""" Il reste enfin à indiquer combien la connaissance de cette doctrine sert à l’usage de la vie, ce que nous reconnaîtrons facilement d’après les remarques suivantes :
1° Elle est utile en tant qu’elle enseigne que nous agissons par la seule volonté de Dieu et que nous participons de la nature divine, et cela d’autant plus que nous accomplissons des actions plus parfaites et que nous comprenons Dieu de plus en plus. Cette doctrine donc, outre qu’elle rend l’âme absolument tranquille, a cela encore qu’elle nous enseigne en quoi consiste notre suprême félicité, autrement dit notre béatitude, à savoir dans la seule connaissance de Dieu, par laquelle nous sommes induits à n’accomplir que les actions que conseillent l’amour et la moralité. D’où nous comprenons clairement combien s’écartent de la vraie estimation de la vertu ceux qui, pour leur vertu et leurs meilleures actions, comme pour leur suprême servitude, attendent d’être comblés par Dieu des suprêmes récompenses, comme si la vertu elle-même et la servitude à l’égard de Dieu n’étaient pas la félicité même et la suprême liberté. """
Source : Éthique, deuxième partie
1° Elle est utile en tant qu’elle enseigne que nous agissons par la seule volonté de Dieu et que nous participons de la nature divine, et cela d’autant plus que nous accomplissons des actions plus parfaites et que nous comprenons Dieu de plus en plus. Cette doctrine donc, outre qu’elle rend l’âme absolument tranquille, a cela encore qu’elle nous enseigne en quoi consiste notre suprême félicité, autrement dit notre béatitude, à savoir dans la seule connaissance de Dieu, par laquelle nous sommes induits à n’accomplir que les actions que conseillent l’amour et la moralité. D’où nous comprenons clairement combien s’écartent de la vraie estimation de la vertu ceux qui, pour leur vertu et leurs meilleures actions, comme pour leur suprême servitude, attendent d’être comblés par Dieu des suprêmes récompenses, comme si la vertu elle-même et la servitude à l’égard de Dieu n’étaient pas la félicité même et la suprême liberté. """
Source : Éthique, deuxième partie