L’estime de soi, c’est un jeu d’équilibre. Il faut ni prendre la grosse tête, ni se voir comme une m…. Un mec qui ne doute jamais de lui-même, c’est un type dangereux. Soit un mégalomane, soit quelqu’un qui vit dans le déni total… façon pervers narcissique. Perso, il y a des jours où je me trouve génial. Et d’autres où je me regarde dans le miroir et je me dis :
"Baisse les yeux, espèce de grosse m...".
L’idée, c’est de trouver le bon dosage, de ne pas laisser le thermomètre de l’estime de soi partir en freestyle. Quand on se sent trop "génial", il faut se fouetter un peu pour garder les pieds sur terre. Et quand l’auto-sabotage prend le dessus (le sens le plus
challenging), on peut rebondir avec deux leviers :
1) Travail mental : Identifier d’où vient cette honte intérieure et apprendre à la recadrer. Souvent, c’est un trauma d’enfance ou une blessure émotionnelle non digérée qu’il faut inhiber via introspection ou thérapie. L’objectif, c'est d'éradiquer la honte toxique qui gangrène l’image de soi.
2) Travail concret : Se réaliser, bosser sur ses lacunes, se confronter à la réalité. Petit à petit, l’oiseau fait son nid, et l’ego se construit sainement, à partir de bases solides.
Il y a une conférence sympa de John Bradshaw qui traîne sur YouTube, où il distingue deux types de honte :
La honte saine, celle qui nous rappelle nos limites et nous évite de sombrer dans l’arrogance. Elle est focalisée sur nos actes, pas notre valeur.
La honte toxique. Elle nous fait croire qu’on est fondamentalement défectueux, indigne d’amour ou de succès. Elle est focalisée sur ce que nous sommes, pas ce que nous faisons. Et c’est là que le travail mental intervient.
Donc ce qui compte, ce n’est pas de “ne pas avoir honte”, mais d’avoir la bonne honte, la honte qui fait avancer, pas celle qui t’écrase.