Benoît XVI quitte la Jordanie pour Israël

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Casablanca d'antan
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Le pape Benoît XVI arrive lundi en Israël, où les autorités ont déroulé le tapis rouge pour accueillir le souverain pontife venu délivrer un message de paix et de dialogue à l'occasion de son "pèlerinage en Terre sainte".

En provenance de Jordanie, Benoît XVI, 82 ans, met ses pas dans ceux de Jean-Paul II, venu dans la région en 2000. Mais il est loin de susciter le même enthousiasme.

D'ici vendredi, il doit visiter les principaux sites de la chrétienté, du judaïsme et de l'islam en Terre sainte, rencontrer les dirigeants politiques israéliens et palestiniens ainsi que les principaux dignitaires religieux des trois religions monothéistes.

Lundi, il doit se rendre à Yad Vashem, le mémorial de la Shoah à Jérusalem, alors qu'Israël a mobilisé 60.000 policiers et gardes-frontières pour la sécurité du pape.

Benoît XVI va aussi visiter les lieux symboliques de l'Ancien et du Nouveau testament et célébrer des messes publiques à Jérusalem (mardi), Nazareth (jeudi) ainsi qu'à Bethléem en territoire palestinien (mercredi).

Sa première visite en Terre sainte depuis son pontificat en 2005 est destinée à soutenir les chrétiens de la région, toujours moins nombreux, mais est aussi l'occasion d'appeler à la paix et de promouvoir le dialogue interreligieux. "Je viens simplement avec une intention, une espérance: prier plus particulièrement pour le don précieux de l'unité et de la paix très spécialement au Moyen-Orient", a déclaré Benoît XVI durant l'étape jordanienne de son pèlerinage.

Pour autant sa visite suscite des réserves, notamment du fait de sa proximité avec l'offensive israélienne à Gaza (27 décembre-18 janvier) qui a tué plus de 1.400 Palestiniens. Le pape "arrive à un moment délicat", a dit le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal.

Israël, qui a accueilli en 2008 trois millions de visiteurs dont un tiers de pèlerins, compte profiter de cette visite pour améliorer son image.

Mais les sujets de tension avec le Saint-Siège ne manquent pas. Israël a été heurté par la décision du pape de lever l'excommunication de l'évêque intégriste négationniste Richard Williamson et s'oppose à la volonté de Benoît XVI de béatifier Pie XII, coupable selon Israël d'avoir gardé le silence durant la Shoah.

Au plan bilatéral, Israël et le Vatican ne sont pas parvenus à signer le volet économique de "l'Accord fondamental" devant fixer le statut juridique et fiscal des institutions de l'Eglise catholique en Terre sainte.



Auteur : AFP
 
Une visite papale sous hautes pressions
samedi 9 mai 2009 - 09h:57

Kharroubi Habib - Le Quotidien d’Oran

Les populations juive, musulmane et même chrétienne cultivent pour des raisons diverses du ressentiment et de la méfiance à l’égard du successeur de Jean-Paul II.

Selon les observateurs qui sont sur place pour couvrir la visite qu’effectuera le pape Benoît XVI en terre sainte, celle-ci aura des retombées positives aux plans touristique et commercial pour la ville de Jérusalem et les autres lieux saints dans lesquels il se rendra. Ceci pour la raison que des milliers de pèlerins chrétiens auraient afflué en ces lieux pour l’occasion.

Pour le reste, c’est-à-dire l’essentiel, ces mêmes observateurs se montrent dubitatifs sur les résultats de la visite pontificale en cette terre sainte, dont les populations juive, musulmane et même chrétienne cultivent pour des raisons diverses du ressentiment et de la méfiance à l’égard du successeur de Jean-Paul II.

Côté musulman, l’on voit en Benoît XVI l’auteur de l’accusation formulée en 2006 à Ratisbonne, en Allemagne, présentant l’islam comme une religion de violence, et le chef suprême de l’église catholique qui s’est tu devant les massacres perpétrés par l’armée israélienne durant son agression contre la bande de Ghaza. Ce dont les juifs ne lui sont pas reconnaissants, car ne retenant de lui que le fait d’avoir réhabilité des évêques intégristes sympathisants de la théorie négationniste de la Shoah, et celui de ne pas avoir exprimé une position claire sur cet évènement historique. Quant aux chrétiens, en majorité orthodoxes, ils lui font le reproche de peu se soucier de leur situation, rendue aussi dramatique que celle des musulmans pour cause d’occupation et de répression de la part de l’Etat hébreu.

Chacune des communautés ne verra par conséquent d’utilité dans la visite du pape Benoît XVI que s’il prononce des mots « de repentance » sur ce qu’il a antérieurement dit ou fait concernant sa religion, ou exprime sa solidarité à l’égard de ses aspirations.

Il n’est jusqu’au contexte dans lequel le pape effectue sa visite en terre sainte, de prémices qui plaident en faveur de l’aboutissement positif de celle-ci. C’est en effet avec un gouvernement d’Israël avec lequel il s’entretiendra, qui est déterminé à obtenir qu’il mette son autorité morale au service de la cause sioniste, en réparation de ses supposées tiédeurs à l’égard de la religion juive et des souffrances et menaces endurées par son peuple. De même, les Palestiniens musulmans et chrétiens voudront que cette autorité morale s’élève pour condamner leurs propres souffrances et l’injustice historique dont ils sont les victimes.

Mais c’est l’évidence que toute prise de position tranchée du souverain pontife en faveur de l’une ou l’autre attente rendra moins audible son message et ses gestes oecuméniques. Cela d’autant que Benoît XVI est, selon ceux qui le connaissent bien, un grand théologien mais un piètre politique. Raison qui fait craindre aux observateurs qu’au final, sa visite risque d’embrouiller encore un peu plus les efforts de la communauté internationale dans la mise en oeuvre de la solution de paix au conflit israélo-palestinien.
 
La visite du pape en Israël ne fait pas l'unanimité

RELIGION - Benoît XVI arrive ce lundi à Jérusalem, trois mois après la polémique sur l'évêque Richard Williamson...

Les autorités ont déroulé le tapis rouge en Israël pour accueillir ce lundi le souverain pontife, venu délivrer un message de paix et de dialogue à l'occasion de son «pèlerinage en Terre sainte».

En provenance de Jordanie, Benoît XVI, 82 ans, met ses pas dans ceux de Jean-Paul II, venu dans la région en 2000. Mais il est loin de susciter le même enthousiasme.

Nombreux sujets de tension

Sa visite suscite des réserves, notamment du fait de sa proximité avec l'offensive israélienne à Gaza (27 décembre-18 janvier) qui a tué plus de 1.400 Palestiniens. Le pape «arrive à un moment délicat», a dit le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal.

Les sujets de tension avec le Saint-Siège ne manquent pas. Israël a été heurté par la décision du pape de lever l'excommunication de l'évêque intégriste négationniste Richard Williamson et s'oppose à la volonté de Benoît XVI de béatifier Pie XII, coupable selon Israël d'avoir gardé le silence durant la Shoah.

60.000 policiers mobilisés

Au plan bilatéral, Israël et le Vatican ne sont pas parvenus à signer le volet économique de «l'Accord fondamental» devant fixer le statut juridique et fiscal des institutions de l'Eglise catholique en Terre sainte.

Benoît XVI doit se rendre ce lundi à Yad Vashem, le mémorial de la Shoah à Jérusalem. Pour assurer sa sécurité, Israël a mobilisé 60.000 policiers et gardes-frontières. Le pape va aussi visiter les lieux symboliques de l'Ancien et du Nouveau testament et célébrer des messes publiques à Jérusalem (mardi), Nazareth (jeudi) ainsi qu'à Bethléem en territoire palestinien (mercredi).

Avec agence
 
Le pape Benoît XVI arrive lundi en Israël, où les autorités ont déroulé le tapis rouge pour accueillir le souverain pontife venu délivrer un message de paix et de dialogue à l'occasion de son "pèlerinage en Terre sainte".

Slm,
Les cathos ont deois longtemps abidique devant les sionistes.
En tout cas, j´espere que jamais ils oseront dire que la Palestine est leurs terre sainte pour qui ils n´ont rien fait!
 
Slm,
Les cathos ont deois longtemps abidique devant les sionistes.
En tout cas, j´espere que jamais ils oseront dire que la Palestine est leurs terre sainte pour qui ils n´ont rien fait!

Il y a eu les croisades.

De plus, si les chrétiens tentaient de reprendre la Palestine, ne condamnerais-tu pas ce geste?
 
Il y a eu les croisades.

De plus, si les chrétiens tentaient de reprendre la Palestine, ne condamnerais-tu pas ce geste?

Slm,
Ce que je constate c´est que cette terre ne vaut rien pour eux et cela confime la these selon laqauelle les croisade n´etait qu´une question de pognon pour l´elite des croises.
 
Slm,
Ça va? Pas trop choque :) je te promet d´etre plus delicat avec toi, je commence franchement a t´apprecier, fais gaffe a toi.

C'est surtout tes conceptions de l'histoire qui m'amusent moi :). Tu simplifies bcp en l'interprétant à ta manière.

Disons que ça fait partie de ton charme, allez.
 
Benoît XVI dans la mosquée du Dôme du Rocher

Benoît XVI est devenu mardi le 1er pape à pénétrer dans la mosquée du Dôme du Rocher sur l'Esplanade des mosquées
Le pape a été accueilli par le Grand Mufti de Jérusalem Mohammed Hussein, qui l'a appelé à "jouer un rôle actif pour mettre fin à l'agression israélienne contre les Palestiniens".

Benoît XVI a appelé à surmonter les conflits du passé et ouvrir la voie à un dialogue "sincère" entre les religions.

"Dans un monde tristement déchiré par les divisions, ce lieu sacré sert de stimulant et met aussi les hommes et les femmes de bonne volonté au défi de travailler afin que soient dépassés les malentendus et les conflits du passé et que soit ouvert le chemin d'un dialogue sincère destiné à construire un monde de justice et de paix pour les futures générations", a déclaré le souverain pontife sur le troisième lieu saint de l'islam.

L'appel du mufti "à la fin de l'occupation israélienne"
"La paix et la sécurité dont cette région est privée depuis plusieurs décennies ne pourront pas s'instaurer qu'avec la fin de l'occupation israélienne et le recouvrement par notre peuple de sa liberté et de ses droits", a déclaré le mufti en lisant une lettre qu'il a ensuite remise au pape. "Nous aspirons à un rôle actif de votre sainteté pour mettre fin à l'agression (israélienne) contre notre peuple, notre terre et nos lieux saints, à Jérusalem, à Gaza et en Cisjordanie", a-t-il ajouté.

L'Esplanade où se trouve la mosquée d'Al Aqsa est le troisième lieu saint de l'islam après la Mecque et Médine. Dénommé Mont du temple par les juifs et l'église il est le lieu le plus sacré du judaïsme comme emplacement du temple biblique de Jérusalem, détruit en l'an 70 par les Romains.

L'esplanade constitue un enjeu central du conflit israélo-palestinien. Après la conquête de Jérusalem-est et son annexion en 1967, Israël a laissé le contrôle de l'Esplanade aux autorités musulmanes mais ne les a pas reconnues comme propriétaires légitimes.

En 1996, le percement par la municipalité israélienne de Jérusalem d'un tunnel à proximité de l'esplanade avait déclenché des émeutes qui ont fait plus de 80 morts palestiniens et israéliens. Le 28 septembre 2000, la visite sur l'esplanade de l'ancien Premier ministre Ariel Sharon, alors chef de l'opposition de droite, avait été perçue comme une provocation par les Palestiniens. La deuxième Intifada éclate alors.

Message au Mur des lamentations : "envoyez votre paix sur cette Terre sainte"
Le pape a ensuite visité le Mur occidental, dit "Mur des lamentations" , dernier vestige du temple, en contre bas de l'esplanade, principal lieu de pèlerinage juif. Benoît XVI s'est recueilli mardi devant le Mur des Lamentations, principal lieu saint du judaïsme et ultime vestige du Second Temple de Salomon, à Jérusalem-est. Le pape est resté debout devant le mur pendant quelques minutes, les mains jointes, après avoir introduit un bout de papier entre les interstices des pierres millénaires. Sur ce message était inscrit :
"Dieu de tous les âges, /Lors de ma visite à Jérusalem, la "Ville de la paix, /Demeure spirituelle commune des juifs, des chrétiens et des musulmans, /Je vous apporte les joies, les espoirs et les aspirations, / Les épreuves, la souffrance et la douleur de votre peuple à travers le monde, /Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, /Entendez le cri des affligés, des apeurés, des dépouillés, /Envoyez votre paix sur cette Terre sainte, sur le Moyen Orient".

Visite lundi au Mémorial de Yad Vashem
"Que les noms de ces victimes ne périssent jamais ! Que leur souffrance ne soit jamais niée, discréditée ou oubliée ! Et que toutes les personnes de bonne volonté demeurent attentives à déraciner du coeur de l'homme tout ce qui peut conduire à de telles tragédies !", a affirmé lundi le pape allemand au mémorial Yad à Jérusalem, dédié à la mémoire des six millions de Juifs exterminés par les nazis.

http://info.france2.fr/monde/54134574-fr.php



prenez le temps de lire les commentaires :eek: dire que les français sont tolérants :D
 
J’espère que le Pape va utiliser le même discours sur les victimes palestiniens et qu’il passe voir ses colonies sur cette terre de Palestine , qu’il va demander justice pas seulement sur ce qui c’est passé sur Gaza faut pas oublier que tous les jours des palestiniens meurent et le pire que personne n’en parle du crime de sabra et chatilla nous aussi arabe on aurait construire un musé pour la mémoire afin que ses criminels de tels acte soit jugés . Parfois faut mieux la guerre que subir face à l’injustice .
 
le Pape a bien fait d'avoir fait chauffer les fesses des sionistes en affirmant qu'un état palestinien était nécessaire et que la shoah n'était pas plus grave que les autres génocides !!!
 
Le pape se doit de livrer un message au Moyen-Orient
mercredi 13 mai 2009 - 06h:27

Tariq Ramadan

Dans l’espoir de ne pas soulever la controverse, certaines voix officielles du Vatican ont tenté d’expliquer que la visite du Pape au Moyen-Orient n’a rien de politique.

On devrait plutôt la voir comme un « pèlerinage » ayant pour but de répandre un « message religieux » de paix. Toutes ces contorsions terminologiques ne changeront rien à la réalité des faits : le chef de l’Église catholique, le chef d’État du Vatican, se rend dans une région déchirée par le plus grave conflit politique de notre époque.

Le monde serait en droit d’attendre de sa part, aussi bien à un discours essentiellement religieux, qu’une prise de position politique claire sur le conflit israélo-palestinien. Au mois de mars 2000, le pape Jean-Paul II avait ouvert la voie à une réconciliation et avait visité Israël. Il avait présenté des excuses pour les siècles de persécution et de massacres perpétrés par l’Église et par les chrétiens (ou avec leur complicité active ou passive). Cette étape était à la fois importante et nécessaire. Toutefois, il serait surprenant que Benoît XVI s’en tienne à faire la même chose : ce dont la communauté internationale et le Moyen-Orient ont le plus pressant besoin, c’est d’un pape qui fait plus que formuler des excuses et accepte d’assumer quelques responsabilités.

De façon concrète, cela signifie de travailler concomitamment sur deux tableaux. Il devient impératif d’ouvrir les archives du Vatican et d’exiger davantage de transparence en ce qui a trait au passé. Au-delà des excuses, un point de vue autocritique et une responsabilisation à partir des faits vérifiés seront d’une aide précieuse pour tous les chrétiens et favoriseront les relations avec les juifs. Nous avons besoin d’une telle ouverture pour nourrir l’espoir que le pape actuel suive les pas de son prédécesseur en faisant la promotion d’un dialogue interreligieux, d’une meilleure compréhension et d’un engagement envers le pluralisme religieux, le respect mutuel et les valeurs communes.

La clarté de son message religieux donnera plus de poids à son message politique. Bien que le conflit israélo-palestinien soit politique, rien n’empêche un chef religieux de faire entendre sa voix. Depuis trop longtemps, on nous répète que ce conflit concerne les juifs et les arabes, ou les musulmans. Le pape doit expliquer clairement que les droits de tous les croyants doivent être également respectés ; que les juifs, les chrétiens et les musulmans doivent bénéficier de droits égaux quant à la pratique de leur religion et à l’accès aux sites sacrés. Par son silence sur la question, le pape, ainsi que de nombreux chrétiens partout dans le monde, corrobore l’idée qu’il s’agit d’une opposition des juifs contre les musulmans. Paradoxalement, moins il est de voix religieuses défendant le principe d’égalité plus le conflit est perçu comme une opposition religieuse (juifs contre musulmans).

De plus, le pape se doit d’agir en accord avec les valeurs chrétiennes et donc, de dire la vérité ; en tant que chef de l’Église catholique, il a le devoir moral de prendre la défense des pauvres et des opprimés. Les Palestiniens sont les opprimés ; ils continuent de souffrir du blocus intolérable de Gaza. Autant les papes successifs ont présenté des excuses pour le passé, autant Benoît XVI a la responsabilité de rappeler aux dirigeants des puissances qu’ils sont responsables et devront répondre de leurs actions. La visite du pape après les événements de Gaza ne peut en aucun cas être considérée comme un pèlerinage ; peu importe les pressions qu’on exerce sur lui pour offrir des excuses répétées, ce que les gens veulent entendre de la part de l’Église, c’est un message clair et réaliste sur le conflit au Moyen-Orient.

Espérons que le pape rappellera au premier ministre israélien Netanyahu (dont le parti ne reconnaît pas l’État palestinien) et à son ministre des affaires étrangères, Lieberman, qu’il n’y aura pas de paix s’il n’y a pas de justice, et que le sang des Palestiniens vaut celui des Israéliens. Un silence sur la question équivaudrait à un appui à Israël : en temps de répression, pas de politique relève de la politique. Est-ce que le pape aura le courage politique nécessaire pour être la voix religieuse contemporaine qui rappellera à l’humanité la responsabilité éthique qui incombe aux puissants ainsi que l’égale dignité et la résistance légitime auxquelles ont droit les opprimés ? Tel était le message de Jésus et il devrait rester le même, en Israël et partout dans le monde.
 
Le pape pour «une patrie palestinienne souveraine»

RELIGION - Benoît XVI est arrivé à Bethléem, en Cisjordanie...

Après une étape controversée à Jérusalem, le pape Benoît XVI est arrivé ce mercredi matin à Bethléem, ville natale du Christ, en Cisjordanie occupée.

Le chef de l'Eglise catholique est arrivé dans une Mercedes noire qui s'est dirigée vers le palais présidentiel, où il a été accueilli par le président palestinien Mahmoud Abbas. Ce dernier a dénoncé l'occupation israélienne et affirmé qu'il était «grand temps de mettre fin aux souffrances» palestiniennes en recevant le pape. Lequel a assuré la bande de Gaza de sa «profonde compassion» dans un discours. Benoît XVI a appelé le monde à oeuvrer à une solution au conflit au Proche-Orient et appelé les Palestiniens à ne pas céder à la tentation terroriste. Il par ailleurs apporté son soutien à l'établissement d'«une patrie palestinienne souveraine».

«Monsieur le Président, le Saint-Siège soutient le droit de votre peuple à une patrie palestinienne souveraine sur la terre de ses ancêtres, sûre et en paix avec ses voisins, à l’intérieur de frontières reconnues au niveau international», a déclaré le souverain pontife aux côtés du président palestinien Mahmoud Abbas. «Mais si, à l’heure actuelle, cet objectif semble loin d’être atteint, je vous encourage fortement, vous et votre peuple, à garder vivante la flamme de l’espérance, l’espérance qu’un moyen pourra être trouvé pour satisfaire les légitimes aspirations, tant des Israéliens que des Palestiniens, à la paix et à la stabilité», a-t-il ajouté.

Visite d'un camp de réfugiés

Benoît XVI doit ensuite célébrer une messe en plein air (à partir de 9h devant la basilique de la Nativité, érigée dans la ville natale de Jésus selon la tradition chrétienne.

Le pape doit également visiter le camp de réfugiés d'Aïda.

ce qui va jetter de l'huile sur le feu et ça n'arrangera en rien la position actuel d Israel bien au contraire ils vont vouloir s'affirmer et forcément massacrer encore et encore histoire de montrer qu'ils sont encore une fois au dessus de toutes les lois
 
Benoit VI assure les Palestiniens de sa solidarité
vendredi 15 mai 2009 - 06h:23

Palestine Telegraph

« Soyez assurés de ma solidarité avec vous dans l’immense travail de reconstruction qui vous attend, et de mes prières pour que l’embargo soit bientôt levé », a déclaré le pape lors d’une messe à Bethlehem, se référant au blocus israélien contre la bande Gaza gouvernée par le Hamas et contre laquelle Israël a lancé une offensive de 22 jours en décembre dernier.

« Tous les touristes viennent ici pour une ou deux heures, puis repartent. Je ne peux pas faire beaucoup d’argent », a déclaré, Omar Showriya, le propriétaire d’un restaurant, alors que 8000 pèlerins étaient regroupés au dehors sur la place acclamant le Pape sur le point de donner la messe .

Les attentes à l’égard du pape sont mitigées alors que le Saint-Père est venue dans la région à un moment délicat, un peu moins de quatre mois après le dernier bombardement israélien sur la bande de Gaza.

Répondant à Abbas, Benoît XVI a compati au sort des Palestiniens : « Je sais combien vous avez souffert et vous continuez de souffrir des conséquences de la tourmente qui frappe ce pays depuis des décennies. Mon coeur va vers toutes les familles qui ont été laissées sans-abri. Cet après-midi, je vais rendre visite au camp de réfugiés d’Aida, de manière à exprimer ma solidarité avec le peuple qui a tant perdu. »

Toujours dans son discours, le pape a ajouté : « Le Saint-Siège appuie le droit de votre peuple à une patrie palestinienne souveraine sur la terre de vos ancêtres, en sécurité et en paix avec ses voisins, dans des frontières internationalement reconnues ».

Le pape a reconnu le droit des Palestiniens « au regroupement entre les membres des familles et de l’accès aux lieux saints ».

Dans son allocution devant les pèlerins, Benoît XVI a poursuivi son message politique : « d’une façon particulière mon coeur va vers tous les pèlerins de Gaza ravagée par la guerre : je vous demande de transmettre à vos familles et à vos communautés mes sentiments les plus chaleureux, et ma tristesse pour les pertes, la détresse et la souffrance que vous avez dû endurer. Soyez assurés de ma solidarité avec vous dans l’immense travail de reconstruction qui vous attend et de mes prières pour que l’embargo soit bientôt levé. »

Benoît XVI s’est ensuite rendu à l’église de la Nativité, où il devait présider une Messe pontificale à Manger Square, rempli avec environ 8000 personnes. Il devait se rendre ensuite à Bethléem dans le camp de réfugiés de Ayda et y être accueilli dans une école de garçons de l’UNRWA puis il devait visiter une exposition culturelle préparée par les enfants du camp.
 
Israël et Abu Mazen interdisent Gaza au pape
samedi 16 mai 2009 - 11h:01

Michele Giorgio

Le ton de Père Manuel Musallam (voir : http://www.ism-france.org/news/arti...) est sans appel : « Je sais que le Saint père désirait visiter les Palestiniens chrétiens de Gaza, nous dit père Manuel, curé de Gaza City pendant 14 ans, qui vient juste de quitter sa paroisse - et il aurait volontiers apporté son réconfort à toute la population touchée par la guerre (l’offensive israélienne du 27 décembre au 18 janvier, NDR) mais Israël s’y est opposé et malheureusement l’Autorité palestinienne aussi (Anp, présidée - encore, mais hors mandat depuis plusieurs mois - par Abu Mazen, NdT) a donné un avis défavorable ». Du coup, ajoute le religieux qui vit maintenant à Bir Zeit, « la Bande de Gaza a été exclue de la visite de Benoît XVI, à la grande déception de nombreux chrétiens et de toute la population palestinienne. Ça a été une occasion manquée pour diffuser un message de paix et de justice chez ceux qui souffrent ».

Benoît XVI restera loin de la Bande de Gaza, et il ne restera dans les territoires occupés palestiniens que quelques heures : quand il effectuera demain (mercredi 14 mai) une visite à Bethléem et dans le camp de réfugiés de Aida. Le mur de séparation construit par Israël en Cisjordanie palestinienne, il ne le verra que de sa voiture, le long du trajet qui va le conduire de Jérusalem à Bethléem. D’aucuns au Patriarcat latin s’escriment à expliquer que dans le fond une bonne partie du programme du pontife est à Jérusalem-Est, la zone arabe occupée par Israël depuis 1967, où se trouvent les principaux sites religieux chrétiens. Mais l’itinéraire à Jérusalem n’a été fixé qu’avec les autorités israéliennes, et l’Anp elle même a dénoncé la tentative d’Israël d’exploiter l’énorme couverture médiatique de l’événement pour affirmer son contrôle sur toute la ville (au détriment d’une exploitation partagée avec l’Anp... NdT).

Le Vatican, par ailleurs, n’a pas répondu publiquement à la pétition qui a circulé ces dernières semaines, signée par des centaines de religieux catholiques de Gaza et de Cisjordanie, et de divers pays occidentaux et arabes, y compris d’étudiants de théologie de l’université de Berkeley (USA), pour que le pape inclue Gaza dans son voyage. Le porte-parole du Patriarche latin de Jérusalem, Wadie Abu Nassar, s’est limité à affirmer dans une entrevue donnée en avril au Jerusalem Post que « Gaza n’entre pas et n’entrera pas dans l’itinéraire du Pape, il n’y aura pas de changements de programme ». Déclarations qui ont engendré quelque désappointement parmi les 300 palestiniens catholiques de la Bande de Gaza (où les chrétiens sont environ 3.000, en majorité de rite orthodoxe). « Le pape Jean-Paul II, quand il avait visité le camp de réfugiés de Deheishe, en 2000, avait promis d’aider les Palestiniens ; maintenant, presque 10 ans après, Benoît XVI aurait du parler de paix et de justice aux gens de Gaza », explique le Père Labib Kopti, directeur de la revue catholique al Bushra, et un des promoteurs de l’appel au pape.

Comme l’a expliqué aussi Père Musallam, l’ANP d’Abu Mazen s’est aussi rangée contre une possible visite de Benoît XVI à Gaza. Du quartier général palestinien, on dément et on parle de « manque de garanties de sécurité » et de « décisions israéliennes et vaticanes ». La question en fait est de nature seulement politique : l’Anp et Israël n’entendent pas concéder au gouvernement du Hamas, qui contrôle (contrôle est le terme utilisé par ceux qui ont du mal à accepter que le Hamas ait été élu, majoritairement et démocratiquement, NdT) Gaza depuis deux ans, une reconnaissance de fait de la part du Vatican. « Mais c’est incompréhensible parce que l’Eglise catholique oeuvre déjà à Gaza en ayant aussi des contacts avec les autorités politiques locales (Hamas) », ajoute Musallam.

Les Palestiniens catholiques espèrent maintenant pouvoir rencontrer le pape à Bethléem. Mais Israël n’a commencé qu’hier à distribuer une partie des autorisations qui permettent de rejoindre la Cisjordanie. « Depuis ce matin - rapportait hier (11 mai) le nouveau curé de Gaza, Jorge Hernandez - nous faisons la queue au passage d’Eretz pour entrer en Israël. Et finalement, il y a quelques minutes, je suis arrivé à passer, avec deux sœurs de Mère Teresa qui ont un passeport étranger... Nous risquons d’être les seuls chrétiens de Gaza à être présents. Jusqu’à maintenant (12 mai), les 250 autorisations que le gouvernement israélien nous avait promis n’ont pas été données ».
 
Le pape réaffirme la nécessité de deux États
dimanche 17 mai 2009 - 05h:08

Pierre Barbancey

*Le pape n’a sans doute pas franchi le check-point israélien de la même manière que n’importe quel quidam pour se rendre de la partie Est de Jérusalem, occupée, à Bethléem, en territoire palestinien. Il aura néanmoins vu le mur érigé par Israël - à certains endroits il fait 10 mètres de hauteur -, les miradors et leurs guérites dans lesquelles se trouvent des soldats en armes et surtout pu percevoir les conditions de vie de cette population palestinienne, concentrée et surveillée en permanence.

C’est un « mur de l’apartheid », a dit Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, qui accueillait le souverain pontife. Dans les rues en pente de la ville (supposée) natale du Christ, Benoît XVI a été accueilli par une foule en liesse aux cris de « Vive le pape ! vive la Palestine ! » Il leur a répondu en ces termes : « Je sais combien vous avez souffert et combien vous continuez à souffrir en raison des bouleversements qu’a connus cette terre depuis des décennies. Mon coeur se tourne vers toutes ces familles qui ont tant perdu. »

Il a eu des mots particuliers à l’adresse des habitants de Gaza, victimes de l’offensive israélienne de janvier dernier, avant d’ajouter, en s’adressant à Mahmoud Abbas : « M. le Président, le Saint-Siège soutient le droit de votre peuple à une patrie palestinienne souveraine sur la terre de vos ancêtres, sûre et en paix avec ses voisins, à l’intérieur de frontières internationalement reconnues. » Il a rappelé les paroles prononcées par son prédécesseur, Jean-Paul II, lors de la visite de ce dernier en Terre sainte en 2000 : « Il ne peut y avoir de paix sans justice, et de justice sans pardon. »

Le président de l’Autorité palestinienne a rappelé les difficultés que connaît son peuple, composé majoritairement de musulmans mais qui comprennent aussi des dizaines de milliers de chrétiens. « Sur cette Terre sainte, il y a ceux qui continuent à bâtir des murs de séparation plutôt que des ponts, et qui tentent avec leurs forces d’occupation d’obliger chrétiens et musulmans à quitter le pays, afin que les lieux saints deviennent de simples sites archéologiques plutôt que des lieux vivants de prière », a-t-il affirmé.

« On exerce contre tous les citoyens arabes, qu’ils soient chrétiens ou musulmans, toutes les formes possibles d’oppression, de tyrannie et d’expropriation de terres », a ajouté Mahmoud Abbas, qui a souhaité un avenir « sans occupation, sans barrages, sans murs, sans prisonniers, sans réfugiés ». En guise de réponse, Benoît XVI a répliqué : « Mon espoir le plus sincère est que les graves préoccupations concernant la sécurité en Israël et dans les territoires palestiniens soient rapidement et suffisamment dissipées pour permettre une plus grande liberté de mouvement. » Il a exhorté les populations de la région à ne pas « recourir (...) au terrorisme ».

L’accueil reçu en Palestine - il a célébré la messe devant 5 000 fidèles alors qu’un immense drapeau palestinien décorait la place - tranche avec les critiques qui ont accompagné son déplacement en Israël, lundi et mardi.
 
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