Avortement clandestin au Maroc : le poids de la honte

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Maroc
Avortement clandestin au Maroc : le poids de la honte

Environ 600 interruptions volontaires de grossesse seraient pratiquées chaque jour
Au Maroc, l’avortement clandestin est un fléau. Face à la pression sociale, de nombreuses femmes interrompent leur grossesse au péril de leur santé. Un acte pourtant interdit par la loi et condamné par le Coran.

Quotidiennement, des centaines de Marocaines avortent clandestinement. Mariées, célibataires, étudiantes, cette pratique touche les femmes de toutes les strates de la société. Pour échapper à la honte d’une naissance illégitime, elles se rendent dans les cabinets des gynécologues, des médecins généralistes, des sages femmes, aux conditions sanitaires parfois douteuses, pour avorter. Une activité lucrative pour les professionnels de la santé qui n’hésitent pas, moyennant 1500 à 5000 dirhams à interrompre leur grossesse. « Certains vivent essentiellement de cette pratique », note le Pr Chafik Chraïbi.

Ce professeur de médecine et chef de service de gynécologie obstétrique à l’hôpital de Rabat a vu passer de nombreuses femmes avec des problèmes de santé (hémorragie, infection…) suite à des tentatives d’avortement pratiquées « à la sauvette » par des médecins mais également des « faiseuses d’ange » [1]. Face à ce constat, Chafik Chraïbi a décidé de fonder en 2007 l’association de lutte contre l’avortement clandestin (AMLAC) qui préconise la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse pour certains cas médicaux et sociaux précis : malformations fœtales, pathologies psychiatriques, viol, inceste, mineurs, les femmes âgées de plus de 45 ans. « Je n’encourage pas à la libéralisation des mœurs, je veux agir en promouvant l’éducation sexuelle dans les écoles, les moyens de contraception… », explique Chafik Chraïbi.

Une pratique taboue

D’après ce professeur de médecine, 600 avortements clandestins seraient pratiqués quotidiennement au Maroc. Un chiffre difficilement vérifiable. A ce jour, la seule étude sur ce sujet a été menée par l’Institut national des statistiques et d’économie appliquée de Rabat (INSEA). Elle indique que 10% des femmes mariées ont eu recours à l’avortement et 75% des mères célibataires ont pensé à interrompre leur grossesse. L’échantillon étudié comprenait 4553 femmes, âgées de 15 à 49 ans. Du côté de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les statistiques sur l’avortement sont rares. Le seul rapport existant est daté de 2003 et concerne toute l’Afrique du Nord. Il révèle qu’un million d’avortements étaient pratiqués dans cette partie du continent. « Chaque pays doit nous envoyer ses chiffres mais le Maroc ne nous les donne pas et on les attend toujours », confie un employé de l’OMS.

Dans le pays de Mohammed VI, l’avortement est puni par la loi. Dans le Code pénal marocain (VIII), il est considéré comme un crime « contre l’ordre des familles et la moralité publique ». Une femme qui a recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), ou tente de le faire, encourt deux ans de prison. Les peines les plus lourdes sont réservées aux exécuteurs, ceux qui « par aliment, breuvages, médicaments, manœuvres, violences ou par tout autre moyen » ont pratiqué ou tenté de pratiquer un avortement, encourent de un à cinq ans d’emprisonnement. Elles peuvent atteindre dix à vingt en cas de mort de la patiente.

Pour certains observateurs, cette loi ne correspond pas aux aspirations du Maroc en termes d’évolution des mœurs. « La justice est inadaptée à la société marocaine. Notre pays s’ouvre, se modernise et se libéralise », s’insurge Chafik Chraïbi, qui lors de conférences avoue avoir rencontré des procureurs plutôt récalcitrants à une modification de cette loi. « Les instances religieuses se sont montrées paradoxalement plus ouvertes », note-t-il.

Religion et déshonneur

A la suite d’une rencontre avec Saâdeddine Elotmani, le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD, islamique), une journée d’étude sur l’avortement a été menée au Parlement. « Le parti s’est dit prêt à tolérer l’avortement avant la huitième semaine d’aménorrhées dans certaines circonstances médicales et sociales », souligne Chafik Chraïbi. Une avancée pour le président de l’AMLAC qui prévoit de tenir un Congrès sur l’avortement clandestin à Rabat le 23 et 24 avril prochain.


http://www.afrik.com/maroc
 
(SUITE ...)


Au Maroc, les naissances illégitimes sont réprouvées par le Coran et constituent pour la famille un déshonneur. « Tout ça c’est triste, mais comment faire ? La religion nous l’interdit et cela est très mal perçu par les autres familles qui traiteront l’enfant de bâtard. Sans parler des frères, des pères et des oncles qui risquent de tuer la femme à cause du déshonneur qu’elle jette sur la famille », observe Sofya Amina, une jeune marocaine, membre du groupe Facebook intitulé “Et si on légalisait l’avortement”. Dans certains cas, la jeune fille enceinte informe sa mère de sa grossesse qui « l’accompagne se faire avorter afin qu’on la débarrasse de cette honte », ajoute Chafaki Fayssal, un autre membre de ce groupe.

Les “filles-mères” au banc de la société

Certaines Marocaines, qui ne veulent pas ou ne peuvent pas avorter par manque de moyens financiers, sont rejetées par leurs familles et se retrouvent seules. Des associations ont été créées pour leur venir en aide. A Agadir, Oum el Banine (la maison des enfants) accueille chaque année cent jeunes femmes, de leur 8ème mois de grossesse jusqu’à ce que l’enfant ait trois ans pour certains cas. La plupart d’entre elles ont été quittées par leur conjoint après avoir appris qu’elles étaient enceintes. « Ce ne sont pas des prostituées mais elles ont juste été naïves de croire au prince charmant », explique Majhouba Edbouche, la directrice de cette association. Dans ce foyer, les femmes sont suivies « médicalement et psychologiquement ». Elles peuvent apprendre à faire le ménage et la cuisine en vue d’une prochaine intégration professionnelle. Quarante jours après leur accouchement, les “filles-mères” peuvent louer des chambres, et une crèche est mise à leur disposition afin de les libérer pour leur permettre d’aller chercher du travail.

A Oum el Banine, une attention toute particulière est portée à la réconciliation familiale. A la naissance de l’enfant, une rencontre est organisée avec les parents et le conjoint. « Les familles rejettent la fille parce qu’elles ne sont pas sensibilisées. C’est à la société civile mais avant tout à l’Etat de régler ce problème en instaurant des lois qui protègent la femme mais aussi les enfants. Au Maroc, l’avortement et les “filles-mères” ne sont pas des problèmes mais un phénomène », conclut la directrice du centre.

Comme en Tunisie, le débat sur l’avortement clandestin pourrait aboutir sur un texte de loi légalisant l’IVG. Un grand pas pour le Maroc et pour ces femmes qui interrompent leur grossesse et se mettent en danger pour échapper à la pression sociale.
 
(SUITE ...)


Au Maroc, les naissances illégitimes sont réprouvées par le Coran et constituent pour la famille un déshonneur. « Tout ça c’est triste, mais comment faire ? La religion nous l’interdit et cela est très mal perçu par les autres familles qui traiteront l’enfant de bâtard. Sans parler des frères, des pères et des oncles qui risquent de tuer la femme à cause du déshonneur qu’elle jette sur la famille », observe Sofya Amina, une jeune marocaine, membre du groupe Facebook intitulé

L art de melanger tout et finalement dire n importe quoi

les naissances illegitimes sont reprouvees par le coran ; vrai
la religion nous l interdit . FAUX

le coran n a jamais dit de tuer un enfant concu parce qu il serait illegitime
la religion condamne la fornication mais.... quand le bebe est fait , il est fait
la religion ne condamne pas la consequence de la fornication qu est le bebe concu
et ne demande pas a tuer un etre vivant qui est innocent (meme si illegitime) car
on ne peut pas lui coller sur le dos les peches de ses geniteurs


quand a la notion d honneur, c est toujours splendide de voir que les gens en ont une definition qui les arrangent

un enfant illegitime c est le deshonneur
mais
tuer un enfant ou tuer sa fille ; alors la plus de probleme, c est beau c est propre et pourquoi pas etre decoré pour ca?

" Tu ne tueras pas..".... c est pourtant clair; mais que vaut le commandement de Dieu face au petit confort de ne pas recevoir de critiques des voisins

alors continuons de tuer " pour l honneur"
 
Il est facile de dire ce qui est bien et ce qui ne l'est pas. Qui d'entre vous oserait dire qu'il est parfait?????
Si seuls les gens parfaits étaient admis au paradis le paradis serait vide. Non?
Celui qui n'a jamais rencontré de femmes qui ont vécu un avortement clandestin n'ont pas la moindre idée de la détresse de ces femmes, ils n'ont pas idée des conditions INHUMAINES dans lesquelles ces avortements clandestins sont réalisés, ils n'ont pas idée des conséquences parfois physiques toujours morales de l'avortement sur ces femmes.
Et les hommes? Ils sont bons pour....puis ils condamnent publiquement ces femmes?
Toujours les femmes! Les hommes s'en lavent les mains!
 
le pêché se fait toujours en cachette, dans la clandestinité, pourquoi en faire une honte, chacun est responsable de ses actes devant le bon dieu.
la religion est claire la dedans, les cas qui autorisent l'avortement dans la loi islamique sont connus par tout le monde.
 
Maroc
Avortement clandestin au Maroc : le poids de la honte

Environ 600 interruptions volontaires de grossesse seraient pratiquées chaque jour
Au Maroc, l’avortement clandestin est un fléau. Face à la pression sociale, de nombreuses femmes interrompent leur grossesse au péril de leur santé. Un acte pourtant interdit par la loi et condamné par le Coran.

Quotidiennement, des centaines de Marocaines avortent clandestinement. Mariées, célibataires, étudiantes, cette pratique touche les femmes de toutes les strates de la société. Pour échapper à la honte d’une naissance illégitime, elles se rendent dans les cabinets des gynécologues, des médecins généralistes, des sages femmes, aux conditions sanitaires parfois douteuses, pour avorter. Une activité lucrative pour les professionnels de la santé qui n’hésitent pas, moyennant 1500 à 5000 dirhams à interrompre leur grossesse. « Certains vivent essentiellement de cette pratique », note le Pr Chafik Chraïbi.

Ce professeur de médecine et chef de service de gynécologie obstétrique à l’hôpital de Rabat a vu passer de nombreuses femmes avec des problèmes de santé (hémorragie, infection…) suite à des tentatives d’avortement pratiquées « à la sauvette » par des médecins mais également des « faiseuses d’ange » [1]. Face à ce constat, Chafik Chraïbi a décidé de fonder en 2007 l’association de lutte contre l’avortement clandestin (AMLAC) qui préconise la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse pour certains cas médicaux et sociaux précis : malformations fœtales, pathologies psychiatriques, viol, inceste, mineurs, les femmes âgées de plus de 45 ans. « Je n’encourage pas à la libéralisation des mœurs, je veux agir en promouvant l’éducation sexuelle dans les écoles, les moyens de contraception… », explique Chafik Chraïbi.

Une pratique taboue

D’après ce professeur de médecine, 600 avortements clandestins seraient pratiqués quotidiennement au Maroc. Un chiffre difficilement vérifiable. A ce jour, la seule étude sur ce sujet a été menée par l’Institut national des statistiques et d’économie appliquée de Rabat (INSEA). Elle indique que 10% des femmes mariées ont eu recours à l’avortement et 75% des mères célibataires ont pensé à interrompre leur grossesse. L’échantillon étudié comprenait 4553 femmes, âgées de 15 à 49 ans. Du côté de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les statistiques sur l’avortement sont rares. Le seul rapport existant est daté de 2003 et concerne toute l’Afrique du Nord. Il révèle qu’un million d’avortements étaient pratiqués dans cette partie du continent. « Chaque pays doit nous envoyer ses chiffres mais le Maroc ne nous les donne pas et on les attend toujours », confie un employé de l’OMS.

Dans le pays de Mohammed VI, l’avortement est puni par la loi. Dans le Code pénal marocain (VIII), il est considéré comme un crime « contre l’ordre des familles et la moralité publique ». Une femme qui a recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), ou tente de le faire, encourt deux ans de prison. Les peines les plus lourdes sont réservées aux exécuteurs, ceux qui « par aliment, breuvages, médicaments, manœuvres, violences ou par tout autre moyen » ont pratiqué ou tenté de pratiquer un avortement, encourent de un à cinq ans d’emprisonnement. Elles peuvent atteindre dix à vingt en cas de mort de la patiente.

Pour certains observateurs, cette loi ne correspond pas aux aspirations du Maroc en termes d’évolution des mœurs. « La justice est inadaptée à la société marocaine. Notre pays s’ouvre, se modernise et se libéralise », s’insurge Chafik Chraïbi, qui lors de conférences avoue avoir rencontré des procureurs plutôt récalcitrants à une modification de cette loi. « Les instances religieuses se sont montrées paradoxalement plus ouvertes », note-t-il.

Religion et déshonneur

A la suite d’une rencontre avec Saâdeddine Elotmani, le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD, islamique), une journée d’étude sur l’avortement a été menée au Parlement. « Le parti s’est dit prêt à tolérer l’avortement avant la huitième semaine d’aménorrhées dans certaines circonstances médicales et sociales », souligne Chafik Chraïbi. Une avancée pour le président de l’AMLAC qui prévoit de tenir un Congrès sur l’avortement clandestin à Rabat le 23 et 24 avril prochain.


http://www.afrik.com/maroc


je crois que si une femme desire avorter , elle doit pouvoir le faire dans de bons conditions.

il faut donc faciliter l'avortement. car une femme , par nature, aime donner naissance et avoir des enfants.

si elle decide d'avorter, c'est qu'elle a des raisons solides pour le faire.

donc, ne lui compliquons pas la vie davantange. elle est deja deprimée par sa decision d'avorter. il faut plutot lui remonter le moral, et l'aider a deculpabiliser.
 
(SUITE ...)


A

les naissances illegitimes sont reprouvees par le coran ; vrai
la religion nous l interdit . FAUX

l"

L'IVG est strictement interdite dans l'islam , sauf pour le cas où la grossesse ou l'accouchement présente un danger pour la vie de la mère, et dans le cas d'un viol , comme fut le cas des femmes bosniaques violées par les soldats serbes.

Dieu a dit :

"n'attentez pas à la vie de votre prochain, que dieu a déclarée sacrée, sauf pour juste raison"
 
Si les hommes sont moins laches et assument leur responsabilité, les femmes n'auraient jamais eu recours à l'avortement.

Aprés elles deviennent les diables et comme par hasard on sort les verset du coran qui condament de tuer un foetus, une femme préfére transgresser la loi d'allah que d'etre rejetée par la société, car la société elle, ne lui pardonnera jamais.
 
L'IVG est strictement interdite dans l'islam , sauf pour le cas où la grossesse ou l'accouchement présente un danger pour la vie de la mère, et dans le cas d'un viol , comme fut le cas des femmes bosniaques violées par les soldats serbes.

Dieu a dit :

"n'attentez pas à la vie de votre prochain, que dieu a déclarée sacrée, sauf pour juste raison"

cette sourate est destinée à quelqu'un debout sur ses pieds.


.
 
Le jour où le Maroc autorisera l'avortement et légalisera les maisons closes, on pourra dire adieu aux péripatéticiennes qui sillonnent les trottoirs des ruelles marocaines ! :D
 
Les enfants que recueillaient les chrétiens expulsés à Ain Leuh étaient pour la plupart non désirés car nés hors mariage et abandonnés.

Expulser ces gens qui faisaient un travail remarquable et apprécié par tous localement
(lire http://www.telquel-online.com/416/edito_416.shtml )
signifie qu'il vaut mieux avorter ces enfants plutôt qu'ils courrent le risque de devenir "chrétiens" ?

Pas du tout, ces associations font un excellent travail que personne ne peut nier (sauf nos intégristes de service). Recueillir, soigner, éduquer, adopter un enfant abandonné est un acte de courage et de dévouement dont peu de gens sont capables.

Mais tous les enfants abandonnés n'auront pas cette chance et beaucoup resteront sur le carreau. Aussi il me semble qu'il est préférable d'anticiper ces éventualités.

Et laissons aux femmes la possibilité de leur choix compte tenu de multiples causes de grossesses indésirées dans les meilleurs conditions sanitaires et médicales possibles.
 
Si les hommes sont moins laches et assument leur responsabilité, les femmes n'auraient jamais eu recours à l'avortement.

Aprés elles deviennent les diables et comme par hasard on sort les verset du coran qui condament de tuer un foetus, une femme préfére transgresser la loi d'allah que d'etre rejetée par la société, car la société elle, ne lui pardonnera jamais.

les meres porteuses devraient etre internes chez des sages femmes qui s'occuppent d'elles et du bébé
parce que sa se passe dans sa tete
il faut un suivi psychologique pour ces filles
 
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