kamomille
VIB
Dans le « Le Couple arabe au XXIe siècle », qu'elle vient de publier en France, la sexologue marocaine Amal Chabach explore comment la culture arabe influe sur la sexualité.
Lorsqu'elle décroche son doctorat de médecine, en 1993, elle souhaite pratiquer une discipline qui pourra « donner aux gens une nouvelle perception et une nouvelle approche de la vie ». Après trois ans d'études à Bobigny, elle devient sexologue. La première sexologue femme de l'histoire du Maroc.
Aujourd'hui, la Casablancaise ne chôme pas. En plus de ses consultations, elle intervient dans les médias. Depuis octobre, elle anime toutes les semaines à Tanger une émission de radio : deux heures en direct où les gens appellent et posent des questions sur leurs problèmes de couple, relationnels ou sexuels.
Vous écrivez que de plus en plus de couples, au Maroc, sont à la recherche du plaisir
Mes amis le sexologue syrien et la sexologue libanaise que je cite dans le livre ne constatent pas ça dans leurs consultations. Mais, ici, au Maroc, je vois de plus en plus de couples qui cherchent la satisfaction mutuelle.
J'ai même des gens qui viennent de petits villages. Vraiment, c'est un changement. L'essentiel est qu'il ne se fasse pas trop brutalement, parce qu'il peut y avoir une cassure ou bien un contre-coup.
Comment expliquez-vous cette tendance ?
Elle tient à une médiatisation énorme sur ces sujets et à une prise de conscience générale. Et puis, la femme commence à prendre vraiment sa place dans le couple. Elle travaille, elle a fait des études, elle s'impose plus Donc elle est en demande d'un plaisir partagé.
L'homme, aussi, prend conscience que s'il satisfait sa femme, il vivra un retour beaucoup plus positif dans leur relation, dans leur plaisir mutuel, et le couple sera plus solide.
Les jeunes recherchent beaucoup la solidité parce qu'il y a beaucoup de tentations, beaucoup de divorces, beaucoup de souffrance. Ils veulent se donner un maximum de chances pour réussir leur vie de couple.
J'ai même des patients qui viennent consulter avant le mariage. Ils disent : « Voilà, je voudrais apprendre, je n'ai pas trop d'expérience », ou alors : « Je suis trop rapide ». Il y a même des gens qui amènent des listes de questions !
Dans le même temps, les organes génitaux sont encore souvent considérés comme « sales ». D'où vient cette perception ?
Lorsqu'elle décroche son doctorat de médecine, en 1993, elle souhaite pratiquer une discipline qui pourra « donner aux gens une nouvelle perception et une nouvelle approche de la vie ». Après trois ans d'études à Bobigny, elle devient sexologue. La première sexologue femme de l'histoire du Maroc.
Aujourd'hui, la Casablancaise ne chôme pas. En plus de ses consultations, elle intervient dans les médias. Depuis octobre, elle anime toutes les semaines à Tanger une émission de radio : deux heures en direct où les gens appellent et posent des questions sur leurs problèmes de couple, relationnels ou sexuels.
Vous écrivez que de plus en plus de couples, au Maroc, sont à la recherche du plaisir
Mes amis le sexologue syrien et la sexologue libanaise que je cite dans le livre ne constatent pas ça dans leurs consultations. Mais, ici, au Maroc, je vois de plus en plus de couples qui cherchent la satisfaction mutuelle.
J'ai même des gens qui viennent de petits villages. Vraiment, c'est un changement. L'essentiel est qu'il ne se fasse pas trop brutalement, parce qu'il peut y avoir une cassure ou bien un contre-coup.
Comment expliquez-vous cette tendance ?
Elle tient à une médiatisation énorme sur ces sujets et à une prise de conscience générale. Et puis, la femme commence à prendre vraiment sa place dans le couple. Elle travaille, elle a fait des études, elle s'impose plus Donc elle est en demande d'un plaisir partagé.
L'homme, aussi, prend conscience que s'il satisfait sa femme, il vivra un retour beaucoup plus positif dans leur relation, dans leur plaisir mutuel, et le couple sera plus solide.
Les jeunes recherchent beaucoup la solidité parce qu'il y a beaucoup de tentations, beaucoup de divorces, beaucoup de souffrance. Ils veulent se donner un maximum de chances pour réussir leur vie de couple.
J'ai même des patients qui viennent consulter avant le mariage. Ils disent : « Voilà, je voudrais apprendre, je n'ai pas trop d'expérience », ou alors : « Je suis trop rapide ». Il y a même des gens qui amènent des listes de questions !
Dans le même temps, les organes génitaux sont encore souvent considérés comme « sales ». D'où vient cette perception ?