Bahreïn "province iranienne": Manama dénonce, rompt avec Téhéran sur le gaz

Le Bahreïn a décidé d'interrompre ses négociations avec Téhéran sur l'importation de gaz iranien, en représailles à des propos d'un responsable iranien portant atteinte à la souveraineté du pays, a indiqué mercredi un haut responsable bahreïni.

"Le royaume de Bahreïn a interrompu ses négociations avec l'Iran au sujet de l'importation de gaz naturel" iranien, a dit à l'AFP ce haut responsable sous couvert d'anonymat.

"Cette décision a été prise à la suite de remarques regrettables portant atteinte à la souveraineté de Bahreïn et n'oeuvrant pas en faveur des relations entre les deux pays", a-t-il ajouté, confirmant une information du quotidien Al-Ayam.

Selon ce journal, Manama a rappelé son équipe de négociateurs travaillant sur la base de l'accord signé en octobre dernier pour la livraison de 28 millions de m3 par an.

Les discussions devaient être finalisées en cours d'année, d'après la même source.

La semaine dernière, Ali Akbar Nateq Nouri, responsable du bureau du Guide suprême iranien, aurait qualifié Bahreïn de "14e province iranienne" historique, notant qu'il disposait d'un représentant au Parlement.

Ces propos ont entraîné une levée de boucliers dans le royaume.

"Bahreïn dénonce ces propos (...) qui touchent à la souveraineté et l'indépendance du royaume", avait réagi le ministre des Affaires étrangères Cheikh Khaled ben Ahmad al-Khalifa.

Bahreïn, à majorité chiite mais qui est dirigé par une dynastie sunnite, entretient des relations compliquées avec l'Iran, où s'expriment fréquemment des revendications territoriales sur ce petit pays arabe.

L'archipel est un allié "hors-Otan majeur" des Etats-Unis, siège de la Ve flotte américaine.
 
Retour
Haut