Les prisonniers «autochtones», c'est à dire néerlandais de souche, auront désormais le droit de manger de la viande de porc. Cette décision du ministère de la Justice, prise fin juin, est intervenue après le reportage consacré par le quotidien à grand tirage, De Telegraaf, au régime halal imposé à tous les détenus dans les prisons néerlandaises.
Commander deux types de menus différents, alors que la majorité de la population carcérale est composée «d'allochtones» musulmans, a d'abord paru trop cher au ministère de la Justice. Une position sur laquelle Hirsch Ballin, le Garde des Sceaux, est maintenant revenu.
Tout est parti d'un procès intenté par un prisonnier néerlandais de Sittard, une petite ville du Limbourg, dans le sud du pays. L'homme s'était lassé des plats à base de boeuf et de mouton saignés à la façon halal. Son avocat, Sjoerd van Berge Henegouwen, a plaidé pour la liberté de religion garantie par la Constitution.
«Mon client ne veut pas qu'une religion lui soit imposée, il veut simplement des boulettes de viande», ces traditionnelles gehaktballetjes que consomment les familles néerlandaises. Et de demander 25 euros de dommages et intérêts, pour chaque repas halal servi à son client contre son gré.
Après enquête express à la prison de Sittard, le 26 juin, le ministère de la Justice a immédiatement réhabilité le cochon au menu des détenus.
La droite populiste s'est aussitôt emparée du dossier. L'affaire, il est vrai, alimente son thème favori, «l'islamisation de la société néerlandaise».
«C'est bien connu, les prisons néerlandaises sont remplies de musulmans, mais ça ne veut pas dire que tout le monde doive se soumettre à un régime halal», s'est indigné Sietse Fritsma, un député du Parti de la liberté (PVV) de Geert Wilders.
Le niveau de confort des prisons néerlandaises n'en reste pas moins très élevé, avec cellules individuelles, accès à Internet, clubs vidéos et salles de sport. En 2005, à la suite d'un autre reportage du Telegraaf sur la «belle vie» menée par certains détenus, la prison de Esserheem avait fermé son bar, le Club 91, qui servait de la bière sans alcool, mais aussi des cigares, du homard et des steaks saignants.
http://www.ledevoir.com/2009/07/24/260226.html
Commander deux types de menus différents, alors que la majorité de la population carcérale est composée «d'allochtones» musulmans, a d'abord paru trop cher au ministère de la Justice. Une position sur laquelle Hirsch Ballin, le Garde des Sceaux, est maintenant revenu.
Tout est parti d'un procès intenté par un prisonnier néerlandais de Sittard, une petite ville du Limbourg, dans le sud du pays. L'homme s'était lassé des plats à base de boeuf et de mouton saignés à la façon halal. Son avocat, Sjoerd van Berge Henegouwen, a plaidé pour la liberté de religion garantie par la Constitution.
«Mon client ne veut pas qu'une religion lui soit imposée, il veut simplement des boulettes de viande», ces traditionnelles gehaktballetjes que consomment les familles néerlandaises. Et de demander 25 euros de dommages et intérêts, pour chaque repas halal servi à son client contre son gré.
Après enquête express à la prison de Sittard, le 26 juin, le ministère de la Justice a immédiatement réhabilité le cochon au menu des détenus.
La droite populiste s'est aussitôt emparée du dossier. L'affaire, il est vrai, alimente son thème favori, «l'islamisation de la société néerlandaise».
«C'est bien connu, les prisons néerlandaises sont remplies de musulmans, mais ça ne veut pas dire que tout le monde doive se soumettre à un régime halal», s'est indigné Sietse Fritsma, un député du Parti de la liberté (PVV) de Geert Wilders.
Le niveau de confort des prisons néerlandaises n'en reste pas moins très élevé, avec cellules individuelles, accès à Internet, clubs vidéos et salles de sport. En 2005, à la suite d'un autre reportage du Telegraaf sur la «belle vie» menée par certains détenus, la prison de Esserheem avait fermé son bar, le Club 91, qui servait de la bière sans alcool, mais aussi des cigares, du homard et des steaks saignants.
http://www.ledevoir.com/2009/07/24/260226.html