a. Les limites de la ‘awra de l’homme:
Cette ‘awra comprend la partie postérieure et la partie génitale. Quant aux cuisses, le nombril et les genoux, les opinions des théologiens divergent à leur sujet.
1. Ceux qui disent que ces parties n’entrent pas dans le contexte des parties intimes s’appuient, entre autres, sur ces hadîths: Anas rapporte que l’Envoyé de Dieu, lors de la journée de Khaybar, dévoila sa cape sur sa cuisse au point qu’il put voir nettement sa blancheur. De ce témoignage, Ibn Hazm en déduit que la cuisse découverte n’est pas une ‘awra. Si tel était le cas, le Prophète r, pur et infaillible, détenteur du Message divin, n’aurait pas dévoilé cette partie du corps et n’aurait donc laissé ni Anas ni aucun autre la regarder.
Abû al-’Âliyya dit que ‘Abd Allâh Ibn aç-çâmit frappa sa cuisse et dit avoir interrogé Abû Dharr à ce sujet. En guise de réponse, ce dernier frappa sa cuisse et dit: “J’ai posé à l’Envoyé de Dieu la même question que tu me poses et, pour réponse, il frappa ma cuisse en ajoutant: “ Fais la prière en son temps...” Sur la base de ce récit, Ibn Hazm confirme que la cuisse ne relève pas de la ‘awra. Si tel était le cas, le Prophète r ne l’aurait pas touchée de sa main.
2. Ceux qui déclarent que ces parties constituent une ‘awra se fondent sur ces deux hadîths. Le Prophète r passa devant Ma’mar et s’aperçut que ses cuisses étaient découvertes. il lui dit alors : “Ô Ma’mar ! couvre tes cuisses car elles s’incluent dans les parties intimes”. Jarhad a dit qu’il portait un manteau qui laissait apparaître sa cuisse. Le Prophète r passa devant lui et lui signifia de dissimuler ce membre en raison de son indécence.
A ce sujet, Bukhâri a dit que la chaîne de transmission du hadîth rapporté par Anas est plus juste. Quant à celui de Jarhad, il implique les précautions à prendre.
Il appartient au Musulman de choisir entre ces deux avis, bien qu’il soit plus convenable pour l’orant de couvrir, dans la mesure du possible, la partie contenue entre le nombril et le genou.