salam
« Je suis Mohamed el Bachiri, belgo-marocain, musulman et molenbeekois. Avec ce prénom, ces convictions religieuses et la triste réputation de la commune dans laquelle je vis, je suis considéré par une partie de la population et du monde comme un terroriste potentiel et cela m’affecte beaucoup. Je suis également l'époux de Loubna Lafquiri, l’amour de ma vie, la mère de mes enfants, décédée lors des attentats de Bruxelles le 22 mars 2016. »
C’est ainsi que Mohamed el-Bachiri s’est présenté, face caméra, dans l'émission De afspraak diffusée jeudi 22 décembre sur la chaîne flamande Canvas. Celui qui accorde la culture une importance capitale a adressé, en cette fin d’année 2016, un message des plus émouvants à la société belge dans sa diversité, prônant « un jihad qui ne connaît pas la haine », « qui ne cherche pas à imposer sa vérité » et « qui incite à aller vers l'autre, son frère différent, pour lui sourire, le comprendre et lui exprimer de l'empathie », celui « qui crie son amour pour l’Occident, cette partie du monde qui m’a vu naître et qui m’a tant donné » : le « jihad d’amour ».
« Etre humaniste musulman, c'est s'intéresser à notre histoire commune: celle de l'Humanité. Avec tous ces grands hommes qui ont fait avancer le monde. Ces hommes de la Grèce antique, de Mésopotamie, de Chine, d'Orient et d'Occident. C'est arrêter, à un moment, de regarder vers les cieux et se tourner vers son prochain : lui sourire et le comprendre. Et si mon prochain est à l'antipode de mes pensées et mes croyances, il a certainement une part de vérité. Car comme disait Héraclite : "Il y a une vérité dans une chose et son contraire" », poursuit-il, d'une sérénité qui crève l'écran.
« Il n’y a pas de choc des civilisations mais de magnifiques rencontres », déclare-t-il, avant d’achever son message par un texte poétique intitulé « Allah akbar » (Dieu est grand en arabe) qui est « une réponse à ceux qui ont détruit ma vie ». A écouter jusqu’au bout.
Ce même plaidoyer avait été adressé devant un public lors d'un TedX organisé le 7 décembre en Belgique. Acquérant l'unanimité, Mohamed el-Bachiri avait alors été longuement salué. Impossible d'en faire autrement face à ce vibrant message universel.
« Je suis Mohamed el Bachiri, belgo-marocain, musulman et molenbeekois. Avec ce prénom, ces convictions religieuses et la triste réputation de la commune dans laquelle je vis, je suis considéré par une partie de la population et du monde comme un terroriste potentiel et cela m’affecte beaucoup. Je suis également l'époux de Loubna Lafquiri, l’amour de ma vie, la mère de mes enfants, décédée lors des attentats de Bruxelles le 22 mars 2016. »
C’est ainsi que Mohamed el-Bachiri s’est présenté, face caméra, dans l'émission De afspraak diffusée jeudi 22 décembre sur la chaîne flamande Canvas. Celui qui accorde la culture une importance capitale a adressé, en cette fin d’année 2016, un message des plus émouvants à la société belge dans sa diversité, prônant « un jihad qui ne connaît pas la haine », « qui ne cherche pas à imposer sa vérité » et « qui incite à aller vers l'autre, son frère différent, pour lui sourire, le comprendre et lui exprimer de l'empathie », celui « qui crie son amour pour l’Occident, cette partie du monde qui m’a vu naître et qui m’a tant donné » : le « jihad d’amour ».
« Etre humaniste musulman, c'est s'intéresser à notre histoire commune: celle de l'Humanité. Avec tous ces grands hommes qui ont fait avancer le monde. Ces hommes de la Grèce antique, de Mésopotamie, de Chine, d'Orient et d'Occident. C'est arrêter, à un moment, de regarder vers les cieux et se tourner vers son prochain : lui sourire et le comprendre. Et si mon prochain est à l'antipode de mes pensées et mes croyances, il a certainement une part de vérité. Car comme disait Héraclite : "Il y a une vérité dans une chose et son contraire" », poursuit-il, d'une sérénité qui crève l'écran.
« Il n’y a pas de choc des civilisations mais de magnifiques rencontres », déclare-t-il, avant d’achever son message par un texte poétique intitulé « Allah akbar » (Dieu est grand en arabe) qui est « une réponse à ceux qui ont détruit ma vie ». A écouter jusqu’au bout.
Ce même plaidoyer avait été adressé devant un public lors d'un TedX organisé le 7 décembre en Belgique. Acquérant l'unanimité, Mohamed el-Bachiri avait alors été longuement salué. Impossible d'en faire autrement face à ce vibrant message universel.