FPP75
VIB
On dit : « la burqa est un vêtement ; tout au plus, un déguisement ; on ne va pas légiférer sur les vêtements et les déguisements »... Erreur. La burqa nest pas un vêtement, cest un message. Et cest un message qui dit lassujettissement, lasservissement, lécrasement, la défaite, des femmes.
On dit : « cest peut-être un assujettissement, mais consenti ; sortez de votre tête lidée dune burqa imposée par de méchants maris, des pères abusifs, des caïds, à des femmes qui nen voudraient pas »... Soit. Sauf que la servitude volontaire na jamais été un argument ; lesclave heureux, ou heureuse, na jamais justifié linfamie foncière, essentielle, ontologique, de lesclavage ; et, des stoïciens à Elisée Reclus, de Schoelcher à Lamartine en passant par Tocqueville, tous les anti-esclavagistes du monde nous donnent tous les arguments possibles contre la petite infamie supplémentaire qui consiste à faire des victimes les propres auteurs de leur malheur.
On dit : « liberté de culte et de conscience ; liberté dexercice et de manifestation, pour chacune et pour chacun, de la religion de son choix ; au nom de quoi se permettrait-on dinterdire à un fidèle dhonorer Dieu de la façon que prescrivent les textes sacrés ? ». Sophisme encore. Car on ne le répétera jamais assez. Le port de la burqa nest pas une prescription coranique. Il ny a aucun verset, ni aucun texte de la sunna, obligeant les femmes à vivre dans cette prison de ferraille et de tissu quest un voile intégral. Il ny a pas un « shoyoukh », pas un savant en religion, qui ne sache que le visage nest, pas plus que les mains, tenu dans le Coran pour une « nudité ». Et je ne parle pas de ceux qui, comme Hassan Chalghoumi, le courageux imam de Drancy, disent haut et fort à leurs fidèles, aujourdhui même, que le port de ce voile intégral est carrément anti-islamique.
On dit : « gare à lamalgame ! gare, en focalisant lattention sur la burqa, à ne pas alimenter une islamophobie qui ne demande quà se déchaîner et qui serait elle-même une forme déguisée de racisme - on la empêché de sinfiltrer, ce racisme, par la grande porte du débat sur lidentité nationale ; va-t-on le laisser revenir par la fenêtre de cette discussion sur la burqa ? ». Sophisme, là encore. Increvable mais absurde sophisme. Car ceci na rien à voir avec cela. Lislamophobie, on ne le répétera jamais assez, nest évidemment pas un racisme. Je ne suis, personnellement, pas islamophobe. Jai trop le souci du spirituel, et du dialogue des spiritualités, pour être hostile à telle religion ou à telle autre. Mais leur libre critique en revanche, le droit de se moquer de leurs dogmes ou de leurs croyances, le droit à la mécréance, au blasphème, à lapostasie, sont des droits trop chèrement acquis pour que nous laissions une secte, des terroristes de la pensée, les annuler ou les fragiliser. Cest de Voltaire quil sagit, là, pas de la burqa. Cest des Lumières dhier et daujourdhui quil est question, et de leur héritage non moins sacré que celui des trois monothéismes. Un recul, un seul, sur ce front - et ce serait un signal donné à tous les obscurantismes, tous les fanatismes, toutes les vraies pensées de haine et de violence.
On dit : « cest peut-être un assujettissement, mais consenti ; sortez de votre tête lidée dune burqa imposée par de méchants maris, des pères abusifs, des caïds, à des femmes qui nen voudraient pas »... Soit. Sauf que la servitude volontaire na jamais été un argument ; lesclave heureux, ou heureuse, na jamais justifié linfamie foncière, essentielle, ontologique, de lesclavage ; et, des stoïciens à Elisée Reclus, de Schoelcher à Lamartine en passant par Tocqueville, tous les anti-esclavagistes du monde nous donnent tous les arguments possibles contre la petite infamie supplémentaire qui consiste à faire des victimes les propres auteurs de leur malheur.
On dit : « liberté de culte et de conscience ; liberté dexercice et de manifestation, pour chacune et pour chacun, de la religion de son choix ; au nom de quoi se permettrait-on dinterdire à un fidèle dhonorer Dieu de la façon que prescrivent les textes sacrés ? ». Sophisme encore. Car on ne le répétera jamais assez. Le port de la burqa nest pas une prescription coranique. Il ny a aucun verset, ni aucun texte de la sunna, obligeant les femmes à vivre dans cette prison de ferraille et de tissu quest un voile intégral. Il ny a pas un « shoyoukh », pas un savant en religion, qui ne sache que le visage nest, pas plus que les mains, tenu dans le Coran pour une « nudité ». Et je ne parle pas de ceux qui, comme Hassan Chalghoumi, le courageux imam de Drancy, disent haut et fort à leurs fidèles, aujourdhui même, que le port de ce voile intégral est carrément anti-islamique.
On dit : « gare à lamalgame ! gare, en focalisant lattention sur la burqa, à ne pas alimenter une islamophobie qui ne demande quà se déchaîner et qui serait elle-même une forme déguisée de racisme - on la empêché de sinfiltrer, ce racisme, par la grande porte du débat sur lidentité nationale ; va-t-on le laisser revenir par la fenêtre de cette discussion sur la burqa ? ». Sophisme, là encore. Increvable mais absurde sophisme. Car ceci na rien à voir avec cela. Lislamophobie, on ne le répétera jamais assez, nest évidemment pas un racisme. Je ne suis, personnellement, pas islamophobe. Jai trop le souci du spirituel, et du dialogue des spiritualités, pour être hostile à telle religion ou à telle autre. Mais leur libre critique en revanche, le droit de se moquer de leurs dogmes ou de leurs croyances, le droit à la mécréance, au blasphème, à lapostasie, sont des droits trop chèrement acquis pour que nous laissions une secte, des terroristes de la pensée, les annuler ou les fragiliser. Cest de Voltaire quil sagit, là, pas de la burqa. Cest des Lumières dhier et daujourdhui quil est question, et de leur héritage non moins sacré que celui des trois monothéismes. Un recul, un seul, sur ce front - et ce serait un signal donné à tous les obscurantismes, tous les fanatismes, toutes les vraies pensées de haine et de violence.