Benoît XVI et le rabbin new-yorkais Arthur Schneier, jeudi, au Vatican. (AFP)
Le pape, qui cherche à faire retomber la polémique sur les propos négationnistes tenus par l'évêque intégriste Richard Williamson, a confirmé jeudi son projet de voyage en Israël.
Benoît XVI a participé jeudi à sa première rencontre avec des représentants de la communauté juive depuis le début de la controverse sur les propos de l'évêque intégriste et négationniste Richard Williamson.
Pour le pape, cette rencontre était surtout l'occasion de tenter de tourner la page de l'énorme scandale suscité avec la levée de l'excommunication de cet évêque, il y a trois semaines.
«Toute négation ou minimisation du crime (de la Shoah) est intolérable et inacceptable», a déclaré le souverain pontife. «La haine et le mépris des hommes, des femmes et des enfants qui se sont manifestés pendant la Shoah était un crime contre Dieu et contre l'humanité», a-t-il ajouté face à cette délégation d'organisations juives américaines conduite par le rabbin new-yorkais Arthur Schneier, qui avait accueilli le souverain pontife dans sa synagogue de New York en avril dernier.
Benoît XVI a par ailleurs confirmé qu'il préparait un voyage en Israël, le premier du pape allemand dans cette région. Il n'a toutefois pas précisé les dates de cette visite qui, selon la presse italienne, pourrait se dérouler du 8 au 15 mai. L'émoi suscité par la levée de l'excommunication de Richard Williamson, particulièrement dans l'Etat hébreu et au sein de la communauté juive, avait semé le doute sur le maintien de cette visite.
«Solidarité» avec les juifs
Le pape a également repris à son compte les paroles de Jean Paul II qui avait demandé «pardon» aux juifs pour la Shoah en 2000. Après cette rencontre, le rabbin Schneier, lui-même un rescapé du génocide, s'est félicité du fait que Benoît XVI ait estimé qu'il «n'y a pas de place dans l'Eglise pour ceux qui nient la Shoah».
Face à l'émotion suscitée suite à la levée de l'excommunication de Richard Williamson, le pape avait déjà exprimé fin janvier sa «solidarité» avec les juifs, condamnant la négation de la Shoah.
Le Vatican avait peu après demandé à l'évêque de «prendre sans équivoque et publiquement ses distances» avec ses déclarations, assurant qu'elles n'étaient «pas connues» du pape «au moment de la levée de l'excommunication» des quatre évêques intégristes de la fraternité sacerdotale Saint Pie X (FSSPX).
Lors d'une interview télévisée, l'évêque britannique, qui a depuis été congédié par sa congrégation, avait notamment déclaré que seulement 200.000 à 300.000 juifs avaient été tués durant la Seconde Guerre mondiale et qu'aucun d'eux n'avait été gazé. S'il avait présenté des excuses au pape pour être à l'origine de la controverse, Richard Williamson n'avait toutefois pas renié ses propos. Il avait affirmé ensuite dans un entretien à l'hebdomadaire allemand «Der Spiegel» qu'il comptait se corriger s'il trouvait des «preuves historiques» de l'Holocauste, jugeant que cela «prendrait du temps».
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Un bon petit voyage au pays de milles et uns criminels, est belle et bien là, une belle manière de la part de ce pape, de confirmer sa sympathie et son soutien au pays le plus criminel du monde.
Le pape, qui cherche à faire retomber la polémique sur les propos négationnistes tenus par l'évêque intégriste Richard Williamson, a confirmé jeudi son projet de voyage en Israël.
Benoît XVI a participé jeudi à sa première rencontre avec des représentants de la communauté juive depuis le début de la controverse sur les propos de l'évêque intégriste et négationniste Richard Williamson.
Pour le pape, cette rencontre était surtout l'occasion de tenter de tourner la page de l'énorme scandale suscité avec la levée de l'excommunication de cet évêque, il y a trois semaines.
«Toute négation ou minimisation du crime (de la Shoah) est intolérable et inacceptable», a déclaré le souverain pontife. «La haine et le mépris des hommes, des femmes et des enfants qui se sont manifestés pendant la Shoah était un crime contre Dieu et contre l'humanité», a-t-il ajouté face à cette délégation d'organisations juives américaines conduite par le rabbin new-yorkais Arthur Schneier, qui avait accueilli le souverain pontife dans sa synagogue de New York en avril dernier.
Benoît XVI a par ailleurs confirmé qu'il préparait un voyage en Israël, le premier du pape allemand dans cette région. Il n'a toutefois pas précisé les dates de cette visite qui, selon la presse italienne, pourrait se dérouler du 8 au 15 mai. L'émoi suscité par la levée de l'excommunication de Richard Williamson, particulièrement dans l'Etat hébreu et au sein de la communauté juive, avait semé le doute sur le maintien de cette visite.
«Solidarité» avec les juifs
Le pape a également repris à son compte les paroles de Jean Paul II qui avait demandé «pardon» aux juifs pour la Shoah en 2000. Après cette rencontre, le rabbin Schneier, lui-même un rescapé du génocide, s'est félicité du fait que Benoît XVI ait estimé qu'il «n'y a pas de place dans l'Eglise pour ceux qui nient la Shoah».
Face à l'émotion suscitée suite à la levée de l'excommunication de Richard Williamson, le pape avait déjà exprimé fin janvier sa «solidarité» avec les juifs, condamnant la négation de la Shoah.
Le Vatican avait peu après demandé à l'évêque de «prendre sans équivoque et publiquement ses distances» avec ses déclarations, assurant qu'elles n'étaient «pas connues» du pape «au moment de la levée de l'excommunication» des quatre évêques intégristes de la fraternité sacerdotale Saint Pie X (FSSPX).
Lors d'une interview télévisée, l'évêque britannique, qui a depuis été congédié par sa congrégation, avait notamment déclaré que seulement 200.000 à 300.000 juifs avaient été tués durant la Seconde Guerre mondiale et qu'aucun d'eux n'avait été gazé. S'il avait présenté des excuses au pape pour être à l'origine de la controverse, Richard Williamson n'avait toutefois pas renié ses propos. Il avait affirmé ensuite dans un entretien à l'hebdomadaire allemand «Der Spiegel» qu'il comptait se corriger s'il trouvait des «preuves historiques» de l'Holocauste, jugeant que cela «prendrait du temps».
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Un bon petit voyage au pays de milles et uns criminels, est belle et bien là, une belle manière de la part de ce pape, de confirmer sa sympathie et son soutien au pays le plus criminel du monde.