POLITIQUE - Le président américain revient sur la stratégie américaine en Irak et en Afghanistan...
Le président américain Barack Obama estime que les Etats-Unis ne sont pas en train de gagner la guerre en Afghanistan et laisse entendre que son pays pourrait entamer des discussions avec certains talibans, dans une interview publiée dimanche par le «New York Times».
Plus complexe
Le succès de la stratégie américaine en Irak consiste selon lui à faire venir des insurgés sunnites à la table des négociations en les éloignant d'Al-Qaïda. Une stratégie conçue par le général David Petraeus, alors commandant des forces américaines dans le pays.
«Si vous parlez au général Petraeus, je pense qu'il dirait qu'une part du succès en Irak impliquait de tendre la main à des gens que nous considérions comme des fondamentalistes islamiques mais qui étaient disposés à travailler avec nous parce qu'ils rejetaient complètement les tactiques d'Al-Qaïda en Irak», explique Obama qui a cependant prévenu que la situation en Afghanistan était «plus complexe» qu'en Irak, et que la pacification du pays était un «sacré défi».
Le président afghan Hamid Karzaï a aussitôt salué ces déclarations. «C'est une très bonne nouvelle» que Barack Obama «soutienne l'idée de discussions avec les talibans qu'il considère comme modérés», a-t-il déclaré à Kaboul.
C'est sans doute aussi une façon de tendre la main à ceux qui revendiquent les attentats du 11-septembre 2001. Un moyen, pour Obama, d'éviter que ne se répète ce type d'attaque, alors que les services de renseignements américains assurent que les probabilités d'un nouvel attentat terroriste aux Etats-Unis sont très fortes.
Une guerre pas gagnée
Interrogé par le NYT pour savoir si les Etats-Unis étaient en train de gagner la guerre en Afghanistan, nouveau front de la lutte contre le terrorisme selon le président américain, Obama a simplement répondu: «Non». «Nous avons vu les conditions se dégrader ces dernières années. Les talibans sont plus téméraires qu'avant. Je crois que dans les régions situées au sud du pays, ils ont mené des attaques de manière inédite». «Le gouvernement national (afghan) n'a toujours pas gagné la confiance de la population», a au passage déploré le président américain.
Nouvelle politique
Peu après sa prise de fonction le 20 mars dernier, Obama a ordonné un réexamen de la politique américaine vis-à-vis de l'Afghanistan et du Pakistan qui doit lui être transmis avant son départ pour une série de rencontres internationales en Europe le 31 mars. Il a annoncé en février l'envoi de 17.000 soldats américains supplémentaires en Afghanistan, dont une partie doivent servir à assurer la sécurité de l'élection présidentielle d'août prochain.
«Nous devons refondre notre politique» pour faire en sorte «qu'Al-Qaïda et les extrémistes qui pourraient nous faire du mal ne disposent plus des sanctuaires» qui leur permettent de mener des attaques aujourd'hui, a-t-il souligné, en référence aux zones tribales montagneuses, instables et difficilement contrôlables qui bordent la frontière afghano-pakistanaise.
Avec agence
Le président américain Barack Obama estime que les Etats-Unis ne sont pas en train de gagner la guerre en Afghanistan et laisse entendre que son pays pourrait entamer des discussions avec certains talibans, dans une interview publiée dimanche par le «New York Times».
Plus complexe
Le succès de la stratégie américaine en Irak consiste selon lui à faire venir des insurgés sunnites à la table des négociations en les éloignant d'Al-Qaïda. Une stratégie conçue par le général David Petraeus, alors commandant des forces américaines dans le pays.
«Si vous parlez au général Petraeus, je pense qu'il dirait qu'une part du succès en Irak impliquait de tendre la main à des gens que nous considérions comme des fondamentalistes islamiques mais qui étaient disposés à travailler avec nous parce qu'ils rejetaient complètement les tactiques d'Al-Qaïda en Irak», explique Obama qui a cependant prévenu que la situation en Afghanistan était «plus complexe» qu'en Irak, et que la pacification du pays était un «sacré défi».
Le président afghan Hamid Karzaï a aussitôt salué ces déclarations. «C'est une très bonne nouvelle» que Barack Obama «soutienne l'idée de discussions avec les talibans qu'il considère comme modérés», a-t-il déclaré à Kaboul.
C'est sans doute aussi une façon de tendre la main à ceux qui revendiquent les attentats du 11-septembre 2001. Un moyen, pour Obama, d'éviter que ne se répète ce type d'attaque, alors que les services de renseignements américains assurent que les probabilités d'un nouvel attentat terroriste aux Etats-Unis sont très fortes.
Une guerre pas gagnée
Interrogé par le NYT pour savoir si les Etats-Unis étaient en train de gagner la guerre en Afghanistan, nouveau front de la lutte contre le terrorisme selon le président américain, Obama a simplement répondu: «Non». «Nous avons vu les conditions se dégrader ces dernières années. Les talibans sont plus téméraires qu'avant. Je crois que dans les régions situées au sud du pays, ils ont mené des attaques de manière inédite». «Le gouvernement national (afghan) n'a toujours pas gagné la confiance de la population», a au passage déploré le président américain.
Nouvelle politique
Peu après sa prise de fonction le 20 mars dernier, Obama a ordonné un réexamen de la politique américaine vis-à-vis de l'Afghanistan et du Pakistan qui doit lui être transmis avant son départ pour une série de rencontres internationales en Europe le 31 mars. Il a annoncé en février l'envoi de 17.000 soldats américains supplémentaires en Afghanistan, dont une partie doivent servir à assurer la sécurité de l'élection présidentielle d'août prochain.
«Nous devons refondre notre politique» pour faire en sorte «qu'Al-Qaïda et les extrémistes qui pourraient nous faire du mal ne disposent plus des sanctuaires» qui leur permettent de mener des attaques aujourd'hui, a-t-il souligné, en référence aux zones tribales montagneuses, instables et difficilement contrôlables qui bordent la frontière afghano-pakistanaise.
Avec agence