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Entretien avec Hakim Abdelmoumen, président de lAmica
15 milliards de DH exportés à fin juillet
Plus de 57.000 emplois qualifiés
Selon le tout nouveau président de lAmica, «le facteur low cost est loin dêtre suffisant pour assurer la compétitivité. Les marges de croissance sont encore plus importantes dans la chaîne de valeur en amont»
Première sortie médiatique du tout nouveau président de lAmica. Elu le 7 juin dernier, Hakim Abdelmoumen succède à Larbi Belarbi. Ingénier dEtat du Conservatoire des Arts et Métiers de Paris, Abdelmoumen est aussi administrateur directeur général de Socafix, du groupe Induver-Somaver.
- LEconomiste: Trois mois après votre élection à la tête de lAmica, quel bilan dressez-vous de lévolution de lindustrie automobile?
- Hakim Abdelmoumen: Lindustrie automobile connaît une forte croissance des exportations: 15 milliards de DH sur les 7 premiers mois de 2012, en croissance de 11% par rapport à 2011. Par ailleurs, ce secteur représente 57.000 emplois qualifiés en 2011. Ce qui en fait un pilier de lindustrie marocaine avec une projection de 40 milliards de DH à lexport en 2015. Aujourdhui, lautomobile est au cur de la réussite industrielle de plusieurs pays développés. En revanche et compte tenu des atouts du Maroc, ces chiffres sont loin dêtre ambitieux et le potentiel de croissance est encore très important. Compte tenu de ce potentiel, lAmica va bientôt finaliser une feuille de route avec une vision 2015. La 1ere étape consiste à restructurer lassociation afin de construire lorganisation et les compétences pour réaliser ce programme. LAmica projette aussi de renforcer sa présence à Tanger et à Kenitra.
- A fin août, 43.000 véhicules ont été exportés et 65.400 produits Que vous inspirent ces records tant à lexport quà la production?
- Ces premiers chiffres sont prometteurs. Cest clair, le constructeur est en train de réussir la montée en cadence de la 1ere phase du projet Tanger. Produire un nouveau véhicule dans une unité nouvelle est un pari exceptionnel. Les acteurs de lindustrie automobile observent attentivement ce projet. Nous devons donc soutenir les constructeurs afin quils réussissent les deux phases de ce projet. Il ne faut pas oublier Somaca, car grâce à la réussite de lexport de véhicules conformes aux exigences de qualité européenne, le Maroc a prouvé sa capacité en tant que producteur de véhicules en grandes séries. Mais pour que le Maroc tire pleinement profit de cette opportunité, il va falloir développer la chaîne de valeurs de manière à renforcer le tissu déquipementiers et de sous-traitants locaux, qui vont représenter de nouvelles offres exportables vers un marché européen de 20 millions de véhicules montés. En termes demplois, le constructeur a réalisé les prévisions de création demplois qualifiés. Maintenant, le pari est datteindre les 30.000 nouveaux emplois prévus par le Plan Emergence dans léquipement automobile. Un chiffre qui peut croître rapidement avec lexport. Le constructeur a déjà attiré une douzaine déquipementiers, filiales de multinationales. Nous devons accompagner ces entreprises à travers des mesures fortes et concrètes de soutien, pour quelles puissent développer leurs chaînes de valeurs au Maroc. Lenjeu est quelles se développent et exportent. Ces entreprises sont en train de créer à leur tour un tissu de sous-traitants locaux.
15 milliards de DH exportés à fin juillet
Plus de 57.000 emplois qualifiés
Selon le tout nouveau président de lAmica, «le facteur low cost est loin dêtre suffisant pour assurer la compétitivité. Les marges de croissance sont encore plus importantes dans la chaîne de valeur en amont»
Première sortie médiatique du tout nouveau président de lAmica. Elu le 7 juin dernier, Hakim Abdelmoumen succède à Larbi Belarbi. Ingénier dEtat du Conservatoire des Arts et Métiers de Paris, Abdelmoumen est aussi administrateur directeur général de Socafix, du groupe Induver-Somaver.
- LEconomiste: Trois mois après votre élection à la tête de lAmica, quel bilan dressez-vous de lévolution de lindustrie automobile?
- Hakim Abdelmoumen: Lindustrie automobile connaît une forte croissance des exportations: 15 milliards de DH sur les 7 premiers mois de 2012, en croissance de 11% par rapport à 2011. Par ailleurs, ce secteur représente 57.000 emplois qualifiés en 2011. Ce qui en fait un pilier de lindustrie marocaine avec une projection de 40 milliards de DH à lexport en 2015. Aujourdhui, lautomobile est au cur de la réussite industrielle de plusieurs pays développés. En revanche et compte tenu des atouts du Maroc, ces chiffres sont loin dêtre ambitieux et le potentiel de croissance est encore très important. Compte tenu de ce potentiel, lAmica va bientôt finaliser une feuille de route avec une vision 2015. La 1ere étape consiste à restructurer lassociation afin de construire lorganisation et les compétences pour réaliser ce programme. LAmica projette aussi de renforcer sa présence à Tanger et à Kenitra.
- A fin août, 43.000 véhicules ont été exportés et 65.400 produits Que vous inspirent ces records tant à lexport quà la production?
- Ces premiers chiffres sont prometteurs. Cest clair, le constructeur est en train de réussir la montée en cadence de la 1ere phase du projet Tanger. Produire un nouveau véhicule dans une unité nouvelle est un pari exceptionnel. Les acteurs de lindustrie automobile observent attentivement ce projet. Nous devons donc soutenir les constructeurs afin quils réussissent les deux phases de ce projet. Il ne faut pas oublier Somaca, car grâce à la réussite de lexport de véhicules conformes aux exigences de qualité européenne, le Maroc a prouvé sa capacité en tant que producteur de véhicules en grandes séries. Mais pour que le Maroc tire pleinement profit de cette opportunité, il va falloir développer la chaîne de valeurs de manière à renforcer le tissu déquipementiers et de sous-traitants locaux, qui vont représenter de nouvelles offres exportables vers un marché européen de 20 millions de véhicules montés. En termes demplois, le constructeur a réalisé les prévisions de création demplois qualifiés. Maintenant, le pari est datteindre les 30.000 nouveaux emplois prévus par le Plan Emergence dans léquipement automobile. Un chiffre qui peut croître rapidement avec lexport. Le constructeur a déjà attiré une douzaine déquipementiers, filiales de multinationales. Nous devons accompagner ces entreprises à travers des mesures fortes et concrètes de soutien, pour quelles puissent développer leurs chaînes de valeurs au Maroc. Lenjeu est quelles se développent et exportent. Ces entreprises sont en train de créer à leur tour un tissu de sous-traitants locaux.