Linsécurité routière est un véritable fléau au royaume chérifien. Laccident de bus survenu hier vient den apporter une preuve supplémentaire.
Un bus qui emmenait un groupe de touristes portugais vers Tetouan (nord du pays) sest renversé hier. Le bilan est de 9 morts portugais et de plusieurs blessés. Cet accident a été très médiatisé, mais il ne constitue malheureusement pas une exception au Maroc. Chaque année, ce sont près de 4 000 personnes qui trouvent la mort sur les routes, selon le ministère des Transports. En moyenne, un véhicule au Maroc tue 13,5 fois plus quen France. Devant un tel bilan, les Marocains se mobilisent, notamment sur Facebook, où ils exhortent le gouvernement à faire des efforts pour palier à cette situation.
Contributeurs
Mounir Bensalah
"On reproche à juste titre à lÉtat et aux entreprises privées dêtre laxiste au niveau des contrôles de sécurité"
Mounir Bensalah est ingénieur et militant pour les droits de lHomme. Il vit à Casablanca.
Plusieurs facteurs sont à lorigine de cette situation calamiteuse. Ils relèvent dune de ces trois catégories. Dabord la question des responsabilités individuelles. En effet, nombreux sont les conducteurs qui ne respectent pas le Code de la route ou qui nentretiennent pas correctement leurs véhicules.
Il y a ensuite le problème des infrastructures routières. Les routes sont mal entretenues, ce qui provoque bon nombre daccidents, surtout quand il pleut. Le troisième facteur concerne les transports en commun. On reproche à juste titre à lEtat et aux entreprises privées dêtre laxistes au niveau des contrôles de sécurité, autorisant des véhicules parfois vétustes à circuler. Cela explique en partie le nombre important daccidents de bus récents. De même, beaucoup de véhicules de transport ne respectent pas la charge maximale autorisée, sans que les autorités ne les sanctionnent.
Enfin, dans certaines régions du pays, notamment de lintérieur, un système dagréments contribue à entretenir linsécurité routière. Des personnes proches des autorités locales bénéficient dune licence qui les autorise à gérer un service de transports publics. Ces agréments sont souvent loués à des tiers qui, pour rentabiliser laffaire, se procureront des bus déglingués ou passent outre les moindres mesures de contrôle.
exemple de voiture surchargée
http://observers.france24.com/files/images/Maroc 1-n.jpg
Un bus qui emmenait un groupe de touristes portugais vers Tetouan (nord du pays) sest renversé hier. Le bilan est de 9 morts portugais et de plusieurs blessés. Cet accident a été très médiatisé, mais il ne constitue malheureusement pas une exception au Maroc. Chaque année, ce sont près de 4 000 personnes qui trouvent la mort sur les routes, selon le ministère des Transports. En moyenne, un véhicule au Maroc tue 13,5 fois plus quen France. Devant un tel bilan, les Marocains se mobilisent, notamment sur Facebook, où ils exhortent le gouvernement à faire des efforts pour palier à cette situation.
Contributeurs
Mounir Bensalah
"On reproche à juste titre à lÉtat et aux entreprises privées dêtre laxiste au niveau des contrôles de sécurité"
Mounir Bensalah est ingénieur et militant pour les droits de lHomme. Il vit à Casablanca.
Plusieurs facteurs sont à lorigine de cette situation calamiteuse. Ils relèvent dune de ces trois catégories. Dabord la question des responsabilités individuelles. En effet, nombreux sont les conducteurs qui ne respectent pas le Code de la route ou qui nentretiennent pas correctement leurs véhicules.
Il y a ensuite le problème des infrastructures routières. Les routes sont mal entretenues, ce qui provoque bon nombre daccidents, surtout quand il pleut. Le troisième facteur concerne les transports en commun. On reproche à juste titre à lEtat et aux entreprises privées dêtre laxistes au niveau des contrôles de sécurité, autorisant des véhicules parfois vétustes à circuler. Cela explique en partie le nombre important daccidents de bus récents. De même, beaucoup de véhicules de transport ne respectent pas la charge maximale autorisée, sans que les autorités ne les sanctionnent.
Enfin, dans certaines régions du pays, notamment de lintérieur, un système dagréments contribue à entretenir linsécurité routière. Des personnes proches des autorités locales bénéficient dune licence qui les autorise à gérer un service de transports publics. Ces agréments sont souvent loués à des tiers qui, pour rentabiliser laffaire, se procureront des bus déglingués ou passent outre les moindres mesures de contrôle.
exemple de voiture surchargée
http://observers.france24.com/files/images/Maroc 1-n.jpg