Jeudi Julian Assange a dévoilé 287 «leaks» sur l'espionnage informatique. Sa cible préférée: les compagnies occidentales à la solde des dictatures arabes. Wikileaks promet «une contre-technologie de surveillance» pour leur faire la nique.
assange-declare-la-guerre-a-l-industrie-internationale-de-surveillance-de-masse
Assange rend visite aux Indignés britanniques en octobre
Julian Assange est un habitué des bâtiments de la City University à Londres. Il y a 2 ans, en pleine révélation des warlogs , il était venu y prononcer un discours devant un parterre mêlant admirateurs, curieux et sceptiques. Aujourdhui, la situation lui est bien moins favorable avec les deux procès pour agression sexuelle et sa possible extradition vers la Suède.
Quand il arrive, Assange apparaît détendu au milieu du panel de journalistes et chercheurs laccompagnant pour loccasion : Jean-Marc Manach (Owni.fr), Steven Murdoch (un expert sur la vie privée à lUniversité de Cambridge), Eric King (un conseiller en droits de lhomme et technologie pour lorganisation Privacy International), et Jacob Appelbaum (un chercheur indépendant en sécurité informatique et hacker). Étaient également présents un journaliste du Bureau de Journalisme dInvestigation de la City University de Londres ainsi quune journaliste de lhebdomadaire italien LEspresso.
Le but de cette conférence, comme annoncé dans son communiqué de presse qui nen avait pas précisé le lieu, était de présenter les découvertes majeures des 287 nouveaux « leaks » portant sur « lindustrie internationale de surveillance de masse ». Autre sujet: le lancement de son projet de système de contre-surveillance électronique.
Assange présente la conférence
Jack Bauer dépassé Dès le début, Assange met les pieds dans le plat en annonçant que les possesseurs dIphone, Blackberry et comptes Gmail sont « foutus », car ayant de fortes chances dêtre espionnés. Pour appuyer ce propos, Jean-Marc Manach lance la diffusion dune vidéo sur le fonctionnement de lespionnage téléphonique, expliquant quil suffit dun logiciel installé via satellite sur votre smartphone pour en prendre le contrôle total. Concrètement ça veut dire envoyer des textos, des mails, avoir accès à votre boîte de réception et même, prendre des photos, quil soit allumé ou pas.
Kadhafi, Ben Ali, Bachar and co. Ces logiciels despionnage sont majoritairement conçus par des compagnies privées occidentales opérant dans le domaine de la sécurité comme Amesys en France, Elaman en Allemagne et Agnitio en Espagne. Wikileaks accuse notamment le Français Amesys, par la voix de Jean-Marc Manach, davoir fourni feu colonel Kadhafi en logiciels de surveillance depuis au moins 2006. Mais lentreprise française nest pas la seule. Eric King précise :
« Le Ministère des Affaires Étrangères britannique a commandé un rapport quant à la possibilité que des entreprises britanniques aient fourni les dictatures en matériel despionnage pendant les révolutions. »
Il accuse notamment la compagnie Creativity Software davoir vendu de léquipement de surveillance à lIran. Jacob Applebaum soutient que « la plupart des gens en Syrie, Tunisie, Libye et Egypte ont été espionnés par leur gouvernement suite aux révolutions du printemps arabe » avec matériel despionnage fourni par des compagnies occidentales.
Dans ce challenge international, Google na dautre choix que de transmettre vos données
assange-declare-la-guerre-a-l-industrie-internationale-de-surveillance-de-masse
Assange rend visite aux Indignés britanniques en octobre
Julian Assange est un habitué des bâtiments de la City University à Londres. Il y a 2 ans, en pleine révélation des warlogs , il était venu y prononcer un discours devant un parterre mêlant admirateurs, curieux et sceptiques. Aujourdhui, la situation lui est bien moins favorable avec les deux procès pour agression sexuelle et sa possible extradition vers la Suède.
Quand il arrive, Assange apparaît détendu au milieu du panel de journalistes et chercheurs laccompagnant pour loccasion : Jean-Marc Manach (Owni.fr), Steven Murdoch (un expert sur la vie privée à lUniversité de Cambridge), Eric King (un conseiller en droits de lhomme et technologie pour lorganisation Privacy International), et Jacob Appelbaum (un chercheur indépendant en sécurité informatique et hacker). Étaient également présents un journaliste du Bureau de Journalisme dInvestigation de la City University de Londres ainsi quune journaliste de lhebdomadaire italien LEspresso.
Le but de cette conférence, comme annoncé dans son communiqué de presse qui nen avait pas précisé le lieu, était de présenter les découvertes majeures des 287 nouveaux « leaks » portant sur « lindustrie internationale de surveillance de masse ». Autre sujet: le lancement de son projet de système de contre-surveillance électronique.
Assange présente la conférence
Jack Bauer dépassé Dès le début, Assange met les pieds dans le plat en annonçant que les possesseurs dIphone, Blackberry et comptes Gmail sont « foutus », car ayant de fortes chances dêtre espionnés. Pour appuyer ce propos, Jean-Marc Manach lance la diffusion dune vidéo sur le fonctionnement de lespionnage téléphonique, expliquant quil suffit dun logiciel installé via satellite sur votre smartphone pour en prendre le contrôle total. Concrètement ça veut dire envoyer des textos, des mails, avoir accès à votre boîte de réception et même, prendre des photos, quil soit allumé ou pas.
Kadhafi, Ben Ali, Bachar and co. Ces logiciels despionnage sont majoritairement conçus par des compagnies privées occidentales opérant dans le domaine de la sécurité comme Amesys en France, Elaman en Allemagne et Agnitio en Espagne. Wikileaks accuse notamment le Français Amesys, par la voix de Jean-Marc Manach, davoir fourni feu colonel Kadhafi en logiciels de surveillance depuis au moins 2006. Mais lentreprise française nest pas la seule. Eric King précise :
« Le Ministère des Affaires Étrangères britannique a commandé un rapport quant à la possibilité que des entreprises britanniques aient fourni les dictatures en matériel despionnage pendant les révolutions. »
Il accuse notamment la compagnie Creativity Software davoir vendu de léquipement de surveillance à lIran. Jacob Applebaum soutient que « la plupart des gens en Syrie, Tunisie, Libye et Egypte ont été espionnés par leur gouvernement suite aux révolutions du printemps arabe » avec matériel despionnage fourni par des compagnies occidentales.
Dans ce challenge international, Google na dautre choix que de transmettre vos données