Avec l'annonce jeudi de la mort de l'ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi, les séparatistes du «polisario» perdent l'un de leurs principaux parrains et bailleurs de fonds qui n'a jamais lésiné sur les moyens, colossaux soient-ils, pour leur apporter soutien matériel, militaire et logistique. Dans sa tentative désespérée d'embarrasser le Maroc en apportant ce soutien généreux aux séparatistes avec la bénédiction du régime algérien qui l'a soutenu jusqu'au dernier souffle, Kadhafi voulait inverser à son profit l'équilibre géostratégique et mettre en otage tout un continent qui se remet à peine de ses blessures dues aux velléités sécessionnistes. L'histoire africaine retiendra également les sorties médiatiques du colonel plaidant en faveur d'une soi-disant autodétermination et d'un référendum au Sahara que l'Onu et la communauté internationale ont depuis longtemps rejeté comme solution irréaliste et irréalisable. Ce soutien à un mouvement fantoche, lui a d'ailleurs servi dans ses heures difficiles.