suite 1 et fin
Sa mise en oeuvre sera adaptée selon la taille de l'entreprise, sachant que le seuil pallier est fixé à 300 salariés :
dans les entreprises employant moins de 300 salariés, les contrats de génération seront individualisés et conclus entre le jeune, le senior et l'entreprise. Ils seront assortis d'une aide forfaitaire si cumulativement :
- le jeune de moins de 26 ans est recruté en CDI (l'aide pourrait durer jusqu'à 3 ans) ;
- le salarié senior est âgé de 57 ans et plus, ou a été recruté à 55 ans et plus (l'aide sera allouée jusqu'à l'âge de la retraite, et pourra dépasser les 3 ans) ;
dans les entreprises de 300 salariés et plus, l'Etat subordonne le recours à ces nouveaux contrats, à la conclusion d'un accord collectif "contrat de génération". La signature de cet accord conditionnerait le maintien des allègements de cotisations sur les bas salaires, à défaut l'entreprise sera redevable d'une pénalité.
Avant la négociation d'un accord collectif d'entreprise, de groupe ou de branche, un diagnostic portant sur la situation de l'emploi des jeunes et des salariés âgés doit être réalisé. Ce sont les articles L5121-10 et suivants du Code du travail qui fixeront les conditions de validité et de mise en oeuvre des accords.
Pour bénéficier de l'aide financière de l'Etat, l'entreprise devra cumulativement :
embaucher en CDI, et maintenir dans l'emploi pendant la durée de l'aide, un jeune âgé de moins de 26 ans ou un jeune âgé de moins de 30 ans reconnu dans sa qualité de travailleur handicapé ;
maintenir dans l'emploi, pendant la durée de l'aide ou jusqu'à son départ en retraite :
- un salarié âgé de 57 ans ou plus ;
- ou un salarié âgé d'au moins 55 ans au moment de son recrutement ;
- ou un salarié âgé d'au moins 55 ans reconnu dans sa qualité de travailleur handicapé.
La circulaire d'application
Pour permettre la mise en place rapide des contrats de génération, une circulaire interministérielle (n°2012/17) du 2 octobre 2012, instaure des modalités transitoires pour les branches et entreprises qui auraient dû conclure dans les prochains mois de nouveaux accords en faveur de l'emploi des seniors.
En effet, pour inciter les entreprises à mettre en place des accords en faveur de l'emploi des salariés âgés, la loi de Financement de la sécurité sociale pour 2009 avait fixé, pour les entreprises employant au moins 50 salariés, une pénalité de 1% des rémunérations ou gains versés aux travailleurs salariés ou assimilés lorsqu'elles n'étaient pas couvertes par un accord ou un plan d'action.
Aussi, le ministère a décidé que pour "les entreprises couvertes à la date du 4 septembre 2012 par un accord de branche ou d'entreprise, ou par un plan d'action, sont considérées avoir rempli leurs obligations jusqu'à la date limite de négociation des "accords contrats de génération" qui sera fixée par les dispositions de la future loi", annonce le ministère du Travail.
Dès lors, ces entreprises et branches n'auront pas de pénalité à déclarer et à verser dans cette période et n'auront pas à renégocier d'accords pour une période limitée. Elles pourront dès lors se consacrer pleinement à la préparation de leurs futurs accords "contrats de génération".
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