Avigdor Lieberman : le sulfureux émissaire dIsraël
Avigdor Lieberman, le chef de la diplomatie israélienne, sera reçu aujourdhui à Paris par Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, et Claude Guéant, le secrétaire général de lElysée. Sauf changement de dernière minute, Nicolas Sarkozy ne devrait pas recevoir le sulfureux Lieberman. Cet « ultranationaliste » hostile à la création dun Etat palestinien est perçu, à Paris comme à Washington, comme un obstacle au processus de paix.
« Il serait souhaitable quand même quAvigdor Lieberman se rallie aux décisions qui ont été prises par la communauté internationale, cest la moindre des choses », a rappelé Claude Guéant.
Franc-parler et manières musclées
Depuis sa nomination le 1er avril à un poste très sensible, Lieberman, né en Moldavie il y a cinquante et un ans, portier de boîte de nuit D)avant démigrer en Israël, a multiplié les déclarations fracassantes. Il ne cesse de rappeler que depuis les accords dOslo, en 1993, toutes les tentatives de règlement entre Israéliens et Palestiniens se sont soldées par un échec. Le jour même de son entrée en fonction, il a frappé fort, assurant quIsraël nétait pas lié par les négociations de paix relancées fin 2007 à la conférence dAnnapolis et censées aboutir à la création de lEtat palestinien. Cette sortie a déplu au président américain Barack Obama, qui a réaffirmé très vite quil était en faveur de la solution des deux Etats, déjà acceptée par son prédécesseur Bush. En Europe aussi, Lieberman froisse. La commissaire aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Walder, affirme que le moment nest donc pas « venu pour aller au-delà du niveau actuel des relations entre lUE et lEtat hébreu ».
Il reste que sil a réussi à se mettre à peu près tout le monde à dos, y compris en Israël, le tribun populiste, dont le franc-parler et les manières musclées plaisent beaucoup chez les immigrants russes et chez les Israéliens de souche, na jamais été franchement désavoué par le Premier ministre Benyamin Netanyahou (Likoud, droite). Et il se pourrait bien que le peu diplomate ministre des Affaires étrangères dise tout haut ce que les membres dun gouvernement très à droite pensent tout bas. Cette première tournée européenne devrait en principe servir à rassurer lEurope sur les intentions de Netanyahou : avec un tel émissaire, la tâche ne sera pas facile.
Avigdor Lieberman, le chef de la diplomatie israélienne, sera reçu aujourdhui à Paris par Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, et Claude Guéant, le secrétaire général de lElysée. Sauf changement de dernière minute, Nicolas Sarkozy ne devrait pas recevoir le sulfureux Lieberman. Cet « ultranationaliste » hostile à la création dun Etat palestinien est perçu, à Paris comme à Washington, comme un obstacle au processus de paix.
« Il serait souhaitable quand même quAvigdor Lieberman se rallie aux décisions qui ont été prises par la communauté internationale, cest la moindre des choses », a rappelé Claude Guéant.
Franc-parler et manières musclées
Depuis sa nomination le 1er avril à un poste très sensible, Lieberman, né en Moldavie il y a cinquante et un ans, portier de boîte de nuit D)avant démigrer en Israël, a multiplié les déclarations fracassantes. Il ne cesse de rappeler que depuis les accords dOslo, en 1993, toutes les tentatives de règlement entre Israéliens et Palestiniens se sont soldées par un échec. Le jour même de son entrée en fonction, il a frappé fort, assurant quIsraël nétait pas lié par les négociations de paix relancées fin 2007 à la conférence dAnnapolis et censées aboutir à la création de lEtat palestinien. Cette sortie a déplu au président américain Barack Obama, qui a réaffirmé très vite quil était en faveur de la solution des deux Etats, déjà acceptée par son prédécesseur Bush. En Europe aussi, Lieberman froisse. La commissaire aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Walder, affirme que le moment nest donc pas « venu pour aller au-delà du niveau actuel des relations entre lUE et lEtat hébreu ».
Il reste que sil a réussi à se mettre à peu près tout le monde à dos, y compris en Israël, le tribun populiste, dont le franc-parler et les manières musclées plaisent beaucoup chez les immigrants russes et chez les Israéliens de souche, na jamais été franchement désavoué par le Premier ministre Benyamin Netanyahou (Likoud, droite). Et il se pourrait bien que le peu diplomate ministre des Affaires étrangères dise tout haut ce que les membres dun gouvernement très à droite pensent tout bas. Cette première tournée européenne devrait en principe servir à rassurer lEurope sur les intentions de Netanyahou : avec un tel émissaire, la tâche ne sera pas facile.