Attaques en mer Rouge : Washington et ses alliés frappent les Houthis du Yémen en représailles
Après plusieurs avertissements impérieux adressés à Téhéran, premier soutien des rebelles, l’Administration Biden, en concertation avec ses partenaires de la coalition de 13 pays, dont la France, née le 3 janvier, s’est décidée à ordonner ces représailles.
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Après plusieurs avertissements impérieux adressés à Téhéran, premier soutien des rebelles, l’Administration Biden, en concertation avec ses partenaires de la coalition de 13 pays, dont la France, née le 3 janvier, s’est décidée à ordonner ces représailles.
Le feu du ciel s’est abattu sur les rebelles pro-iraniens du Yémen. Jeudi, une coalition emmenée par les États-Unis a déclenché une série de frappes dévastatrices sur les infrastructures militaires des Houthis, ce mouvement chiite qui contrôle le tiers du pays, situé à la pointe de la péninsule arabique. Depuis l’attaque du Hamas contre le territoire israélien, le 7 octobre dernier, et la riposte de Tsahal contre la bande de Gaza, des missiles et drones armés tirés des côtes yéménites visaient le trafic maritime en mer Rouge, par où transite 12 % du commerce mondial, en « solidarité » avec les Palestiniens de Gaza.
Après plusieurs avertissements impérieux adressés à Téhéran, premier soutien des rebelles, l’Administration Biden, en concertation avec ses partenaires de la coalition de 13 pays, dont la France, née le 3 janvier, s’est décidée à ordonner ces représailles. La Grande-Bretagne, l’Australie, le Canada, Bahreïn et les Pays-bas ont fourni des moyens à cette opération complexe : une volée de missiles tirés de navires de surface et de sous-marins ont tout d’abord neutralisé les défenses aériennes houthies, permettant des attaques aériennes classiques contre les entrepôts de drones, de missiles balistiques et de croisière, et centres de commandement de ces derniers. Selon la chaîne de télévision houthie Al Masirah, auraient été touchées la capitale Sanaa, Taëz, Saada, ainsi que le port de Hodeidah, par où transite la quasi-intégralité de l’aide humanitaire à la population yéménite. La guerre civile entre rebelles pro-iraniens et forces gouvernementales appuyées par l’Arabie saoudite et les Émirats Arabes Unis a causé la mort d’au moins 370.000 personnes depuis 2014.