L’affaire, « une catastrophe judiciaire » dénoncée par la procureure Bozzolo mardi au tribunal correctionnel, remonte à dix ans et nous ramène près de Bapaume. Une catastrophe car il a fallu attendre deux longues années entre les premiers signalements de violences sur une fillette et l’audition des suspects. Une petite fille qui a vécu un enfer.
En toile de fond, deux couples partageant le même toit avec leurs enfants. Trois des protagonistes ont déjà été condamnés à douze mois de sursis en 2010 mais relaxés pour agression sexuelle sur une petite fille de 4 ans. Faute de preuves. Peine confirmée en appel en décembre 2011.
Le quatrième larron de cette histoire est une femme, finalement jugée mardi. Elle avait dû prendre en charge la petite fille, devenant ainsi, selon son avocate, Me Bion, la bonniche de l’équipe.
Les vrais tortionnaires de cette enfant étaient ses parents. Tortionnaires car la petite, quand elle était punie, devait rester à genoux quatre heures durant sur un bâton, était parfois jetée contre le mur ou dans la mare à poissons, douchée à l’eau froide, lavée à l’éponge à récurer, et assistait même aux ébats des adultes.
Toutefois, la quatrième protagoniste jugée mardi n’avait pas été en reste, reconnaissant avoir tapé un peu fort la petite aux fesses avec une spatule de cuisine parce qu’elle était « dans ses pattes ». Elle avait cependant nié l’avoir lavée à l’éponge abrasive, malgré les constatations faites sur la petite, sortie de cet enfer par les signalements des enseignants.
Sans surprise, le tribunal a rendu un jugement identique que pour les trois autres personnes. Soit douze mois de sursis et 10 000€ de dommages à verser solidairement à la victime avec les autres condamnés. Dix ans après, le dossier est fermé. L’avenir de la victime, « démolie », est incertain.
http://www.lavoixdunord.fr/region/bapalmois-a-4-ans-elle-etait-frappee-jetee-dans-une-ia29b0n2556924
En toile de fond, deux couples partageant le même toit avec leurs enfants. Trois des protagonistes ont déjà été condamnés à douze mois de sursis en 2010 mais relaxés pour agression sexuelle sur une petite fille de 4 ans. Faute de preuves. Peine confirmée en appel en décembre 2011.
Le quatrième larron de cette histoire est une femme, finalement jugée mardi. Elle avait dû prendre en charge la petite fille, devenant ainsi, selon son avocate, Me Bion, la bonniche de l’équipe.
Les vrais tortionnaires de cette enfant étaient ses parents. Tortionnaires car la petite, quand elle était punie, devait rester à genoux quatre heures durant sur un bâton, était parfois jetée contre le mur ou dans la mare à poissons, douchée à l’eau froide, lavée à l’éponge à récurer, et assistait même aux ébats des adultes.
Toutefois, la quatrième protagoniste jugée mardi n’avait pas été en reste, reconnaissant avoir tapé un peu fort la petite aux fesses avec une spatule de cuisine parce qu’elle était « dans ses pattes ». Elle avait cependant nié l’avoir lavée à l’éponge abrasive, malgré les constatations faites sur la petite, sortie de cet enfer par les signalements des enseignants.
Sans surprise, le tribunal a rendu un jugement identique que pour les trois autres personnes. Soit douze mois de sursis et 10 000€ de dommages à verser solidairement à la victime avec les autres condamnés. Dix ans après, le dossier est fermé. L’avenir de la victime, « démolie », est incertain.
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