Béji Caïd Essebsi : "La révolution, ce n'est pas la démocratie"

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Casablanca d'antan
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Depuis son arrivée au poste de Premier ministre du gouvernement provisoire, les esprits se sont apaisés et le pays s’est progressivement remis au travail. Sa mission : mener à bien la transition en évitant la chasse aux sorcières, tout en veillant à ce que justice soit faite.

Tunis, fin mars. Hormis quelques chars et blindés qui veillent sur certains édifices publics (ministère de l’Intérieur, ex-siège du RCD, Banque centrale) ou privés (supermarchés, médias), il n’est plus guère de signes du chaos postrévolutionnaire qu’a connu le pays. Les citoyens ont repris leurs activités – goûtant leur nouvelle liberté –, les grands chantiers d’infrastructures se poursuivent, les terrasses des cafés sont bondées et les embouteillages ont refait leur apparition. Dernier véritable reliquat de la crispation passée, les forces de sécurité – police et armée confondues – stationnent aux abords du Palais de la Casbah, où se trouvent les services du nouveau Premier ministre, Béji Caïd Essebsi.

Nommé le 27 février en remplacement de Mohamed Ghannouchi, démissionnaire, « BCE », comme on l’appelle, nous a reçu dans l’un des salons du palais, qui abritait jadis la chambre du bey, puis le bureau du ministre des Affaires étrangères, poste qu’il occupa, entre autres fonctions, sous l’ère de feu Habib Bourguiba. Souvenirs…

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