L'opposante birmane était appelée à la barre mardi pour la première fois depuis le début de son procès. Elle a nié avoir violé les règles de son assignation à résidence et simplement concédé avoir offert un abri à l'Américain qui s'est introduit à son domicile.
Le procès d'Aung San Suu Kyi se poursuit en Birmanie. Mardi, pour la première fois depuis le début des audiences, le 18 mai, l'opposante birmane était appelée à la barre dans la prison d'Insein, au nord de Rangoon. Accusée d'avoir hébergé les 4 et 5 mai un mormon américain de 53 ans, John Yettaw, qui avait, dans des circonstances mystérieuses, réussi à gagner à la nage sa demeure en traversant le lac Inya qui la jouxte, elle a nié avoir enfreint les règles de son assignation à résidence. Elle a ajouté avoir accordé seulement un «abri temporaire» à cet Américain.
Pâle et frêle, mais souriante par instants, l'opposante a été interrogée pendant moins d'une demi-heure sur cette visite. «Je n'ai pas eu connaissance immédiatement (de la venue de Yettaw). J'en ai été informée à 5h00 du matin. Mon assistante m'a dit qu'un homme était arrivé», a-t-elle déclaré devant la Cour, selon des journalistes. En réponse à une autre question, Aung San Suu Kyi, 63 ans, a dit qu'elle n'avait «pas informé» les autorités de l'intrusion de cet Américain. Comme on lui demandait de confirmer des informations selon lesquelles elle avait donné à l'Américain de la nourriture et qu'elle l'avait autorisé à rester chez elle, l'opposante a répondu: «Je lui ai permis d'avoir un abri temporaire». Elle a encore fait valoir que cet incident s'était produit à la faveur d'une brèche dans le dispositif de sécurité mis en place autour de sa résidence. Son témoignage doit se poursuivre mercredi.
La junte aurait envisagé une libération
Aung San Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la paix en 1991, risque de trois à cinq de prison si elle est condamnée pour cette rocambolesque affaire. Assignée à résidence depuis 2003, elle a été privée de liberté au total pendant plus de 13 des 19 dernières années. De nombreux pays occidentaux ont qualifié son procès de «farce» visant à justifier un maintien en détention qui devait s'achever le 27 mai. Le régime militaire entend organiser des élections controversées en 2010 et considère l'opposante comme une menace. Lors des législatives de 1990, la LND, le parti de Suu Kyi, avait infligé un véritable camouflet à la junte au pouvoir, en remportant la grande majorité des sièges. Les militaires avaient refusé de reconnaître le résultat.
Mardi, le régime birman a assuré qu'il était en droit de prolonger encore de six mois l'assignation à résidence d'Aung San Suu Kyi et qu'il envisageait de la libérer avant l'incident impliquant John Yettaw. Pendant ce temps, les ministres des Affaires étrangères de l'UE et d'Asie réunis à Hanoï pour une réunion de l'Asem ont demandé la levée des restrictions à l'égard des partis politiques en Birmanie et «une libération» rapide des personnes «en détention». Ils ont aussi appelé à la levée des restrictions sur les partis politiques et demandé au régime birman de «préparer et mener des élections générales multipartites en 2010 d'une manière juste et libre».
lefigaro
Le procès d'Aung San Suu Kyi se poursuit en Birmanie. Mardi, pour la première fois depuis le début des audiences, le 18 mai, l'opposante birmane était appelée à la barre dans la prison d'Insein, au nord de Rangoon. Accusée d'avoir hébergé les 4 et 5 mai un mormon américain de 53 ans, John Yettaw, qui avait, dans des circonstances mystérieuses, réussi à gagner à la nage sa demeure en traversant le lac Inya qui la jouxte, elle a nié avoir enfreint les règles de son assignation à résidence. Elle a ajouté avoir accordé seulement un «abri temporaire» à cet Américain.
Pâle et frêle, mais souriante par instants, l'opposante a été interrogée pendant moins d'une demi-heure sur cette visite. «Je n'ai pas eu connaissance immédiatement (de la venue de Yettaw). J'en ai été informée à 5h00 du matin. Mon assistante m'a dit qu'un homme était arrivé», a-t-elle déclaré devant la Cour, selon des journalistes. En réponse à une autre question, Aung San Suu Kyi, 63 ans, a dit qu'elle n'avait «pas informé» les autorités de l'intrusion de cet Américain. Comme on lui demandait de confirmer des informations selon lesquelles elle avait donné à l'Américain de la nourriture et qu'elle l'avait autorisé à rester chez elle, l'opposante a répondu: «Je lui ai permis d'avoir un abri temporaire». Elle a encore fait valoir que cet incident s'était produit à la faveur d'une brèche dans le dispositif de sécurité mis en place autour de sa résidence. Son témoignage doit se poursuivre mercredi.
La junte aurait envisagé une libération
Aung San Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la paix en 1991, risque de trois à cinq de prison si elle est condamnée pour cette rocambolesque affaire. Assignée à résidence depuis 2003, elle a été privée de liberté au total pendant plus de 13 des 19 dernières années. De nombreux pays occidentaux ont qualifié son procès de «farce» visant à justifier un maintien en détention qui devait s'achever le 27 mai. Le régime militaire entend organiser des élections controversées en 2010 et considère l'opposante comme une menace. Lors des législatives de 1990, la LND, le parti de Suu Kyi, avait infligé un véritable camouflet à la junte au pouvoir, en remportant la grande majorité des sièges. Les militaires avaient refusé de reconnaître le résultat.
Mardi, le régime birman a assuré qu'il était en droit de prolonger encore de six mois l'assignation à résidence d'Aung San Suu Kyi et qu'il envisageait de la libérer avant l'incident impliquant John Yettaw. Pendant ce temps, les ministres des Affaires étrangères de l'UE et d'Asie réunis à Hanoï pour une réunion de l'Asem ont demandé la levée des restrictions à l'égard des partis politiques en Birmanie et «une libération» rapide des personnes «en détention». Ils ont aussi appelé à la levée des restrictions sur les partis politiques et demandé au régime birman de «préparer et mener des élections générales multipartites en 2010 d'une manière juste et libre».
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