiner minutieusement son choix de vocabulaire, tout comme les Syriens ne sont pas particulier intéressés par la rhétorique anti-régime syrien de Lieberman. Pour les Israéliens, l’ « entité sioniste » signifie Israël et tous ses citoyens, exactement comme pour les Syriens, « Vous (Assad) et votre famille » signifie la Syrie et ses citoyens, sa souveraineté et sa fierté. Lorsque le Président iranien (et son patron) déclare que la fin de l’entité sioniste arrivera bientôt, peu de personnes dans mon pays cherchent des significations alternatives à ses menaces. Avant que l’Iran ne cherche à acquérir des armes nucléaires, personne en Israël n’a jamais parlé de « frapper » [ce pays], malgré la rhétorique véhémente anti-israélienne qui sort de la République Islamique depuis la Révolution.
 
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