ahmed II
Sweet & Sour
Avant de commencer, il faut que je vous dise que les Baudelaire de Sartre et de Troyat sont excellents ! Ils mont beaucoup fortifié dans la représentation négative que javais de ce poète. Prenant Baudelaire, et même Rimbaud. Pour le mieux qu'on puisse affirmer objectivement à leurs égards, c'est que leur poésie est adroitement belle et percutante. Mais diriez-vous profondément authentique ? Parce qu'elle exprime une réalité sensible que les gens « tendres et pures », comme prétend Platon, perçoivent ? Non pas ! Je serais effrontément prosaïque, pour mexprimer en poète mystérieux
La poésie de Baudelaire traverse les limbes de l'intelligence pour s'accorder et vibrer avec les désirs du cur -et plus loin encore: avec les soupirs de l'âme !
J'ironise, vous voyez bien. Car ce vocable, comme je ne cesse de le marteler, ne signifie pas grand-chose d'universelle, et plus particulièrement de nos jours, ni d'ailleurs pour Baudelaire personnellement. Âme, à travers sa plume, est appropriée pour les jeux de mots interchangeables avec mental ou esprit. Comme en poésie la rigueur des idées est un handicap, tout est pour le mieux dans le merveilleux monde des Muses.
C'est de l'art pour l'art. La forme prime sur l'entendement. L'histoire, ou plus précisément son influence, participe à la forme, car Baudelaire revendiquait, dit-on, les libertés de l'homme nouveau, selon la mode française, du révolutionnaire qui déterre et jette des pavés : « A travers l'histoire, une force sociale nombreuse se cherche, le nombre immense qui n'a jamais vu saforme . . . (Pardon, je voulais dire sa force; je paraphrase Olivier Besancenot.) C'est cela notre gauche. Face au vide sidéral de la gauche traditionnelle, je bas le rappel de ceux qui ont été à la gauche de la gauche plurielle, puis à la gauche de la gauche institutionnelle et même, au rythme où vont les choses, à gauche tout court ! » Mais il a des conditions, prévient-il. Normal. Dieu reconnaîtra les siens. Voilà qui est bien.
Baudelaire, lui, durant les barricades et le succès des combats, voulait qu'on fusille son beau-père. Sa tronche ne lui plaisait pas. Ce nest pas seulement parce quil faisait lamour à cette mère, cette mère quil aimait mieux que lui et plus fort; cette mère adorable qui lui avait été soufflée impunément par cet être détestable mais dont la notoriété et la respectabilité se répandaient à travers le monde; non, ce nétaient pas pour ces raisons particulièrement; cétait plutôt parce quil avait mis des conditions sur la vitesse à laquelle il dépensait son héritage. Dans le texte précédent jen faisais allusion lorsque je comparais sa vie à celle de Darwin.
On avait donc massacré beaucoup de monde, mais pas son père. De là, doucement, il a dérivé vers la gauche des tavernes, puis, de sa bohème de prédilection et de la périphérie idéologique pour finalement ramper vers la droite. Exit la simplicité de l'humble écrivain, place aux privilèges de la plume bourgeoise; le dandy, poète parmi les poètes, arrive ! Mais c'est une époque et un monde où l'on ne peut pas jouer double jeux.
J'ironise, vous voyez bien. Car ce vocable, comme je ne cesse de le marteler, ne signifie pas grand-chose d'universelle, et plus particulièrement de nos jours, ni d'ailleurs pour Baudelaire personnellement. Âme, à travers sa plume, est appropriée pour les jeux de mots interchangeables avec mental ou esprit. Comme en poésie la rigueur des idées est un handicap, tout est pour le mieux dans le merveilleux monde des Muses.
C'est de l'art pour l'art. La forme prime sur l'entendement. L'histoire, ou plus précisément son influence, participe à la forme, car Baudelaire revendiquait, dit-on, les libertés de l'homme nouveau, selon la mode française, du révolutionnaire qui déterre et jette des pavés : « A travers l'histoire, une force sociale nombreuse se cherche, le nombre immense qui n'a jamais vu saforme . . . (Pardon, je voulais dire sa force; je paraphrase Olivier Besancenot.) C'est cela notre gauche. Face au vide sidéral de la gauche traditionnelle, je bas le rappel de ceux qui ont été à la gauche de la gauche plurielle, puis à la gauche de la gauche institutionnelle et même, au rythme où vont les choses, à gauche tout court ! » Mais il a des conditions, prévient-il. Normal. Dieu reconnaîtra les siens. Voilà qui est bien.
Baudelaire, lui, durant les barricades et le succès des combats, voulait qu'on fusille son beau-père. Sa tronche ne lui plaisait pas. Ce nest pas seulement parce quil faisait lamour à cette mère, cette mère quil aimait mieux que lui et plus fort; cette mère adorable qui lui avait été soufflée impunément par cet être détestable mais dont la notoriété et la respectabilité se répandaient à travers le monde; non, ce nétaient pas pour ces raisons particulièrement; cétait plutôt parce quil avait mis des conditions sur la vitesse à laquelle il dépensait son héritage. Dans le texte précédent jen faisais allusion lorsque je comparais sa vie à celle de Darwin.
On avait donc massacré beaucoup de monde, mais pas son père. De là, doucement, il a dérivé vers la gauche des tavernes, puis, de sa bohème de prédilection et de la périphérie idéologique pour finalement ramper vers la droite. Exit la simplicité de l'humble écrivain, place aux privilèges de la plume bourgeoise; le dandy, poète parmi les poètes, arrive ! Mais c'est une époque et un monde où l'on ne peut pas jouer double jeux.