Avortement et Islam?

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Bonjour, je me posait si la question si l'avortement était permis en islam ? dans les 4 premieres semaines bien sur car apres même en france c'est considéré comme un "meurtre".
 
Il y'a ce verset:


قل تعالوا أتل ما حرم ربكم عليكم ألا تشركوا به شيئا وبالوالدين إحسانا ولا تقتلوا أولادكم من إملاق نحن نرزقكم وإياهم ولا تقربوا الفواحش ما ظهر منها وما بطن ولا تقتلوا النفس التي حرم الله إلا بالحق ذلكم وصاكم به لعلكم تعقلون

Dis : "Venez, je vais réciter ce que votre Seigneur vous a interdit : ne Lui associez rien; et soyez bienfaisants envers vos père et mère. Ne tuez pas vos enfants pour cause de pauvreté. Nous vous nourrissons tout comme eux. N'approchez pas des turpitudes ouvertement, ou en cachette. Ne tuez qu'en toute justice la vie que Dieu a fait sacrée. Voilà ce qu'[Dieu] vous a recommandé de faire; peut-être comprendrez-vous.

6:151​

Maintenant la question qui se pose, si Dieu nous interdits de tuer nos enfants de pauvreté, sommes nous autorisés de les tuer pour d'autres raisons? Le récit d'Abraham nous montre que même pour une des raisons les plus nobles, pour le sacrifier à Dieu, ce n'est pas permis... L'avortement ne me semble pas autorisé en islam.
 
salem alekoum j'espere que cela pourra t'aidé


Allah -'Azza wa Jal- a dit :


Traduction relative et approchée : « Nous avons certes crée l’homme d’un extrait d’argile, puis Nous en fîmes une goutte de sperme dans un reposoir solide. Ensuite, Nous avons fait du sperme une adhérence ; et de l’adhérence Nous avons crée un embryon ; puis, de cet embryon Nous avons crée des os et Nous avons revêtu les os de chair. Ensuite, Nous l’avons transformé en une toute autre création. Gloire à Allah le Meilleur des créateurs ! » S23 V12 à14

Et dans la Sounnah, il est rapporté d’après ibn Mas’oud -Qu'Allah l'agrée- que le Prophète -Prières et bénédiction d'Allah sur lui- a dit :
« Certes, chacun de vous, lorsqu’il est créé dans le sein de sa mère, est d’abord pendant quarante jours une goutte de sperme (Noutfa), puis devient une adhérence ('Alaqa ) pendant une semblable durée de temps, puis enfin durant un même laps de temps, devient un embryon (Moudgha). Là-dessus, l’ange lui est envoyé, qui insuffle l’âme, et il est ordonné à celui-ci d’accomplir quatre commandements, à savoir d’inscrire : les moyens de vivre (du nouvel être), le terme de son existence, ses actions, enfin son malheur ou son bonheur futur. »[1]

Ce qui suit est extrait de Tanbihat ‘ala Ahkam Takhtass bil Mou-minate page 36 à 39 du cheikh Al Fawzan-qu’Allah le préserve- :

« Par conséquent, ô toi Musulmane, tu es religieusement garante de ce qu’Allah a créé dans tes matrices, alors surtout ne cherches pas à le dissimuler. Allah a dit :


Traduction approchée et relative : « Et il ne leur est pas permis de taire ce qu’Allah a créé dans leurs matrices, si elles croient en Allah et au Jour dernier » S2 V228.

Et ne t’empresses surtout pas d’avorter et de t’en débarrasser par n’importe quel moyen car Allah t’a laissé l’opportunité de manger durant le mois de Ramadhan en cas de grossesse si le jeûne t’est pénible ou nuisible à ta grossesse.

Quant à ce qui s’est répandu à notre époque comme intervention chirurgicale facilitant l’avortement ; et bien -Nous sommes à Allah et c’est bien vers Allah que nous retournerons- ceci est strictement illicite.

Et si l’avortement s’effectue alors que l’âme a été insufflée au fœtus et que ce dernier meurt à cause de cela ; et bien ceci relève du crime contre une âme dont Allah a interdit le meurtre sans raison valable. Et cet acte est alors du domaine de la responsabilité des criminels qui évalueront le montant de l’amende ou bien la valeur de l’expiation chez certains savants (qui consistera à libérer un esclave ou pour celui qui ne pourrait le faire, jeûner deux mois consécutifs).

Certains savants ont même nommé cet acte « al Maw-oudatou as-Soughra » (le crime infantile mineur).

(suite plus bas )
 
Cheikh Mouhammad ibn Ibrahim dit : « S’empresser d’avorter n’est pas permis tant que la mort du fœtus n’a pas été confirmée car dans ce cas alors l’avortement est permis » [2]

De même, le verdict de l’assemblée des grands savants n°140 tenue le 20/4/1407 de l’Hégire fut le suivant :

1.Il n’est pas permis d’avorter quelle que soit l’étape du développement de l’embryon sauf pour une raison religieusement valable, et ce dans des limites très restreintes.

2.Si l’embryon se trouve à sa première phase de développement équivalente à 40 jours et qu’il y aurait un bien fondé légal (religieusement) ou un mal à repousser, il serait alors permis d’avorter. Quant au fait d’avorter durant cette période de peur de ne pouvoir assurer l’éducation des enfants, leur subsistance, leur enseignement, leur avenir, ou bien pour se limiter aux enfants que le couple possède déjà, alors ceci n’est pas permis.

3. Il n’est pas permis d’avorter lorsque l’embryon atteint la phase d’adhérence ('Alaqa) ou d’embryon (Moudgha) tant qu’un comité de médecins digne de confiance ne déclare pas le fœtus comme étant un danger pour la mère pouvant entraîner son décès. Alors dans ce cas, l’avortement est permis et ce, bien sûre après avoir emprunter tous les moyens permettant d’éloigner les risques pour la mère.

4.Après la troisième phase de développement et après les quatre mois de portée, il n’est plus permis d’avorter jusqu’à ce que tous les médecins spécialisés dignes de confiance affirment que garder le bébé entraînerait le décès de la mère. Et ce, bien sur après avoir tenté tout pour sauver la vie du bébé. Et si l’avortement est permis sous ces quelques conditions, c’est pour repousser le plus grand mal des deux et s’enquérir du plus grand bien des deux.

Et cette assemblée lorsqu’elle prit ces décisions, recommanda de même la crainte d’Allah et le fait d’être prudent et pointilleux quant à cette question. Et Allah est Celui qui guide par excellence et que la paix et le salut soient sur notre Prophète Mouhammad et sa famille et ses compagnons.

Cheikh ‘Otheymine dit :« Si ce qui est entendu par l’avortement est la destruction de l’embryon, et que cela est fait après que l’âme soit insufflée, alors ceci est illicite sans aucun doute. En effet, cela revient à tuer une âme sans aucun droit. Tuer une âme sacrée est illicite pas le Coran, la Sounnah et l’unanimité des savants ».[3]
 
L’imam ibn Jawzi dit : « Le but du mariage n’est autre que la procréation. Et le fœtus ne se formant que d’une partie du liquide, alors lorsque celui-ci est constitué le but est atteint. Donc le fait d’avorter va à l’encontre du bien fondé et de la sagesse. Sauf si ceci est effectué en début de grossesse, en effet, avant que l’âme ne soit insufflée au fœtus. Le péché est grave car le fœtus est pratiquement constitué mais le péché est moindre comparé à l’avortement effectué après que l’âme soit insufflée. Et si tu prémédites l’avortement après que l’âme eut été insufflée, alors tu auras tué un croyant.

Traduction relative et approchée : « Et qu’on demandera à la fillette enterrée vivante pour quel péché elle a été tuée » S81 V8 & 9 »[4].

Crains donc Allah, ô toi musulmane, et ne t’avise surtout pas à commettre un tel crime pour une raison futile et surtout ne te laisse pas berner par des idéologies fausses et des principes qui ne font qu’égarer et ne sont en conformité ni avec la religion ni avec la raison!!!
 
ne me dites pas que c'est aussi interdit si une fille se fait violée et qu'elle tombe enceinte ??


Non je ne te le dirai pas d'ailleurs je ne crois pas l'avoir dit

la présence du fœtus met en danger la vie ou la santé mentale de la future mère ; la femme étant handicapée physiquement ou mentalement, elle ne pourra pas élever correctement un éventuel enfant, et il n'y a personne non plus de sa famille pour le faire à sa place ; la femme est tombée enceinte à la suite d'un viol et elle ne désire pas garder cet enfant. (Réf : "Al Halâl wal Harâm" de Cheikh Khâlid Sayfoullâh - Pages 309 / 310)
 
Le corps de la femme lui appartient, elle devrait donc être libre de décider et d'agir en fonction de ses croyances, ses sentiments intimes, sa santé, ses moyens. L'avis des hommes à ce sujet est superflu, en Islam et partout ailleurs. La question qui concerne en revanche les hommes est celle de la contraception et de la responsabilité parentale. Bizarrement nous débattons beaucoup moins de cela dans nos cercles consacrés.
 
Bonjour, je me posait si la question si l'avortement était permis en islam ? dans les 4 premieres semaines bien sur car apres même en france c'est considéré comme un "meurtre".

Si le gosse naitra sans pére et que la maman n'a pas les moyens de lui assurer une vie digne (situan financière surtout), vaut mieux qu'elle avorte meme si le foetus a 4 mois dans son ventre !!
 
Si le gosse naitra sans pére et que la maman n'a pas les moyens de lui assurer une vie digne (situan financière surtout), vaut mieux qu'elle avorte meme si le foetus a 4 mois dans son ventre !!

Et donc, vous êtes devin ? Qui vous dit que cet enfant ne connaitra pas la joie ?

Vous tuez un enfant sous l'effet de conjecture. Ceci est valable aussi pour le viol. On tue un embryon, et a fortiori, un fœtus, pour assouvir les passions de madame.

À croire que l'avortement, c'est ne pas considérer la qualité d'humain à cette petite âme dans le ventre.
 
Et donc, vous êtes devin ? Qui vous dit que cet enfant ne connaitra pas la joie ?

Vous tuez un enfant sous l'effet de conjecture. Ceci est valable aussi pour le viol. On tue un embryon, et a fortiori, un fœtus, pour assouvir les passions de madame.

À croire que l'avortement, c'est ne pas considérer la qualité d'humain à cette petite âme dans le ventre.

blablablabla !!

On dirait que des batards jetés dans les poubelles n'existent pas !!

Faut être réaliste des fois !!
 
Si le gosse naitra sans pére et que la maman n'a pas les moyens de lui assurer une vie digne (situan financière surtout), vaut mieux qu'elle avorte meme si le foetus a 4 mois dans son ventre !!

4 mois pour se décider si on a les moyens ou pas, c'est très long
la situation financière n'est pas une excuse, car qui sait ce que l'avenir lui réserve ? qui sait si elle ne trouvera pas un travail où elle sera bien payé ou quelqu'un qui la soutiendra avec son enfant ?
 
4 mois pour se décider si on a les moyens ou pas, c'est très long
la situation financière n'est pas une excuse, car qui sait ce que l'avenir lui réserve ? qui sait si elle ne trouvera pas un travail où elle sera bien payé ou quelqu'un qui la soutiendra avec son enfant ?

Je parle pas des cas en France, je parle des cas comme au maroc ou un autre pays arabe !!

Meme si la nana a une bone situation, elle préfére se débarasser du gosse pour qu'elle ne soit pas "tâchée" par la société !!
 
Je parle pas des cas en France, je parle des cas comme au maroc ou un autre pays arabe !!

Meme si la nana a une bone situation, elle préfére se débarasser du gosse pour qu'elle ne soit pas "tâchée" par la société !!

je ne parle pas en France non plus mais de n'importe où dans le monde

si son excuse est de ne pas se faire "prendre", alors son excuse est encore moins valable
quelqu'un qui a assez peur des risques de grossesse pensera quand même à prendre un minimum de précautions pour que ça n'arrive pas
et si ça arrive quand même c'est que Dieu ne voulait pas qu'elle puisse le cacher ou pour lui faire passer une épreuve ou une autre raison que Lui Seul connait
 
je ne parle pas en France non plus mais de n'importe où dans le monde

si son excuse est de ne pas se faire "prendre", alors son excuse est encore moins valable
quelqu'un qui a assez peur des risques de grossesse pensera quand même à prendre un minimum de précautions pour que ça n'arrive pas
et si ça arrive quand même c'est que Dieu ne voulait pas qu'elle puisse le cacher ou pour lui faire passer une épreuve ou une autre raison que Lui Seul connait

C'est beau ce que tu dis mais tu dois savoir que c'est pas du tout ça !!
 
C'est beau ce que tu dis mais tu dois savoir que c'est pas du tout ça !!

si elle veut avorter parce qu'elle a peur de ce qu'on dira d'elle... elle n'a pas d'excuse
l'avortement n'est autorisé que dans des cas extrêmes qui peuvent mettre en danger la femme et/son bébé (maladie, malformation lourde, santé fragile de la mère, viol... )
mais surement pas par peur des hommes au lieu d'avoir peur de Dieu

mais il faut être croyant à la base, sinon ce qu'on dit là n'a aucune valeur aux yeux des autres
 
Cessez donc de découper la communauté humaine entre croyants et incroyants. En dehors des théocraties, la liberté des citoyens et citoyennes est circonscrite par le même corpus juridique, il n'y a aucune distinction entre les droits et les devoirs du musulman et du non musulman. A ce titre la femme n'a pas à se conformer à autre chose que la loi, l'appréciation de la situation ne peut être que de son ressort.
 
Cessez donc de découper la communauté humaine entre croyants et incroyants. En dehors des théocraties, la liberté des citoyens et citoyennes est circonscrite par le même corpus juridique, il n'y a aucune distinction entre les droits et les devoirs du musulman et du non musulman. A ce titre la femme n'a pas à se conformer à autre chose que la loi, l'appréciation de la situation ne peut être que de son ressort.

il est déjà découpé on ne fait que des constats sur une réalité existante :rolleyes:
 
il est déjà découpé on ne fait que des constats sur une réalité existante :rolleyes:

Absolument pas, c'est votre discours qui concrétise cette dichotomie et favorise le surplomb de la norme communautaire sur la loi générale. Il existe des citoyens et des citoyennes, une seule et même référence juridique: code pénal et civil. Dans une société non théocratique c'est elle qui prime sur l'avis juridique religieux.
 
Absolument pas, c'est votre discours qui concrétise cette dichotomie et favorise le surplomb de la norme communautaire sur la loi générale. Il existe des citoyens et des citoyennes, une seule et même référence juridique: code pénal et civil. Dans une société non théocratique c'est elle qui prime sur l'avis juridique religieux.

Bien du Droit !

Commençons. Voulez-vous nous certifier qu'il n'y a pas de contradictions avec les lois (en particulier la loi contre le port du foulard dans les lieux publics) et la déclaration des Droits de l'Homme ?

Un petit jeu.
 
Bien du Droit !

Commençons. Voulez-vous nous certifier qu'il n'y a pas de contradictions avec les lois (en particulier la loi contre le port du foulard dans les lieux publics) et la déclaration des Droits de l'Homme ?

Un petit jeu.

Je ne suis pas d'humeur ludique, surtout quand il s'agit de hors-sujet. La question est celle du droit des femmes à disposer de leur corps, et en l'occurrence de leur grossesse.
 
Je ne suis pas d'humeur ludique, surtout quand il s'agit de hors-sujet. La question est celle du droit des femmes à disposer de leur corps, et en l'occurrence de leur grossesse.

Dans ce cas là, abstenez-vous de dire ceci : « il n'y a aucune distinction entre les droits et les devoirs du musulman et du non musulman » !
 
Absolument pas, c'est votre discours qui concrétise cette dichotomie et favorise le surplomb de la norme communautaire sur la loi générale. Il existe des citoyens et des citoyennes, une seule et même référence juridique: code pénal et civil. Dans une société non théocratique c'est elle qui prime sur l'avis juridique religieux.


je t'assure que c'était déjà comme ça avant ma naissance, je n'y suis pour rien :D
 
Bonjour, je me posait si la question si l'avortement était permis en islam ? dans les 4 premieres semaines bien sur car apres même en france c'est considéré comme un "meurtre".

il semble que Dieu insouffle la vie de lembryon 40 jours apres la conception

donc avant ça le considere t'on comme ''humain'' Allah ouerhlem
 
Dans ce cas là, abstenez-vous de dire ceci

Non je le réaffirme. Vous ne pouvez pas répondre à la question du post en invoquant le cas particulier, qui plus est de manière excentrique. La question du port du voile dans l'espace public est toujours à ce jour débattue dans les milieux intellectuels et militants, je ne donne pas crédit systématique à l'action du législateur, encore moins quand il s'agit de mesures d'exception, exclusives et irrationnelles. Cela ne remet pas en cause le principe général décrit plus haut.
 
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