Affaire Layla Azzouzi : brisons le silence et levons le voile !
« Laffaire Layla Azzouzi », cette conseillère de laction sociale verviétoise, élue du cdH, relance la polémique sur le port du voile dans lespace public.
Débat difficile et délicat où il faut trouver un juste équilibre entre le respect des diversités et la volonté de construire une société sur un socle commun plutôt que de se fractionner dans des particularismes.
Cest au législateur dagir car linsécurité juridique actuelle nest pas gérable. LEtat a le devoir de légiférer, de fixer les règles pour toutes et tous, permettant à chacun de partager un espace commun en bonne intelligence. Pour assurer une cohabitation harmonieuse entre les différentes convictions, il faut préserver un espace où ce ne sont pas les religions qui imposent leur loi.
Face à limmixtion du religieux dans lespace public, lémergence de revendications culturelles et religieuses qui favorisent le communautarisme, les menaces qui pèsent sur les droits des femmes et le vivre ensemble, il est grand temps que les démocrates des quatre coins du pays sunissent pour fixer des balises. Agissons sous légide de la laïcité politique qui cadre juridiquement la séparation de lEtat et du religieux, du droit et de la foi, des religions et de lEtat.
Garantissons à chacun la liberté de croire ou de ne pas croire sans que nul ne soit discriminé ni privilégié, mais imposons la neutralité dans lespace public en sabstenant du port ostentatoire de signes convictionnels.
Notre message ne constitue pas une offensive contre les religions. Mais elles doivent rester à leur place, cest-à-dire dans la sphère privée. Faisons le choix dune société qui ne se fractionne pas en fonction des particularismes mais qui sunit sur luniversel.
Fatoumata Sidibé
Députée bruxelloise