«Après un test à la pharmacie, je nai pas réfléchi à deux fois. Il fallait que je me débarrasse de cette grossesse avant que mon entourage ne sen rende compte. Sur le conseil dune amie, le rendez-vous est pris avec un gynécologue et une semaine après jétais délivrée». Salma nest pas une exception, mais elle fait partie de ces centaines de femmes mariées ou pas et des jeunes filles qui ont recours à linterruption volontaire de grossesse (IGV).
Interdit par la loi, lavortement est pratiqué clandestinement par des médecins gynécologues, des généralistes et aussi par les kablates. Le recours aux «faiseuses danges» est également très courant. Ce qui nest pas sans risque et les dégâts sont importants: 13% de la mortalité maternelle est imputée à lavortement. Selon le Professeur Chafik Charaibi, président de lAssociation marocaine de lutte contre lavortement clandestin (AMLAC), entre 600 à 800 avortements clandestins seraient pratiqués quotidiennement dont seulement 500 à 600 sont médicalisés.
Linterdiction est donc largement contournée et cest même un secret de polichinelle. «Quand une femme ne veut pas dune grossesse, elle fait le maximum pour sen débarrasser. Elle est prête à tout avec tous les dangers que cela suppose», souligne Soumiya Naâmane Guessous, sociologue et professeur universitaire.
http://www.leconomiste.com/article/897076-avortement-un-tabou-et-beaucoup-d-hypocrisie
Interdit par la loi, lavortement est pratiqué clandestinement par des médecins gynécologues, des généralistes et aussi par les kablates. Le recours aux «faiseuses danges» est également très courant. Ce qui nest pas sans risque et les dégâts sont importants: 13% de la mortalité maternelle est imputée à lavortement. Selon le Professeur Chafik Charaibi, président de lAssociation marocaine de lutte contre lavortement clandestin (AMLAC), entre 600 à 800 avortements clandestins seraient pratiqués quotidiennement dont seulement 500 à 600 sont médicalisés.
Linterdiction est donc largement contournée et cest même un secret de polichinelle. «Quand une femme ne veut pas dune grossesse, elle fait le maximum pour sen débarrasser. Elle est prête à tout avec tous les dangers que cela suppose», souligne Soumiya Naâmane Guessous, sociologue et professeur universitaire.
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