assurance vie en couple

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la rose et le réséda
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Bien gérer son assurance vie en couple

’assurance vie reste le placement préféré des Français. Mais selon que vous investissiez des sommes qui vous sont propres ou appartiennent au couple, les implications ne seront pas les mêmes au dénouement du contrat.

L’assurance vie reste encore aujourd’hui un véritable eldorado. Outre qu’elle permet d’investir de l’épargne régulièrement dans les meilleures conditions fiscales, elle offre la possibilité de placer cette épargne au choix sur des supports parfaitement sûrs ou risqués. Enfin, à son dénouement, la fiscalité de la transmission reste attrayante. Attention toutefois : si vous investissez de l’argent à deux sur un contrat, la fiscalité qui s’appliquera au dénouement sera différente selon le statut de votre couple.

Couples mariés en communauté

Si vous êtes marié sous le régime communautaire légal (qui s’applique automatiquement, en France, si vous n’avez pas rédigé de contrat de mariage), il faut distinguer biens communs et biens propres. Les biens propres, dont vous en êtes l’unique propriétaire, sont composés du patrimoine qui vous appartenait avant votre mariage et que vous avez reçu en donation ou par succession. Les biens communs sont composés des revenus perçus durant l’union (salaires, loyers, intérêts de placements financiers), ils sont supposés appartenir pour moitié à chacun des deux époux.

Si vous souscrivez un contrat d’assurance vie de votre coté, que vous l’alimentez avec des biens communs (votre salaire par exemple), au décès de votre conjoint, ce contrat réintégrera automatiquement sa succession. Vous serez considéré comme propriétaire d’une moitié du contrat, l’autre devant être partagée entre les héritiers. Et ce même si vous l’avez géré seul.

Le moyen d’éviter cela, est d’investir dans votre contrat uniquement des biens propres, en conservant des traces de vos investissements (fonds provenant d’une vente d’un bien vous appartenant par exemple) et en signalant à l’assureur leur provenance, afin qu’il l’indique dans une clause de remploi. Dans ce cas, au décès de votre conjoint, votre contrat, alimenté avec vos biens propres, ne réintègrera pas la succession.

Autre piste : ouvrir une assurance vie en souscription conjointe, au nom de monsieur et madame, avec dénouement au premier décès. Ainsi, lorsque l’un des époux disparaît, le contrat est automatiquement dénoué, et n’est donc plus réintégré dans la succession. L’époux survivant conserve alors l’intégralité des sommes investies dessus. Seul inconvénient dans ce cas : les bénéficiaires du contrat, en général les enfants, doivent attendre le décès du second conjoint pour toucher leur capital.

Couples mariés en séparation de biens, pacsés ou concubins

Si vous avez opté pour un régime séparatiste (à signer devant un notaire avant votre mariage), que vous êtes pacsés (sous le régime légal) ou concubins, aucune communauté n’existe entre vous et votre moitié. Dans ce cas, vous êtes libre de gérer votre argent (salaire, épargne), comme vous l’entendez.

Avantage d’un contrat d’assurance vie pour protéger son conjoint

à suivre
 
suite 1 et fin


Il peut être intelligent de nommer votre moitié bénéficiaire de votre contrat d’assurance vie. En cas de décès cela vous permet de transmettre à votre époux ou partenaire pacsé plus que sa part légale, puisque les sommes reçues via l’assurance le sont hors partage.

Pour les concubins, l’assurance vie offre en plus un avantage fiscal : en effet, dans une succession classique, le concubin survivant doit acquitter des droits très importants de 60% sur le montant des biens transmis, après un abattement de 1.594 euros. En revanche, un contrat ouvert après le 13 octobre 1998, et alimenté avant les 70 ans du titulaire, permet de transmettre à chaque bénéficiaire 152.500 euros en franchise de droits. Au-delà, les sommes seront imposées forfaitairement à 20% jusqu’à 902.838 euros et à 25% après ce seuil. Si, l’assurance vie a été alimentée après les 70 ans de l’assuré, l’exonération est de 30.500 euros par contrat, les sommes transmises au-delà étant taxées selon le barème des droits de succession. Attention, dans ce cas, seul le capital est taxé, les intérêts accumulés sur le contrat sont totalement exonérés de taxation.

Marie Pellefigue
© Capital.fr
 
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